[Législation Archéo] Amateurs Vs pro?

[invite8afe27bf]

Bonjour
Depuis quelques temps je me suis lancé dans l'étude de l'habitat du 18 et 19 eme siecle sur le terittoire de la commune de mes parents (une etude sans grande pretention, entendons nous bien).
Ce territoire, je commence donc a le connaître un peu comme ma poche, et j'ai fini par me persuader que sur une parcelle proche du bourg il y a une motte feodal.
Du coup, je me suis mis a chercher sur internet quelques infos sur ce sujet (pour essayer de savoir si j'allucine ou pas.....).
Fatalement, je suis tombé sur des sites d'utilisateur de détecteur de metaux (udm) et sur les sites anti udm.
J'ai été frappé par la violence, les amalgames, la mauvaise foi, le ton presomptueu, et l'esprit de «*croisade*» des uns et des autres.( c'est peut etre maintenant qu'il faut preciser que je ne suis ni archéologue ni udm)
A ce moment, je me suis dit que si j'avais un de ces vils instruments j'irais vite l'enterrer au fond du jardin, sans pousser plus loin ma reflexion.
Puis, naviguant de liens en liens, je me suis rendu compte que le debat avec les memes arguments, moins le detecteur, se trouvait etre posé en paleontologie et mineralogie.
D'ou ma problematique, ces 3 sciences, grandes generatrices d' amateurs, (j'entend par amateur, toute personne qui pratique, s'instruit, s'interresse aux trois sciences sitées ci dessus) n'ont elles pas tendence a «*vouloir*» se proffessionaliser et a «*evacuer*» leurs amateurs, priée de se contenter des musée, des livres, du net.
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[inviteb6cda17a]

Bonsoir,

Je crains de ne pas saisir le fond de ta question. Tu t'interroges sur la coexistence entre amateurs et professionnels en archéologie, paléontologie et minéralogie? Si c'est le cas, je ne vois pas pourquoi évoquer l'utilisation du détecteur dans le cas de l'archéologie. Que je sache, pour avoir fréquenté les forums de détection, les udm (pratique comme abréviation!) ne veulent (et ne peuvent) surtout pas être assimilés à des archéologues amateurs, puisque prétendre cela les ferait tomber forcément sous le coup de la loi. Après, le fait de découvrir des sites ne les assimilent pas non plus à des archéologues amateurs.

Les archéologues amateurs -ou bénévoles, terme que je préfère, la notion d'amateur pouvant être diversement interprétée- font intimement partie du maillage territorial de l'archéologie, en ce sens qu'ils mettent en place des programmes de recherche, déclarent et publient aux côtés des archéologues professionnels. Ils sont essentiels à la mise à jour de la carte archéologique de chaque région, en étant présents dans des zones souvent peu urbanisées et donc non sujettes à des sondages et des fouilles préventives. Ils font partie d'associations, elles-mêmes souvent fédérées et elles n'ont que peu à voir avec les associations archéologiques des années 60-70 aux méthodes et buts souvent discutables. Les colloques voient se côtoyer bénévoles et professionnels. Il n'y a donc pas aujourd'hui de tendance à "évacuer" les amateurs dans cette discipline, dans la mesure où ils sont nécessaires (et constituent des gardes-fous dans les problèmes liés aux pillages ou la mise en place d'une sensibilisation des udm). En revanche, cela a été le cas dans les années 70 et 80, après des abus de groupes amateurs et de leurs membres, plus intéressés par leur prestige personnel ou la recherche de beaux objets à mettre dans leur vitrine, qu'autre chose.

Pour la paléonto et la minéralogie (ou encore l'astronomie), il me semble qu'il en va de même, mais je connais peu ces milieux-là.
cordialement,

Hervé.

[inviteb6cda17a]

Pour la présence d'une motte encore en élévation ou arasée, tu peux trouver des indices de sa présence dans la forme du parcellaire : cadastre napoléonien bien sûr, parfois cadastre actuel, peuvent dessiner les contours des basses-cours et des mottes. La toponymie peut aussi être un indice : mothe, mouta, lamothe, motte ou dans certaines régions, des toponymes liés à la hauteur en langue régionale (par ex: tuc, pouy, pujeau en zone gasconne) ou à la fonction : castet, castela, castera, castra etc. dérivés méridionaux de castellum. Parfois, l'association d'un terme seigneurial lié à la féodalité : la salle, lassalle (sous entendu, la salle seigneuriale). Enfin, avant de mettre le nez dans des documents anciens et de s'y esquinter la vue s'ils ont été ni transcrits ni traduits, une lecture de la monographie paroissiale de la fin XIXe peut être riche d'enseignement sur la présence effective d'une motte.

Hervé.

[archeos]

....Parfois, l'association d'un terme seigneurial lié à la féodalité : la salle, lassalle (sous entendu, la salle seigneuriale). ...

Sans oublier le grand classique "la Cour "ou la Basse-Cour"!

[A voir en vidéo sur Futura]

[inviteabae4fa5]

Bonjour,
J'ai une autre piste qui marche parfois, sur les couvertures aériennes accessibles sur Internet, Google Earth mais également celle des pages jaunes de l'annuaire, on peut parfois repérer des sites arasés qui n'ont pas encore été repérés par les acrchéologues aériens et qui ne sont pas encore inscrit à la carte archéologique régionale.

[invite8afe27bf]

Bonsoir,

Je crains de ne pas saisir le fond de ta question. Tu t'interroges sur la coexistence entre amateurs et professionnels en archéologie, paléontologie et minéralogie? Si c'est le cas, je ne vois pas pourquoi évoquer l'utilisation du détecteur dans le cas de l'archéologie. Que je sache, pour avoir fréquenté les forums de détection, les udm (pratique comme abréviation!) ne veulent (et ne peuvent) surtout pas être assimilés à des archéologues amateurs, puisque prétendre cela les ferait tomber forcément sous le coup de la loi. Après, le fait de découvrir des sites ne les assimilent pas non plus à des archéologues amateurs.
Les archéologues amateurs -ou bénévoles, terme que je préfère, la notion d'amateur pouvant être diversement interprétée- font intimement partie du maillage territorial de l'archéologie, en ce sens qu'ils mettent en place des programmes de recherche, déclarent et publient aux côtés des archéologues professionnels. Ils sont essentiels à la mise à jour de la carte archéologique de chaque région, en étant présents dans des zones souvent peu urbanisées et donc non sujettes à des sondages et des fouilles préventives. Ils font partie d'associations, elles-mêmes souvent fédérées et elles n'ont que peu à voir avec les associations archéologiques des années 60-70 aux méthodes et buts souvent discutables. Les colloques voient se côtoyer bénévoles et professionnels. Il n'y a donc pas aujourd'hui de tendance à "évacuer" les amateurs dans cette discipline, dans la mesure où ils sont nécessaires (et constituent des gardes-fous dans les problèmes liés aux pillages ou la mise en place d'une sensibilisation des udm). En revanche, cela a été le cas dans les années 70 et 80, après des abus de groupes amateurs et de leurs membres, plus intéressés par leur prestige personnel ou la recherche de beaux objets à mettre dans leur vitrine, qu'autre chose.

Pour la paléonto et la minéralogie (ou encore l'astronomie), il me semble qu'il en va de même, mais je connais peu ces milieux-là.
cordialement,

Hervé.

Ce que j'entend par amateur, c'est le "passioné du dimanche" pas l'amateur éclairé (ou le bénévol).
Le detecteur, le piolet et le ramassage sont les trois activités par lesquelle ces personnes interressées par les mineraux, les fossiles et l'histoire (je dis bien histoire, et non archeologie)vont aborder ces matieres.
On peut aborder n'importe quel connaissances par le biais de la pratique ou par le biais de la théorie.
Ces amateurs (tel que je le défini) ont choisi la pratique plutot que la théorie (les raisons peuvent en etre diverses ).
Evidemment, ce processus, dans ces matieres,pose probleme.
La question est:comment gérer ce public?
Pour l'instant, la réponse apporté est le rejet d'un type de public pourtant passionné.
Ce qui me semble etre dommage.

[invite8afe27bf]

En tout les cas merci de vos reponses.
J'ai consulté les photos aerienne de Geoportail, Mais je doute de plus en plus, ca sent la fausse alerte......
Du coup, j'ai consulté d'autre photos aerienne d'endroit ou l'on sait qu'il y a des mottes pour faire un comparatif.
Je vais essayer d'editer des photos pour que vous puissiez me dire si ce que je crois etre des mottes en sont bien.

[inviteb6cda17a]

Bonjour,
pour la suspicion de motte, je pense qu'il serait sage de créer une nouvelle discussion, pour ne pas mélanger les thèmes.
cordialement,

Hervé.

[gunthiern]

Quelques conseils:
Pour ce qui est de la supposée motte tu n'as pas le droit de creuser ni d'utiliser un détecteur .
Les détectoristes sont à côté de la plaque et leur loisir sera bientôt remis en cause.
Tu as le droit de la débrousailler avec sans doute la bénédiction du maire .
tu peux en faire le plan , les courbes de niveau..... avec les douves....etc.
Tu peux publier le tout dans le bulletin municipal ce qui fera la fierté de la commune.
Je me suis lancé dans ce genre d'exercice et je sors un ouvrage le mois prochain, 120 pages couleur sur mon bled avec l'aide de ma municipalité (1000 ex dans un premier temps). c'est une expérience très intéressante avec le concours de la société d'Histoire de la ville.
Bonnes chances dans tes investigations visuelles de surface.

[invitee0766b90]

Attention avec les photos aériennes de Géoportail: comme elles ne sont pas actualisées, elles e montrent un site qu'à un moment de la journée, et à une époque de l'année.
Pour avoir vainement tenté de visualiser quelques sites proches de chez moi, je pense pouvoir parler en connaissance de cause: couvert végétal, éclairage... sont des facteurs importants .
Que rien n'apparaisse n'indique pas obligatoirement qu'il n'y a rien.
Le top: connaître un pilote d'un aéroclub voisin...