Responsabilité et rôle des parents et des enseignants face à l'enfant :

[invite6a26c75d]

Ce que je pense, c'est que les gens connaissent le stéréotype qui s'applique à eux quotidiennement, il n'est nul besoin de leur apprendre.
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[shokin]

Ah ! tu veux dire que beaucoup de personnes connaissent les stéréotypes, mais ont cure de leurs effets (la mds par exemple).

Shokin

[invite7cc538b1]

Revenons-en à nos moutons ! (les élèves, les enfants, les parents, les enseignants)

Shokin

En effet. Je me permet de vous rappeler quelques points qui me semblent fondamentaux.
- La première responsabilité des parents, c'est d'assurer le bien-être physique et surtout affectif de leurs enfants (principalement entre zéro et dix ans). L'accès au savoir, à l'intelligence, à l'implication sociale dépendront étroitement de ces apprentissages de départ. Si l'enfant est suffisamment bien dans sa peau, ça ne devrait pas poser de problème.
- Le recrutement des enseignants. L'Education Nationale recrute sur concours des gens généralement sur-qualifiés intellectuellement. La sélection ne porte pas, à ma connaissance, sur la motivation (autre qu'économique) des candidats. Aimer les enfants ? A quoi ça sert ? Pour quelques instits (environ un tiers) que je vois exercer leur métier avec un peu de cœur et d'invention, les deux tiers seraient plus tranquille dans un bureau de la sécu...
- Quand je vous lis évoquant le risque de stigmatisation par un enseignant d'une classe d'enfants pauvres, ça illustre mon propos : c'est une question d'humanité avant tout. L'enseignement est un métier difficile qui exige des qualité autant humaines qu'intellectuelles...

[shokin]

Et quelles qualités humaines en particulier ? comment les "appliquer" ?

Shokin

[invitefd7fb6f8]

Ce que je pense, c'est que les gens connaissent le stéréotype qui s'applique à eux quotidiennement, il n'est nul besoin de leur apprendre.

Oui mais ils les reçoivent de plein fouet sans les analyser comme tels.
Des enseignants formés et renseignés sur de tels phénomènes seraient tout de même plus aptes à lutter contre.

[shokin]

Je me disais et me dis encore que tout le monde n'a pas conscience des stéréotypes existants, et encore moins de leurs effets possibles, sans qu'on le veuille, sans que l'on en soit conscient.

Des enseignants formés et renseignés sur de tels phénomènes seraient tout de même plus aptes à lutter contre.

Lutter contre un stéréotype, ça n'a pas pour effet que de renforcer ce stéréotype ?

Heu... dans quel sens "luttes"-tu ? lutter contre le stéréotype ou contre ses mauvais effets ?

[Selon moi - mais peut-être me trompé-je - on a beau être conscient d'une influence, l'on est déjà influencé (rien que par le fait d'en être conscient), que ce soit stéréotype, media, préjugé, perception.]

Shokin

[invitefd7fb6f8]

Lutter contre un stéréotype, ça n'a pas pour effet que de renforcer ce stéréotype ?.

Non pas forcément, encore faut-il aller dans le bon sens.
A ma connaissance, 2 expé "de terrain" ont été mises en place aux Etats Unis pour lutter contre les effets de la menace du stéréotype. Elles ont obtenu toutes deux des résultats encourageants, diminuant de manière notoire les effets de la menace.

Heu... dans quel sens "luttes"-tu ? Lutter contre le stéréotype ou contre ses mauvais effets ?

Effectivement on ne parle pas vraiment de lutte "contre les stéréotypes" mais plutôt de lutte contre leurs effets néfastes.

Pour reprendre une expression qui n'est pas mienne mais qui est très illustrative : se débarrasser des stéréotypes reviendrait à "jeter le bébé avec l'eau du bain".
Car comme il a été dit ailleurs :

« Une des explications de l’usage des stéréotypes est qu'ils permettent une économie cognitive. Autrement dit, il est plus facile d'appréhender le monde qui nous entoure en faisant des paquets et en pensant que les éléments de ce paquet sont tous les mêmes. »

[Selon moi - mais peut-être me trompé-je - on a beau être conscient d'une influence, l'on est déjà influencé (rien que par le fait d'en être conscient), que ce soit stéréotype, media, préjugé, perception.]

Je suis d'accord avec toi Shokin mais j'ajouterais que l'influence est d'autant plus forte que l'individu n'en a pas conscience.

[invite6a26c75d]

Oui mais ils les reçoivent de plein fouet sans les analyser comme tels.
Des enseignants formés et renseignés sur de tels phénomènes seraient tout de même plus aptes à lutter contre.

Oui, c'est vrai qu'ils ne sont pas forcément analysés comme tels. Mais les informer un jour que ce stéréotype existe, simplement ne permettra pas à l'individu que, si il est jugé ainsi, c'est à cause du stéréotype.

Citation:
Posté par shokin

Lutter contre un stéréotype, ça n'a pas pour effet que de renforcer ce stéréotype ?.

Non pas forcément, encore faut-il aller dans le bon sens.
A ma connaissance, 2 expé "de terrain" ont été mises en place aux Etats Unis pour lutter contre les effets de la menace du stéréotype. Elles ont obtenu toutes deux des résultats encourageants, diminuant de manière notoire les effets de la menace.

Essayer d'inhiber le stéréotype risque d'entrainer un effet rebond, mais il n'y a pas que l'inhibition du stéréotype comme moyen de lutter contre ses effets néfastes.

[invite7cc538b1]

Et quelles qualités humaines en particulier ? comment les "appliquer" ?

Shokin

Les enseignants sont exposés en permanence. C'est une grosse pression à laquelle il faut savoir faire face. Il est important qu'ils se construivent un "rôle", qui soit respectueux de leur propre personnalité.
Les qualités d'empathie sont essentielles. C'est grâce à elles que l'enseignant peut venir en aide à l'élève en difficulté.
Une certaine créativité, un sens de l'improvisation....
Même si ces qualités se développent avec l'expérience, je crois qu'il faut les possèder au départ.

[shokin]

Essayer d'inhiber le stéréotype risque d'entrainer un effet rebond, mais il n'y a pas que l'inhibition du stéréotype comme moyen de lutter contre ses effets néfastes.

Quels moyens efficaces de lutter contre les mauvais effets des stéréotypes ? là est la réponse qui m'intéresse.

Fredj, la qualité d'empathie, est-elle toujours de bonne augure ? aurais-tu un exemple.

Shokin

[invite7cc538b1]

Fredj, la qualité d'empathie, est-elle toujours de bonne augure ? aurais-tu un exemple.

Shokin

Voici un exemple (vécu) : dans une classe de CE1, en cours d'année scolaire, débarque une petite italienne parlant à peine français. Que fait l'instit ? Il change son programme et la classe entière apprend une nouvelle chanson... en italien. Ca ne veut pas dire que cette petite saura parler français à la fin de l'année, mais au moins cela aura pû atténuer le choc du déracinement, et la perception de l'école comme un lieu d'exclusion, puisqu'elle aura été très correctement accueillie.
J'ai aussi entendu récemment une instit qui s'occupe des enfants "allergiques" aux maths, ceux que les mots "division" ou "racine carrée" terrorisent. Elle leur permet d'accéder aux concepts mathématiques en substituant au vocabulaire des maths des mots appartenant à l'univers des enfants. Il est injuste de laisser des enfants en échecs sous prétexte qu'ils ne sont pas dans la norme.

[shokin]

Ouais ! c'est un exemple typique, mais très courant ! à ne pas hésiter à utiliser si l'on explique quelque chose à quelqu'un.

Une bonne idée est aussi d'échanger les rôles : d'être à la fois enseignant et élève, idem pour l'autre personne, pour une double-valorisation, et complicité, et plus si affinités.

Shokin