Wikipedia (qui a ses propres protocoles de validation de la connaissance), affirme que James Bradley fut le premier à démontrer expérimentalement l'héliocentrisme en 1728. Or ce semble, Copernic avait suffisamment de preuves (approximatives mais suffisantes car croyant à des mouvements planétaires quasi circulaires) pour démontrer l'héliocentrisme, mais plus encore Kepler don,t le modèle avait intégré le caractère élliptique des planènes.
Bon, le problème réside en fait en ce qu'il n'y avait pas de communauté scientifique à leur époque validant ou non les protocoles expérimentaux de validation. Protocoles qui ont été définis que plusieurs siècles plus tard. Les démonstrations de ces précurseurs ont été validée postérieurement mais juste implicitement comme allant de soi.
Bradley fut le premier à faire craquer l'Eglise sur l'indépendance de la science (l'Eglise n'admit pas l'héliocentrisme, mais rouvrit la possibilité aux scientifiques d'exposer leurs conclusions sans que l'Eglise ait à censurer) ; On supposera que tou les érudits avaient déjà admis l'héliocentrisme et qu'il eut été suicidaire pour l'Eglise de s'entêter dans son obscurantisme ; que donc la démonstration de Bradley venait simplement à point pour servir de prétexte à un changement d'attitude (La démonstration de Bradley étant d'ailleurs plutôt de l'incompréhensible y compris pour les érudits).
Donc, même si les démonstrations de Copernic, et surtout Kepler n'ont pas été validée officiellement comme scientifiques à l'époque, pour autant leur méthodologie s'apparente-t-elle aux définitions ultérieures de la méthode scientifique.
Je me réfère ainsi à la définition de la méthode validante de Chevreul (1856)* la décrivant en gros ainsi : 1/ Observation du phénomène 2/ Formulation en rapport d'une modélisation cohérente 3/ Vérification par l'observation expérimentale des prévisions de la théorie.
Or Kepler (reprenant Copernic en l'affinant) a reformulé la théorie héliocentrique (en intégrant le caractère elliptique des mouvements planétaires en rapport avec ses observations (points 1 et 2), puis a vérifié expérimentalement les prédictions obtenues : L'expérimentation consistait à observer le ciel pour vérifier que les mouvements correspondaient bien à ceux prévus, et la mesure se faisait par rapport au système de repères fixes que constituait la voûte céleste (faisant office d'instrument de mesure fiable des mouvements).
Bref, les conditions de la méthode expérimentale semblent parfaitement remplies.
Ma question est : Est-ce suffisant comme vérification expérimentale (scientifique), ou non et alors pourquoi. Et par simple curiosité, en quoi la démonstration de Bradley serait-elle franchement plus évidente.
Donc, si la méthodologie de Copernic et Kepler en faisait démonstration scientifique (à postériori), quelqu'un pourrait-il me fournir une ou des sources solides (de scientifiques reconnus) affirmant cette qualité à leurs démonstrations. Ou si un autre scientifique faisait un tour sur ce forum, pourrait-il aussi à défaut émettre son opinion (en déclinant ses titres et qualités : c'est pour wiki).
* « Un phénomène frappe vos sens ; vous l’observez avec l’intention d’en découvrir la cause, et pour cela, vous en supposez une dont vous cherchez la vérification en instituant une expérience. Le raisonnement suggéré par l'observation des phénomènes institue donc des expériences (…), et ce raisonnement constitue la méthode que j’appelle expérimentale, parce qu’en définitive l’expérience est le contrôle, le critérium de l’exactitude du raisonnement dans la recherche des causes ou de la vérité » (Chevreul Michel-Eugène, Lettres adressées à M. Villemain sur la méthode en général et sur la définition du mot "fait" : relativement aux sciences, aux lettres, aux beaux-arts, etc., etc., Paris, Garnier Frères, 1856, p. 27-29).
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