Faudrait-il encore bien détailler ce qui dans ces valeurs vient de l'observation et ce qui vient des modèles. Dans le cas en cause, on peut être sur que ce sont les différents modèles mathématique qui permettent de calculer des valeurs de masse à partir des observations. Seule une analyse très détaillée, pas à la portée de qui que ce soit sur ce forum, permettrait de faire la part des choses.
«scientifiquement établis» n'exclut pas un usage intensif de modèles a priori, bien au contraire. Il serait naïf de prendre les résultats indiqués comme indépendants des modèles «théoriques», si conspués dans cette discussion.Il serait bon d'admettre les résultats scientifiquement établis pour pouvoir discuter sur de bonnes bases.
Oui et non. Le problème est que l'écrasante majorité de ce qui est accessible ne permet de pas de distinguer un effondrement inéluctable (ce qu'on pourrait appelé trou noir) et un effondrement qui s'arrêterait pour une quelconque raison. L'absence de connaissance à propos d'une telle raison ne change pas grand chose au propos, qui est qu'on ne peut pas, par des observations extérieures, observer des phénomènes «extérieurs» à l'horizon et qui seraient «causés» par l'horizon. (En mettant de côté une «évaporation», que les maths semblent prédire tout en prédisant en même temps une échelle de temps incompatible avec le «ici et maintenant» ).La région de l'univers extérieure au trou noir fait partie de l'ensemble, et sa structure n'est compréhensible que par l'étude de l'objet dans son ensemble.
L'expression "trou noir" ne désigne pas seulement la région interne, qui est à jamais inacessible à tout observateur extérieur, mais tout le phénomène, y compris la partie extérieure qui nous est accessible, en particulier par les mirages gravitationnels qui déforment les images du ciel.
Car ce n'est pas seulement l'horizon que le modèle stipule (par définition!) comme inobservable de l'extérieur, mais toute conséquence interprétable uniquement comme liée à l'horizon.
Et, sans horizon, parler de TN est au minimum entretenir une confusion de terme, au pire [laissé à la discrétion du lecteur].
Non.? . Pas correct. Juste l'expression d'une confusion.En ce sens, il est correct de dire que ces mirages, si on les observe un jour, sont provoqués "par le trou noir", ou que les ondes gravitationnelles que l'on a détectées ont été émises "par deux trous noirs".
«région en cours d'effondrement gravitationnel» me semble préférable aux deux expressions. Parler de TN est source de confusion. Et étoile gelée n'est que observationnel, une vue de quelque chose, pas le quelque chose.Car si on exige de réserver l'usage de l'expression "trou noir" à le région interne seule, comment doit-on nommer l'astre qui se manifeste à nous ? On a un temps proposé le terme apparemment plus rigoureux de "étoile gelée", mais l'usage a fini par consacrer l'expression "trou noir", même quand on le regarde depuis l'extérieur.
Que l'expression soit consacrée n'indique qu'une seule chose: la difficulté d'une grande majorité d'accepter les nuances nécessaires pour éviter la confusion et le simplisme.
Et pour moi le rôle de ce forum n'est certainement pas de servir de caisse de résonance à de la confusion et du simplisme, même si elle «satisfont» (pour des raisons qui leur sont propres) une partie des intervenants, mais au contraire d'apporter les nuances utiles (du moins pour certains) pour comprendre au-delà des confusions et du simplisme «consacrés».
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