Bonjour,
Lorsque l'on a pas, comme moi, le sixième sens mathématique, n'est-il pas normal de considèrer l'univers comme une sphère relativement parfaite, née d'un point, et en expansion ?
Si, grosso modo, ceci est juste, pourquoi parle-t'on d'univers fermé (angles d'un triangle < 180°) ou ouvert (angles > 180°) ? A quelles observations ces concepts se réfèrent-ils ?
Merci, à bientôt.
L'univers n'est pas né d'un point unique : le coup de la pointe d'épingle qui explose, c'est de la mauvaise vulgarisation scientifique, à la Bogdanoff & Co.
Dans des temps très reculés, l'univers était extrêmement dense et chaud. Le processus de "dé-densification", appelé ironiquement "big-bang", a eu lieu simultanément en tous points de l'univers. Eh oui, tu as bien compris : il y avait une masse qui occupait tout l'univers (qu'il soit fini ou infini, peu importe), et qui s'est "dé-densifiée" !
Concernant la taille et la forme de l'univers, on est réduits à des hypothèses basées sur les observations et les lois physiques déduites des observations. La tendance actuelle est de penser que l'univers est fini sans bord (comme la surface d'une sphère). Néanmoins, les dernières observations montrent que la courbure de l'univers est négligeable, voir même inexistante. Jean-Pierre Luminet, astrophysicien de renom, a émis l'hypothèse que l'univers a une forme irrégulière. Des recherches sur google.fr avec le mot-clé "univers chiffonné" devraient te permettre d'en savoir davantage.
Salut,
Morrow, pour te faire une représentation mentale de ce que signifie un univers fini et sans bord : c'est comme le jeu Pacman.
Je ne me souviens plus qui m'a donné cette image, mais elle est vraiment pas mal.
Dans Pacman, y a pas de bords, ni de fin, pas moyen de sortir par un coté car il n'y a pas de coté, pourtant, l'ensemble du parcours est "fini".
Voici ce que c'est un univers fini mais sans bords, avec une représentation en deux dimensions seulement (la sphère c'est 3).
L'inventeur de Pacman devait être un brillant astrophysicien !
Bonsoir,
La notion de modulo n'est pas mal non plus pour comprendre ce type de modèle.
+1 une fois de trop et on revient à 0.
Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».
bonjour
Je m'incruste dans votre conversation intéressante, lorsque vous dites univers sans bord mais fini cela sous-entend automatiquement qu'on a à faire à une sphère ou c'est moi qui est à côté de la plaque?
Non. Un tore par exemple est une surface finie sans bord, et il y a divers équivalents du tore pour un volume, et cela donne des volumes finis et sans bord. Un exemple est l'espace dodécaédrique proposé par Luminet.Envoyé par caouete54
(Et pour commenter un autre message, on peut avoir un volume de courbure partout négative (somme des angles d'un triangle < 180°) et néanmoins fini et sans bord.)
Dernière modification par invité576543 ; 15/09/2010 à 19h48.
Merci beaucoup pour tes explications, je viens de voir à quoi ressemblait un tore. J'en profite pour te poser une question est-il possible que notre univers fasse parti d'un univers plus grand?
Bonsoir,
On dit qu'un rayon lumineux (lointain) ne se déplace pas vraiment en ligne droite mais suivrait une géogésique correspondant à la courbure de l'espace.
Comment peut-on observer ce phénomène ?
Merci.
Il faut distinguer déjà l'Univers observable. Avec le temps, ce qu'on observe de l'Univers augmente. La partie de l'Univers qu'il a été possible d'observer jusqu'à présent est l'Univers observable.
Le mot "Univers" est plus où moins tout ce qu'on a pu observer un jour et qu'on pourra observer un jour. En gros tout ce dont on peut parler en s'appuyant sur des observations passées ou à venir.
Il y a peut-être quelque chose au-delà de cela, mais par définition on ne peut pas en parler en relation avec des observations ! Cela échappe donc à la méthode scientifique.
Un effet visible est le phénomène de "mirage cosmique" : un même objet lointain est vu plusieurs fois à cause d'une masse entre l'objet et l'observateur. En effet, avec des géodésiques courbes, il peut arriver qu'il y ait plusieurs géodésiques reliant deux points de l'espace-temps.
Un exemple, avec explications en anglais : http://www.eso.org/public/news/eso0321/
Un autre effet mesurable est le déplacement apparent des étoiles dont la lumière nous parvient en passant très près du Soleil. En régime courant, la lumière du Soleil empêche de les observer, mais pendant une éclipse c'est possible.
