Oui, ça manque de stats pour rationaliser la stratégie de conquête de l'espace. la première chose est de connaitre la densité voumique des planètes par degré d'habitatabilité.
Avec les éléments intuitifs dont je dispose je pense que cette densité sera trop faible pour autoriser une voyage d'une seule traite vers un système habitable "tête nue". Si c'est le cas, il faut une phase de civilisation tête nue à l'intérieur d'un grand artefact, sur de long milléanaires, avec de longue phases multigénérationnelles qui refond de l'énergie au sein de systèmes moins accueillant et nécessitant des détours très grands.
Or ça ne peut pas être long qu'avec un plus petit taux annuel de disparition, vu la durée de l'entreprise. Sur Terre des entreprises de mille ans ne sont pas vraiment tentées, parce que l'histoire offre rarement ce degré de dégagement dans le futur. L'idée ici c'est de s'y préparer environ un siècle (le temps de croissance de l'outil de propagation) pour tout une petite nation qui n'a à gérer, en dehors que sa propre existence, que les impédimenta inévitables de son plongeon vers les lointains. Il faut imaginer durant ce siècle la constitution volontairement tentée d'un type de petite nation longévive. Imaginer un temps de trajet long suppose également d'imaginer une maturation longue à l'effectuation de ce trajet. L'intérêt toutefois du pari sur le temps c'est que pour préparer un trajet de N années il ne faut pas N années mais une fraction bien moindre. Tandis qu'en terme énergétique on est classiquement confronté à une exponentielle.
C'et effectivement un point de jugement stratégique très clivant. Il me semble moins inatteignable de construire un gros vaisseau de 20 Gt que de refroidir quelques milliers de corps en moins d'une seconde puis de conduire ces corps vers un système lointaine en quelques siècles ou millénaires avec une bonne certitude qu'ils se réveillent en bonne santé, dans une vaisseau mille fois moins gros, mais à dépense énergétique égale au plan propulsif. Il y a sans doute une zone de recouvrement distance/probabilité de disparition entre ces deux stratégies, et je ne prend en compte que celle qui réclame le plus de solutions neuves.En parlant d'hibernation, je pensais plutôt cryogénie, bien que je connaisses les problèmes liés à l'apparition de micro cristaux de glace, il ne me paraît pas trop insensé de penser que l'on trouvera des solutions, au moins au cours du prochain millénaire .
Pas hostile au point d'empecher l'entrprise. Je ne pense pas que l'humanité se jette dans un but non exlporé au départ. Mais sinon, c'est qui attend nos voyageurs dans l'hypothèse la plus probable (longue ou courte adaptée à cette hypothèse).tout comme le fait qu'il ne me semble pas trop stupide d'imaginer que les colons pourraient débarquer sur un monde hostile à la vie terrestre (mais remplissant quand même certaines conditions liées à la vie tout court) et de vivre sous cloche en prenant le temps de terraformer.
S'il existait une alternative réelle entre destination sur ce plan, je ne suis pas certain que l'homme ne courerait pas le risque de la planète plus hostile sur le plan biologique mais selon un décours imprédictible, plutôt que celui de la planète hostile sur le plan physico-chimique mais plus simple à conquérir.Vous soulevez aussi un problème intéressant avec l'idée de la vie extraterrestre : un tel monde me semblerait à priori plus dangereux qu'une planète comme Mars : y vivre tête nue me paräît impossible. Il suffirait d'éternuer ou faire ses besoins ( je ne dis pas ça au hazard, les voies digestives humaines sont un microcosme pour toute une faune de bactérie) dans la nature pour contaminer à long terme la biosphère. Dans le sens inverse, il suffirait de prendre un bonne goulée d'air frais pour se retrouver avec des nanos qui apprécieraient peut être un environnement chaud et humide (le corps humain) pour se reproduire : choc anaphylactique ou pire à prévoir.
Je ne suis pas chercheur (pas de profession en tout cas) mais je pense qu'on peut espérer la détection d'une planète tellurique habitable quasi "tête nue" dans une relativement proche échéance, d'ici moins d'un siècle disons. Simplement, dans son ratio habitabilité/distance elle ne sera pas proche, ni les suivantes, pas au point d'envisager une stratégie courte. Amha.Enfin, je crois que vous êtes vous même chercheur en physique, alors je demande à l'homme instruit de ces domaines à quelle probabilité il estime à priori la découverte qui nous permettrait de voyager confortablement de systèmes en systèmes ? Avec ce que l'on sait aujourd'hui et avec ce que vous pensez que l'on pourrait découvrir demain.... La physique laisse-t-elle entrevoir une possibilité ?
a+
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