Le "besoin" de souffrance.
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Le "besoin" de souffrance.



  1. #1
    invitef93486bf

    Le "besoin" de souffrance.


    ------

    Bonjour (ou plutot bonsoir...)

    On admet communément le souffrance comme un ennemi, soit mais n'est-ce pas un "bon" ennemi ? Je veux dire peut-on se passer de toute souffrance ? Pour illustrer un peu l'idée imaginons une situation extreme: des scientifiques qui auraient trouvé un procédé qui anihilerait toutes les souffrances dans le cerveau humain. Ne serait-ce pas à y regarder de plus près, une découverte néfaste?
    On combat la souffrance dans le but de la détruire mais cette lutte n'est elle pas une fin ? L'homme ne s'ennuierait-il pas sans la souffrance ?
    Voilà quelques questions dont je suis impatient de connaitre vos avis .

    Dordon

    PS: Je suis bien conscient que la souffrance physique et la souffrance "psychique" (tout le reste) ne sont pas de meme nature, je pense que mon post s'applique plutot à la souffrance "psychique".

    -----

  2. #2
    Madarion

    Cool Re : Le "besoin" de souffrance.

    Bonjour Dordon !
    La souffrance est nécessaire pour nous rectifier.

    Au niveau du corps humains,
    elle est le moyen d'alerte que l'inconscient utilise pour éduquer la conscience.

    Au niveau de nos rapport humain,
    elle est le moyen d'alerte que la l'être humain utilise pour montrer les erreurs de l'autre.

    Au niveau terrestre,
    elle est le moyen d'alerte que notre mère nature utilise pour dire aux êtres vivants quelle souffre.

    Au niveau de l'univers,
    elle est la punition ultime pour dire que nous n’avons pas réussit à suivre comme il se doit les trois alertes précédentes.

    Et la non souffrance et la preuve que nous avons bien fait le travail, suivie d’une vie éternel.

    Que pense tu de cette explication personnelle ?


  3. #3
    invitef93486bf

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Je me perds moi même dans les profondeurs de se sujet .
    Citation Envoyé par Madarion
    Bonjour Dordon !
    La souffrance est nécessaire pour nous rectifier.
    On combat donc la souffrance pour prévenir les futures, c'est à dire dans une volonté de suprimmer la souffrance.
    Je me pose la question de l'origine de la lutte contre la souffrance... est-ce vraiment un moyen de suprimmer la souffrance? Cette lutte est peu être une fin en soi, un "plaisir", ou tout au moin un besoin pour l'homme. Il doit souffir pour s'occuper. Mon idée personnelle est donc de deplacer la cause de la lutte contre la souffrance, ça peut paraître inutile mais je pense qu'il est impératif d'en prendre conscience.
    Dordon

  4. #4
    invite441ba8b9

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Pour moi la souffrance c'est comme le vent, si tu ne le sens pas tu n'as pas l'impression d'avancé... la souffrance est un repère, elle te rappelle que tu es toujours la, dans la merde, mais toujours là ^^

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite4b9cdbca

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Citation Envoyé par GottferDamnt
    Pour moi la souffrance c'est comme le vent, si tu ne le sens pas tu n'as pas l'impression d'avancé... la souffrance est un repère, elle te rappelle que tu es toujours la, dans la merde, mais toujours là ^^
    Tu dis que la souffrance permet de te faire prendre conscience de ta position (de merde, je cite) mais ainsi, tu relies indubitablement la conscience a quelque chose de fondamentalement mauvais ou désagréable. C'est sur ce poitnde vue que je voudrais argumenter

    De prime, je suis d'avis de Madarion quand il dit que la souffrance est une sorte d'alerte. C'est effectivement le meilleur moyen pour nous prevenir de quelque chose qui ne tourne pas rond. Prenons un cas précis plus scientifiquement parlant. Il existe un cas de maladie génétique extrêmement rare pour lesquels les personnes atteintes ne ressentent aucune douleur. Ces personne doivent etre sous constante surveillance sous peine de risquer leur vie a chaque instant de leur journée. En effet, pour eux, il n'est pas de douleur physique pour les rpevenir d'une anormalité. Il ne se rendraient compte qu'ils se sont fracturé une jambe que lorsqu'ils en verrons l'os transpercer la jambe. Donc la souffrance est indispensable pour la survie de l'homme.

    Secundo, le souffrance n'est pas toujours quelque chose de désagréable. Dans maintes occasions la souffrance est le meilleur des remède contre un mal. La souffrance combat la souffrance, comme une lumière plus forte peut cacher une autre lumière. Et si nous associons la souffrance a la douleur, c'est d'un point de vue tout a fait superficielle (morale ou physique). Il faudrait creuser un peu sur les effets de cette souffrance... encore plus profondément.

    Enfin je voudrais donner un exemple. Il est nécessaire de signaler que dans certaines tribus guerrières (la plupart, meme) les blessures sont les signes de reconnaissances des vrais guerriers, et les combattants recherchent parfois la souffrance avec entrain. Ce ne sont ni des mazos, ni des dangeureuistes. La souffrance est alors considérée comme une vertue.

  7. #6
    invite259c22cf

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    J'ajouterais juste, mais ça rejoint en partie ce qui a déja pu être dit, que la souffrance est parfois un point de passage : les rites initiatiques passent souvent par une ou des épreuves faisant souffrir (ça rejoint un peu l'exemple des guerriers).
    Egalement, je pense que la souffrance est ce qui nous fait prendre du plaisir. Non, je ne parle pas de masochisme (quoique, il faudrait savoir ce qui les motive !). Simplement, si on ne connait plus la souffrance, on ne peut connaitre l'absence de souffrance. Or je pense qu'il n'y a qu'un pas entre l'absence de souffrance et le plaisir. Rappelez vous lorsque vous vous êtes enfoncé une écharde dans le doigt, le "plaisir" en la retirant. De même, lorsque quelque chose nous oppresse (un accoudoir dans le train ...), ça nous fait vraiment "du bien" de se déplacer.
    Je vais un cran plus loin. Il est indéniable que le petit bébé ressent des douleurs physiques. Je ne suis pas sur mais je pense que la douleur psychique est une sorte de réminiscence des douleurs physiques qu'il a pu avoir. Plus il augmente sa capacité conceptuelle, plus il est capable de prévoir des situations (dans l'espace, le temps, suivant un concours de circonstances ...) qui peuvent amener à un mal physique et plus il est capable de souffrir psychiquement. Donc, restons bêtes pour ne pas souffrir (!!!) ou bien au contraire, on se dit que plus on est suceptibles de souffrir, plus on peut ressentir de plaisir.

    Je crois qu'on peut trouver d'autres exemples en philo où la possibilité du "moins" nous permet d'apprécier le "plus".

  8. #7
    invite441ba8b9

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Citation Envoyé par kron
    Ce ne sont ni des mazos, ni des dangeureuistes. La souffrance est alors considérée comme une vertue.
    Oui bah pas par moi...

    Tu dis que la souffrance permet de te faire prendre conscience de ta position (de merde, je cite) mais ainsi, tu relies indubitablement la conscience a quelque chose de fondamentalement mauvais ou désagréable.
    pas besoin de répéter ce que j'ai dit... j'ai bien parlé de repère...

  9. #8
    invite4b9cdbca

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    c'est vrai qu'à ce niveau la chacun peut avoir son propre point de vue. Et comme tu ne me laisses pas beaucoup de champ pour contre-argumenter, je vais dire ceci :

    Il serait inconcevable de vivre dans un monde sans ouffrance. Prenons pour exemple Adam et Eve dans la Bible. Ils vivaient dans l'Eden tranquillement, mais finalement, le manque de souffrance a été compensée par la punition du tout puissant. Enfin bref, pour dire que la souffrance fait partie d'un tout qu'on appelle "l'existence". Sans elle, l'existence perdrait ue partie de son sens.

  10. #9
    invite441ba8b9

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Citation Envoyé par kron
    c'est vrai qu'à ce niveau la chacun peut avoir son propre point de vue. Et comme tu ne me laisses pas beaucoup de champ pour contre-argumenter, je vais dire ceci :

    Il serait inconcevable de vivre dans un monde sans ouffrance. Prenons pour exemple Adam et Eve dans la Bible. Ils vivaient dans l'Eden tranquillement, mais finalement, le manque de souffrance a été compensée par la punition du tout puissant. Enfin bref, pour dire que la souffrance fait partie d'un tout qu'on appelle "l'existence". Sans elle, l'existence perdrait ue partie de son sens.
    Je n'aurais pas pris exemple sur la bible mais je suis assez d'accord avec toi

  11. #10
    invite1d9e93e7

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Sans oublier que renoncer a la souffrance, c'est renoncer a presque tout, l'amour, la richesse...etc.. et aussi, a un de nos sens : le toucher... la question est profonde, si l'on est mazo, on dis qon a besoin de ça, moi, par exmple, je ne sui pas mazo, mais, parfois, j'éprouve le besoin de me prendre des coups.. je me tape moi-meme...

  12. #11
    invitef93486bf

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Mon avis rejoint à peut près les votres. Seulement dire que la souffrance est un besoin, n'est-ce pas une fatalité? On se résili à la souffrance en nous disant "On ne peut pas s'en passer", conciderer la souffrance comme un besoin c'est peut être l'apaiser.

    Dordon qui signe son 100 eme message !

  13. #12
    invite441ba8b9

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Oui je ne pense pas que c'est une nécessité mais c'est quand même inévitable... je pense que c'est les sentiments dans leur globalité qui sont nécessaires et qui servent tous de repères !

  14. #13
    invite1d9e93e7

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Regardez, si on ne souffrai pas, on ne serai pas non plus satisfait, voir mon topic...

  15. #14
    invite4b9cdbca

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    En plus, sans souffrance, on ne saurait pas ce qui est bien. Seule la souffrance fait ressortir et exalte les côtés agréables d'une chose. Si tout était sans souffrance, alors on ne connaitrai pas de joie.

  16. #15
    invitef93486bf

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Seule la souffrance fait ressortir et exalte les côtés agréables d'une chose. Si tout était sans souffrance, alors on ne connaitrai pas de joie.
    Et d'un poit du vue neurologique est-ce impossible ? Ce n'est vraiment pas mon domaine mais la joie peut elle exister sans souffrance d'un point de vue neurobiologique ?

  17. #16
    invite4b9cdbca

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Citation Envoyé par Dordon
    Et d'un poit du vue neurologique est-ce impossible ? Ce n'est vraiment pas mon domaine mais la joie peut elle exister sans souffrance d'un point de vue neurobiologique ?
    Oui c'est vrai que d'un coté neurobiologique, on ressentirait quand meme quelque chose. Une forte dose de dopamine (et autres substances et sécrétions stimulantes) ne peut pas laisser le corps indifferent, sauf si celui-ci a été depuis toujours habitué a un tel taux. Mais son effet serait amoindri si la douleur n'est pas la pour contrebalancer l'ensemble des sensations.

  18. #17
    invitef46b28e1

    souffrance / défense

    Je réagis au message suivant en citant un extrait d'un autre forum, http://forum.merelle.net surlequel j'ai participé à une discution similaire.

    DEBUT-CITATION
    Le "besoin" de souffrance.
    Bonjour (ou plutot bonsoir...)

    On admet communément le souffrance comme un ennemi, soit mais n'est-ce pas un "bon" ennemi ? Je veux dire peut-on se passer de toute souffrance ? Pour illustrer un peu l'idée imaginons une situation extreme: des scientifiques qui auraient trouvé un procédé qui anihilerait toutes les souffrances dans le cerveau humain. Ne serait-ce pas à y regarder de plus près, une découverte néfaste?
    On combat la souffrance dans le but de la détruire mais cette lutte n'est elle pas une fin ? L'homme ne s'ennuierait-il pas sans la souffrance ?
    Voilà quelques questions dont je suis impatient de connaitre vos avis .

    Dordon

    PS: Je suis bien conscient que la souffrance physique et la souffrance "psychique" (tout le reste) ne sont pas de meme nature, je pense que mon post s'applique plutot à la souffrance "psychique".
    __________________
    "Conservons par la sagesse ce que nous avons acquis par l'enthousiasme". Condorcet
    Dernière modification par Dordon 17/01/2005 à 22h48.
    FIN-CITATION


    Auteur: cedric
    Date: 21-01-2005 10:42

    Il ne percevait pas son propre corps. Il le négligeait, il se négligeait. Mais de tout cela, il n'avait pas conscience.

    Il vivait, ça oui. Un vie normale dans cette société normale. L'image qu'il avait de lui? : Un mec bien. Paumé certes, mais un mec bien. C'était l'image que ses amis donnait de lui. Si tous ses amis le lui disait, sans exception, c'est que ca devait être le cas. Paumé mais honnête face aux autres et face au miroir.


    Il n'avait jamais perçu son corps, mais ça, il n'en avait pas conscience. Il se contentait de l'image du miroir. Un physique honnête, un visage assez bien fait. Ca lui avait permis de conquérir pas mal de filles parmi les plus jolies.

    Quelque chose le tourmentait. Depuis toutes ces années, une chose lui échappait alors même qu'il l'ignorait. C'était son corps.

    Il le lavait comme il fallait, s'en occupait comme tout le monde le fait, peignage des cheveux, brossage des dents,....comme on lui avait appris à faire petit.

    Mais personne jamais, ne lui avait dit, que ce qui le tourmentait c'était qu'il n'avait jamais perçu son corps. Il n'avait d'ailleurs jamais perçu aucun des corps de ses amis.

    Même ceux des filles, il avait bien conscience que le corps qu'il touchait lui procurait du plaisir. Pendant l'amour, quand les deux corps ne faisaient plus qu'un, il avait toujours eu conscience de son plaisir. Mais jamais conscience du corps ni de celui de la fille ni du sien. Il profitait du plaisir, c'était ça un corps pour lui.

    La routine s'était installée depuis maintenant plusieurs années. Toujours ce sentiment d'incomplétude. Un arrière-goût de trop peu, même après l'amour. Pourtant, se disait-il, tout est bien comme il faut dans ma vie!. Qu'est-ce qui cloche?

    C'est un soir que c'est arrivé. Assis sur son canapé, seul, dans le silence, télé éteinte. Il regardait sa main comme d'habitude, tout à coup, il eu conscience qu'il la regardait comme jamais il ne l'avait vue. C'était SA main. Ca devenait évident pour lui. Il percevait que c'était cette main qui lui permettait de toucher. Et au fil des instants suivants, que c'était ce corps qui lui permettait de sentir, de voir, d'entendre....en un mot : de Vivre.

    C'était la première fois qu'il percevait ainsi son corps. Il regardait autour de lui : quelque chose avait changé. Il avait perçu pour la première fois son corps.

    Désormais, il souriait.

    ...

    Auteur: titop
    Date: 25-01-2005 13:23

    J'apporte mon expérience pour éclairer un peu certains aspect de "l'incomplétude".
    Vous envisagez l'unité, la fragmentation, la violence, mais pensez-vous à l'indifférence?
    Je veux dire, si la vie paraît incipide, sans relief ni émotion forte, alors on ne ressent plus son corps, on ne ressent plus la plénitude de l'être; on ne vit plus.
    Pour moi ça s'est manifesté vers 21 ans. Tout me paraissait noir et détestable. Les gens me paraissaient tristes et ma vie n'avait plus d'interet.
    Alors j'ai fait un geste fou : j'ai pris une bouteille de gaz et je me suis enfermé dans une voiture pendant deux heures; au bout de deux heures j'ai pris un briquet et j'ai allumé.
    LA DOULEUR
    J'ai été projeté dans une douleur si intense que j'en ai perdu conscience.
    Ma main était brulée au troisème degré sur tout le dos et ses élancements me rappelaient la douleur initiale qui elle était cent fois plus intense.
    Cette douleur, j'aime à m'en souvenir comme d'une renaissance.
    Lorsuqe je l'ai ressentie, toute ma vie en a été changée.
    Depuis, lorsque je croise le regard de quelqu'un, j'y vois ses joies et ses peines, ses douleurs et je compatis.
    Cela donne un sens à ma vie : je dois l'aider à apaiser ses douleurs.
    Seule la douleur que j'ai autrefois ressentie me le permets; en effet sans elle comment saurais-je que cette personne que je regarde souffre si moi-meme je n'avais pas souffert auparavant.
    Ce désir d'apaiser la souffrance des autres, de venir en aide à son prochain, pour moi, c'est cette douleur initiale qui me l'insufle.
    Je ne renie pas mon geste même si je suis content d'être encore vivant et je ne le souhaite pas à quiconque, mais tout le monde souffre, d'une manière ou d'une autre, et c'est un moteur pour nous faire réagir pour nous faire vivre plus intensément, en toute plénitude, notre être physique, mental et collectif.
    En effet, depuis cet évènement, je ne me conçoit plus comme un corps mais comme l'être, la totalité de l'être, depuis sa racine qui réside dans ce corps jusqu'à sa feuille la plus lointaine, jusqu'à ton esprit que je contacte et que je vivifie par ces propos.
    Je ne dis pas qu'il faut rechercher la souffrance, mais celle-ci est inévitable et un jour ou l'autre elle vous touchera.
    Ce jour, j'espère que vous vous souviendrez de mes propos, pour à votre tour la prendre du bon côté et réagir comme une fleur sur laquelle Dieu vient de déposer une larme.

    ------------------------------------------------------------------
    Si tu ne sais pas, Imagine.
    Si tu ne comprends pas, Devine.
    Si tu n'as plus d'espoir, laisse le temps s'écouler
    Et comme la vie nait du néant, il va régénérer.


    Auteur: cedric
    Date: 25-01-2005 15:41


    Bonjour titop,

    Merci pour ton témoignage. Ce que tu y dis est intéressant.

    En effet, il faut savoir ce qu'est la douleur pour comprendre l'autre quand il nous dit : "je souffre".

    Mais pour savoir ce qu'est la douleur. Il ne faut pas forcement la vivre. Ecouter très attentivement ce que dis l'autre sur sa souffrance, c'est apprendre cette douleur.

    Personne ne peut ressentir toutes les douleurs que des hommes ont ressenti ou ressentent. Mais tout le monde peut apprendre en écoutant ce que dit l'autre. Car la douleur et la souffrance ont des structures que tout le monde peut comprendre car tout le monde est Homme, c'est l'intensité, le degré de douleur ou de souffrance qui diffère entre les Hommes.

    Au niveau de la douleur physique, c'est plus délicat. Je n'ai jamais été brulé au troisième degré, je ne sais donc pas quel effet cela fait. Tout comme, je n'ai jamais eu de cancer, de d'accident de voiture ni jamais eu à subir une chimio,....Mais dans l'écoute attentive, on peut approcher ce qu'est cette douleur physique, et surtout toute douleur morale.

    On n'aide personne en souffrant, on ne s'aide pas soi-même en souffrant. La douleur n'est en rien "bonne". Mais l'attention qu'on porte à la souffrance, à la douleur, quand elle est là, ça c'est bénéfique.

    Comment vois-tu cela?

    Amicalement.


    Auteur: titop
    Date: 25-01-2005 15:57

    Je suis tout à fait d'accord avec toi.
    La souffrance n'est pas bonne en soi.
    Etre attentif à ceux qui souffrent, c'est très bien.
    Mais avis aux parents qui veulent bien faire :
    ne jamais cacher la souffrance!
    Les enfants qu'on voudrait protéger en leur cachant la souffrance du monde, en leur montrant un monde parfait ou tout est rose, c'est créer des problèmes pour leur futur.
    Je ne dis pas qu'il faille faire souffrir les enfants, seulement ne pas les cloisonner dans une tour d'ivoir.
    C'est, je crois, le gros problème de l'Occident.


    Auteur: cedric
    Date: 25-01-2005 16:29


    A mon tour d'être tout à fait d'accord avec toi.

    Ne rien cacher.

    Ne pas montrer volontairement sans cesse des horreurs.

    Mais, au moins, ne rien cacher.

    Tout à fait vrai.

    Être à côté, cheminer avec l'enfant, lui expliquer comme on comprend soi-même, ne pas inventer ni explication oiseuse ni mensonge.

    Laisser ensuite l'enfant cheminer par lui-même. Cette vie qu'il devra de toute façon arpenter seul.

  19. #18
    invitef93486bf

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Je ne vois pas telement l'interet des textes de cédric (du moin pour mon sujet), en tout cas merci de ton témoignage. On pourrait résumer un peu tout ce qui à été dit depuis le début par cette citation : "Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort", j'éspere que vous y aurez reconnu Nietzche

    Merci

    Dordon

  20. #19
    invitef46b28e1

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Désolé, mais je ne suis pas du tout d'accord avec Nietzche ("Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort") dans le contexte que tu présente.
    En effet, est-ce que tu crois que le gamin qui se fait violer par son oncle en sort plus fort?
    Je pense que la souffrance est un stimulus qui fait réagir le cerveau.
    Neanmoins, c'est la tâche du cerveau de s'en servir pour se construire et en tirer profit.
    Dans de trop nombreux cas, la souffrance ne fait que créer des barrière qui nous empecheront de réagir avec le degré de liberté suffisant lorsque cela sera necessaire.
    Pour ma part, je tiens à attirer l'attention sur le suicide :
    En aucun cas c'est la bonne solution.
    Mais lorsqu'il a été tenté, il faut bien raccomoder les morceaux, et ce travail consiste à perçevoir la profondeur de la douleur que peuvent ressentir les autres en la comparant à celle que l'on à subi.
    Après, on réagit.

  21. #20
    invitef46b28e1

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Pour ce qui est de la réponse de cédric :
    moi je parle de la souffrance ressentie, aussi bien en soi qu'en observant les autres.
    Cedric parle de la souffrance objectivement, comme un sujet de discution tout comme toi Dordon qui évoques scientifiquement un phénomène du type pavlov.
    Mais à ta différence, Cedric y mèle sa sensibilité personnelle pour comparer ce que lui dit son interlocuteur avec sa propre expérience et ainsi en déduire des règles sur le comportement qu'il doit adopter.
    Il écoute les autres pour en tirer un enseignement, en cela il tire partie de la souffrance qu'il subit indirectement en écoutant les autres pour se préparer mentalement à affronter les dangers qui pourraient la provoquer chez lui.
    Cela n'a rien à voir avec : Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort.

  22. #21
    invitef93486bf

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    On ne dois pas avoir la meme interpretation de cette phrase... "Neanmoins, c'est la tâche du cerveau de s'en servir pour se construire et en tirer profit." ça revient à ce que je dis. Quand on ne dépasse pas une souffrance, on se dirige vers le suicide (qui n'est pas la bonne solution comme tu l'as dit toi meme), en dépassant la souffrance, on en devient plus fort, on sera mieu préparé aux difficultés futures.

    moi je parle de la souffrance ressentie, aussi bien en soi qu'en observant les autres.
    On n'est jamais mort de compassion... la souffrance que nous inspire celle des autres est 1000 fois inférieure à la leur, d'autant plus que l'apparition de compassion pour une personne vient du fait que nous avons souffert d'une experience analogue, il nous est d'autant plus difficile de ressentir la soufrance de quelqu'un d'autre quand nous n'avons pas vécu quelque chose d'analogue. Mais je suis d'accord que dans une certaine mesure, la souffrance ressentie indirectement peut nous être instructive.
    Quand à l'histoire d'une personne qui se dit un beau jour "Hey mais tiens, c'est ma main ça!", j'ai du mal à faire le lien avec le sujet initial.

    Dordon

  23. #22
    invite441ba8b9

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Citation Envoyé par titop
    Désolé, mais je ne suis pas du tout d'accord avec Nietzche ("Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort") dans le contexte que tu présente.
    En effet, est-ce que tu crois que le gamin qui se fait violer par son oncle en sort plus fort?
    Nietzsche adopte un certains mode d'esprit et emploi cette phrase en conséquence... ce n'est bien évidemment pas valable pour tous...

  24. #23
    invitef46b28e1

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    merci GottferDamnt.
    Si je comprends bien ton propos, à force de faire des citations d'hommes célèbres, on ne fait que dénaturer leur pensées.

  25. #24
    invitef46b28e1

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    proposition A = "tout ce qui ne me tue pas"
    proposition B = "cela me rend plus fort"
    enoncé : si A alors B

    hypothèse : A
    C = ensemble des possibilité de l'univers engendré par l'ypothèse A
    Soit x element de C / x soit initié par la souffrance et je reste vivant
    hypothèse : non B
    D = ensemble des possibilités de l'univers engendré par l'hypothèse non B
    Existe-t-il y element de D / x en soit la cause.

    Ca c'est de la logique.
    La réponse, c'est oui, il existe de nombreux couples (x,y) / J'ai souffert, je n'en suis pas mort et pourtant je n'en suis pas plus fort : l'humanité est-elle sortie plus forte du fait de la shoa?
    Nierais-tu qu'elle ait souffert?
    En est elle morte?
    En est-elle sortie plus forte?
    Dordon, je te laisse à ces reflexions.

  26. #25
    invitef93486bf

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    "Ca c'est de la logique.", c'est surtout peut clair, enfin c'est original...
    "Nierais-tu qu'elle ait souffert?" Non
    "En est elle morte?" Pas à ma connaissance.
    "En est-elle sortie plus forte?" Quite à passer pour immoraliste borné, je reponds: oui. On le voit avec toutes les comémorations, nous sommes désormais prémunis (tant que l'on se souviendra de la shoa) face à ce genre d'évenements. Tu as choisi un exemple dont l'ampleur ne se limite pas à une personne (la citation elle se limite a "Moi") et donc dont l'effet et plus difficilement notable, mais pour moi il est bel et bien là.

    Dordon

  27. #26
    invitef46b28e1

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Si c'est la ta vision, ne préfèrerais-tu pas ne jamais grandir, ne jamais devenir plus fort?

  28. #27
    invitef93486bf

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Dans l'absolu biensur mais c'est impossible, je n'ai pas dit que la souffrance était positive mais que l'on peut en tirer parti.

    Dordon

  29. #28
    invitef46b28e1

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Je suis d'accord avec toi; on peut en tirer parti mais ce n'est pas toujours le cas.

  30. #29
    invite441ba8b9

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Citation Envoyé par titop
    Je suis d'accord avec toi; on peut en tirer parti mais ce n'est pas toujours le cas.
    Je pense que ca peut être le cas si l'on accepte une certaines philosophie telle que celle de Nietzche: c'est à dire ne pas se soumettre à la résignation et à la terreur; les supporter tout en faisant tout ce qu'on peut pour passer au delà !

    +++

  31. #30
    invitef93486bf

    Re : Le "besoin" de souffrance.

    Si on veut vraiment être précis, c'est dépasser une souffrance qui nous rends plus fort. L'effet inverse est impossible, si l'on est pas plus fort c'est qu'on souffre encore.

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