En dépit de son aura, le système Ariane est loin de présenter un caractère rentable.
Rappelez vous qu'après l'échec du Vol 157 (déc. '02), le Pdg d'Arianespace réclamait dans les médias la bagatelle d'un Md€ pour survivre. A cette époque, il était même question de mettre un terme à l'activité européenne dans les lanceurs.
Après réflexion, l'ESA réussissait à obtenir un concensus pour subventionner le système Ariane durant quelques années.
A part le maintien d'une capacité de lancement, l'assurance de conserver et de développer l'emploi joua en faveur de cette décision. Le secteur profits financiers était quasiment nuls (voir résultats d'AE).
L'option de revenir au lancement simple me semble une décision raisonnable. Un lancement double est très pénalisant car il faut synchroniser la mise à disposition des deux clients et leurs désidératas (bonjour les analyses de missions).
L'idéal serait de disposer la formule Sea Launch. Ce dernier offre une performance GTO de 6 tonnes en lancement simple avec simplement trois étages consommant le même propergol (excusez du peu !). Malheureusement, malgré son concept innovant, ce sytème est banni par les médias en raison de ses difficultés financières (capitaux privés). Indéniablement, il ne peut lutter à armes égales avec la force de frappe européenne.
En ce qui concerne le lanceur complémentaire Soyouz, sorte de DC-3/Dakota de l'espace, ce dernier s'inscrit parfaitement dans la volonté de décharger la trop grande capacité d'Ariane 5 dans certains cas. Il est parfait pour assumer des missions GTO concernant les petits satcoms (un à deux tonnes), les constellations, etc.
Le troisième volet de l'offre, en l'occurence Vega, se présente en fait comme un nième lanceur léger au marché plus que qu'aléatoire. Il s'agissait à l'époque de faire plaisirs aux Italiens (assurant les deux tiers du développement) qui se sentaient un peu frustrés au sein de l'ESA.
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