Demain, non, mais un trou noir fini par exploser, après avoir rayonné un certain paquet de temps (10^69 ans pour les plus gros, je crois ^^)
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05/03/2006, 17h10
#32
Gilgamesh
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Re : trous noirs
Bonjour miha,
Envoyé par miha
alors si j'ai bien compris,un trou noir c'est en quelques
sortes une grande réserve d'énergie et de matière,
Pas plus qu'une étoile ou un ensemble d'étoile de même masse. Et cette reserve est "sequestrée" dans la singularité (le centre du TN ou se se concentre toute la masse). La seule émission est celle du rayonnement de Hawking et c'est totalement négligeable pour les TN stellaire ou galactique.
il ne risque pas un jour d'exploser?
On pourrait très bien imaginer que la singularité est en explosion permanente de toute façon, le "flux d'espace" entrainerait les produits de l'explosion vers le centre. Un TN "engloutit l'espace" : le lieu géométrique d'un objet ne peut que se diriger vers le centre une fois dépassé l'horizon. Il n'y a aucune solution immobile, permettant à un point de rester à égale distance du centre, encore moins de trajectoires retraversant l'horizon.
Imagine un lanceur de javelot sur un tapis roulant qui l'emene vers l'arrière à une vitesse supérieur a toute vitesse pouvant physiquement être imprimé à un javelot. Vu depuis un référenciel lié au sol, le javelot, si fort qu'il soit lancé, recule.
est ce que son volume
augmente avec le temps?
A part le rayonnement de Hawking, qui le fait fondre à dose homéopathique, toute interaction d'un TN avec un objet extérieur (rayonnement, matière...) ne peut QUE le faire grossir.
et puis la lumière elle devient quoi une fois qu'elle est prisonière du trou ?
On ne possède pas encore l'équation d'état de la singularité (c'est à dire la relation entre la température, la pression et la densité). Mais on peut quand même se représenter 2-3 choses à ce sujet. La lumière continue d'aller à c, mais dans un espace qui plonge continument vers la singularité. Imagine une truite ou un saumon qui se meut à toute vitesse dans un courant de même vitesse mais de sens opposé : vu de l'extérieur du courant d'eau, le poisson fait du sur place. On peut donc commencer à imaginer un rayonnement "stationnaire". Et si le flux de courant se meut à une vitesse supérieur au poisson, comme c'est ici le cas ? Plutôt que d'imaginer un poisson qui recule, ce qui serait trompeur, imagine toi plutôt un ressort qui se comprime. Le rayonnement doit voir sa longueur d'onde diminuer, donc sa fréquence v augmenter. Le problème c'est que de la sorte son énergie augmente infiniment (E=h.v) : c'est le probleme de la singularité. Il faut un point d'arrêt et c'est ce que les théories de gravitation quantique doivent nous donner.