Jamais, c’est impossible
100 ans
100 à 1'000 ans
Dans plus de 1’000 ans
2017 pour Voyager 1 et 2025 pour la n°2.Donc si l'on attend que voyager soit entrée dans l'héliogaine et nous ait communiquée ses infos pour prendre les dispositions nécessaires anti radiations, déjà c'est sûr ce ne sera pas avant 2025
Que prévoit la théorie si l'on n'a pas envie d'attendre les retours de voyager pour continuer à discuter
Certains fous ou chercheurs parlent d'une espérence de vie de 200 ou 300 ans, les voyages de 10 ans ne seraient alors plus totalement une folie.
eventuellement si tu elimines toutes les agressions de notre monde et si on vit dans une bulle oui peut etre mais on devra alors changer de monde de fonctionnement et supprimer l'utilisation de l'homme par l'homme
c'est marrant d'ailleurs ceux qui ont voté c'est impossible car ils avaient une réponse qui repoussaient trés loin dans le temps cette possibilité (un équivalent à jamais)
Oui, un voyage de 10 ans ne poserait peut-être pas tant de problèmes que ça. L'ennui, c'est qu'on est très très loin de pouvoir faire un voyage interstellaire de 10 ans, 200 ans ce serait deja très rapide. Donc à moins d'inventer des moyens de propulsion performants ou de faire le voyage dans d'immenses vaisseaux où plusieurs générations d'humains pourraient vivre... Donc l'espérence de vie ne changerait pas grand-chose au problème. D'autant que même avec notre espérence de vie actuelle, 10 ans ça resterait acceptable.
Bonjour,
Pour déterminer la date du premier voyage interstellaire (habité ou non), il faut disposer de plusieurs paramètres :
- la masse à vide du vaisseau,
- l’incrément de vitesse, lié à la durée souhaitée du trajet,
- la vitesse d’éjection du propulsif, lié à l’impulsion spécifique du propulseur.
Ces trois paramètres suffisent à déterminer l’énergie propulsive (en Joule) du vaisseau, c’est-à-dire le contenu total en énergie qu’il doit embarquer pour accélérer et décélérer avant destination :
Soit, un petit vaisseau de 107 kg à vide (200 passagers, 50 tonnes par passager), qui met 500 ans pour atteindre Gliese 581 (20,5 années-lumière). Cela nous donne un incrément de vitesse de 24 583 km/s (la moitié pour accélérer, l’autre moitié pour décélérer). En imaginant, avec un propulseur avancé, une vitesse d’éjection de 0,03 c (Isp = 9,17 x 105 secondes).
L’énergie propulsive doit ensuite être divisée par la durée du fonctionnement du propulseur (500 ans dans notre cas), pour déterminer la puissance (en Watt) requise :
Cette puissance peut être comparée à la consommation d’énergie primaire en 2010 (5,04 x 1020 J d’après British Petroleum) soit 15,97 TW (1 TW = 1012 W) en moyenne par année tropique.
La puissance nécessaire à notre vaisseau interstellaire habité équivaudrait donc à plus de 728 000 fois la puissance moyenne nécessaire à toute l'humanité en 2010.
Pour déterminer la date du premier voyage interstellaire habité, il faut également déterminer la part de la production mondiale d’énergie consacrée à ce projet dans un futur lointain.
Il est même difficile (mais pas impossible) d’imaginer faire mieux que les Soviétiques en ce qui concerne la part de la consommation russe d’énergie consacrée aux lancements orbitaux pendant la course à la Lune.
Si on prend une part de 1 sur un million, notre civilisation devrait développer une puissance de 1,16 x 1025 W pour entamer un programme d'exploration interstellaire habité (Puissance rayonnée par le Soleil = ~4 x 1026 W).
La croissance de la consommation d'énergie a atteint entre 2009 et 2010 (toujours ) un taux appréciable de 5,62 %. En imaginant que l'on garde ce rythme effréné, l'exponentielle ne nous permettrait pas d'entamer notre voyage avant l'an 2510.
La consommation d’énergie primaire en 2010 équivaut à l’énergie propulsive de 4,2 millions de lancements de la navette spatiale américaine (à 1,2 x 1013 J le lancement). La part actuelle consacrée aux lancements orbitaux est donc extrêmement basse, et c’est cette importance de l’industrie spatiale dans la civilisation du futur, à travers sa part dans la consommation globale d’énergie, qui aura le plus d’impact sur la date probable du premier voyage.
Cordialement
Dernière modification par Geb ; 22/06/2011 à 15h59.
On a évidemment 1,16 x 1019 J / an soit, avec une année tropique de 31 556 926 secondes, une puissance de seulement 369 GW, ce qui avec notre rapport de 10-6 équivaut à 3,69 x 1017 W (23 000 fois la consommation d'énergie en 2010).
L’énergie propulsive doit ensuite être divisée par la durée du fonctionnement du propulseur (500 ans dans notre cas), pour déterminer la puissance (en Watt) requise :
Cette puissance peut être comparée à la consommation d’énergie primaire en 2010 (5,04 x 1020 J d’après British Petroleum) soit 15,97 TW (1 TW = 1012 W) en moyenne par année tropique.
Le premier voyage interstellaire pourrait donc avoir lieu en l'an 2194 avec un taux de croissance constant de 5,62%. Ou en 2518 avec un taux de croissance plus réaliste de 2%.
Cordialement
En ce qui concerne le futur proche, le rapport WETO H2 du World Energy Technology Outlook publié le 29 novembre 2006 estimait la consommation mondiale d’énergie primaire prévue pour 2050 à 9,24 x 1020 J (29,3 TW).
Justement à l’horizon 2040-2050, les Skylons devraient disposer de 3 spatioports qui combinés effectueraient jusqu’à 18 000 vols par an. Le Skylon D1 embarquant environ 250 tonnes de propulsif, contre un peu moins de 2 000 tonnes pour la navette, j’estime son énergie propulsive à un huitième de celle de la navette spatiale américaine.
Soit, sur un total de 18 000 vols par an, une énergie consacrée aux lancements orbitaux de 2,16 x 1017 J. Le Skylon pourrait donc réduire la part de la consommation mondiale d’énergie consacrée aux lancements orbitaux à 1 sur ~4 300. Le fait est que si ce rapport devait être atteint, il fait figure de maximum envisageable d’ici 2050. Reste à savoir ce qu’on ferait des 18 000 lancements par an (soit 270 000 tonnes satellisées en orbite basse chaque année).
Si ce rapport n’était pas amélioré par la suite, on aurait notre premier vaisseau interstellaire tel que décrit plus haut vers l’an 2252, en partant du principe que l’hypothèse de 29,3 TW annoncée pour 2050 se vérifie, et que la croissance se stabilise à 2% par an à partir de cette date.
Alternativement, une sonde automatique de 10 tonnes à vide vers Alpha du Centaure (4,36 a.-l.), avec les mêmes caractéristiques propulsives, mais un temps de trajet de 70 ans, aurait besoin d'embarquer une énergie propulsive de seulement 2,53 x 1019 J. Ce qui équivaut à une première sonde interstellaire possible en 2077 avec un taux de croissance de 2% à partir de 2050.
Cordialement
Et pour la lune et mars?
Ce sera possible quand?
Il n'y a pas que le problème de propulsion. Il faut assez d'eau, de nourriture, d'oxygène; Une protection contre les divers rayonnements; assez de place et des distractions.
Pour la lune j'ai lu que le principal problème c'était la protection contre les rayonnements.
Les américains parlaient de 2027 pour la lune et 2050 pour mars.
Mais peut être que les Chinois, les Indiens ou les Japonais pourront le faire aussi vers 2050 pour la lune et pourquoi pas l'Europe en 2100 ?
Ce serait formidable.
Mais franchement une autre étoile avant 1000 ans, j'y crois pas.
Le problème c'est ou en sera l'humanité dans 1000 ans.
Bonsoir dragounet,
Mes messages précédents n'évoquent pas le problème de la propulsion. Il s'agit purement et simplement d'un problème d'énergie. Comme tu l'as sans doute remarqué, notre sonde robotique interstellaire pèse 10 tonnes à vide mais doit embarquer près 626 tonnes de propulsif. Dans ces 10 tonnes seraient inclus la structure même de la sonde, les instruments scientifiques mais aussi le système de propulsion qui doit générer près de 11500 MW d'énergie. Une telle quantité d'énergie produite au sein de 10 tonnes de matériel est pour le moins irréaliste.
J'ai également entendu parler de l'opposition Terre-Mars d'août 2050 pour un premier voyage habité vers Mars. La Lune quant à elle, est à ma connaissance rayée du planning des agences spatiales. L'objectif primordial semble s'orienter, en tout cas à la NASA, vers les astéroïdes géocroiseurs, avec le développement du Space Launch System et de son habitat, le Multi-Purpose Crew Vehicle. Mais ça nous éloigne du sujet de cette discussion...
Cordialement
Encore une erreur grossière à mettre à mon actif aujourd'hui. Tout d'abord, à terme Reaction Engines Limited envisage un vol tous les 2 jours pour une escadrille de 90 Skylons répartis sur 3 spatioports à proximité de l'équateur. Ce qui signifie qu'ils effectueraient un maximum d'environ 16 000 vols par an. Aussi, j'estime l'énergie propulsive d'un Skylon à 1,5 x 1012 J. Cela implique que la part des lancements orbitaux dans la consommation annuelle s'élèverait au mieux à 9,24 x 1020 J / (16000 x 1,5 x 1012 J) = 1/38 500e de la consommation mondiale d'énergie primaire en 2050. Certes beaucoup moins que le ratio erroné avancé plus haut, mais sûrement bien plus que pendant la course à la Lune.
Cordialement
l'espérance de vie réelle de l'être humain (déjà certains sont morts a 120 ans ) pourrait etre de 150 ans mais bien sur a condition de vivre dans un environnement sain et d'avoir une vie saine aussi ...
Ici on parle plus de survie que de vie. Ces personnes n'étaient depuis longtemps plus autonome pour beaucoup d'actes de leur vie.
Un corps qui vit jusqu'à 150 ans avec un cerveau qui se montre défaillant vers la centaine ne présentera pas vraiment d'intérêt surtout dans le cas d'une conquête spatiale où le problème majeur est la ressource en eau et en vivres "où il faudrait rationaliser en éliminant les bouches inutiles " donc il faut prévoir des trajets aller-retour basés sur la capacité d'un être humain à rester performant rentable économiquement dans cette configuration.
soit on accepte qu'il construise totalement une vie en orbite famille enfants et vieillesse heureuse de retraité avec les enfants qui prendront la relève ( dans ce cas il faut nourrir ces gens même lorsqu'ils n'ont aucune rentabilité économique environ la moitié d'une vie). soit afin que le voyage ne se transforme pas en prison loin des siens il faudra le limiter au maximum à quelques années.
Un truc que je comprends pas dans ton explication comment peut on avoir un rentabilité économique dans le cas d'un vaisseau-arche ?Ici on parle plus de survie que de vie. Ces personnes n'étaient depuis longtemps plus autonome pour beaucoup d'actes de leur vie.
Un corps qui vit jusqu'à 150 ans avec un cerveau qui se montre défaillant vers la centaine ne présentera pas vraiment d'intérêt surtout dans le cas d'une conquête spatiale où le problème majeur est la ressource en eau et en vivres "où il faudrait rationaliser en éliminant les bouches inutiles " donc il faut prévoir des trajets aller-retour basés sur la capacité d'un être humain à rester performant rentable économiquement dans cette configuration.
soit on accepte qu'il construise totalement une vie en orbite famille enfants et vieillesse heureuse de retraité avec les enfants qui prendront la relève ( dans ce cas il faut nourrir ces gens même lorsqu'ils n'ont aucune rentabilité économique environ la moitié d'une vie). soit afin que le voyage ne se transforme pas en prison loin des siens il faudra le limiter au maximum à quelques années.
Economique dans le sens que la personne la personne à bord du vaisseau apporte son savoir, ses compétences, son travail à son bon fonctionnement et ne sois pas" une bouche inutile à nourrir"
Vous pourriez faire l' effort d' étre un peu scientifique , non ?
11500 MW est une puissance.
C' est quasiment la puissance electrique fournie par 10 centrales nucléaires de bonne taille.
Bravo pour la remarque, pour revenir à la question initiale, je pense qu'avant d'aller vers les étoiles, l'humanité devra résoudre ses problèmes d'énergie et de son stokage. Il faudra aussi inventer d'autres méthodes de propulsion. Donc ma réponse : surement pas dans 100 ans, peut être 1000 !!!
Comprendre c'est être capable de faire.
Ce qui est drôle avec ce topic, c'est qu'on peut dire n'importe quoi sans avoir tort, puisque tout le monde sera mort quand on aura la réponse...
Suggestion aux modos: ouvrir une nouvelle section nommée par exemple: "pour le fun"...
Bonjour,
Je devais visiblement être fatigué. Peut-être tellement concentré à corriger les erreurs de calculs que je n'ai pas fait attention au erreur de vocabulaire. Mille excuses.
Comme il s’agit d’une puissance propulsive, je trouve plus opportun de comparer ces 11,5 GW à la puissance générée par le premier étage de la fusée Saturn V : plus de 150 GW. La puissance d’un seul moteur F-1 (le premier étage de la Saturn V en comportait 5) développait donc une puissance de ~30 GW. Nos fameux 11,5 GW représentent donc environ 38 % de la puissance du moteur F-1. Le F-1 pesait 8,4 tonnes à vide, ça relativise un peu les choses.
Cependant, un moteur de 10 tonnes avec une puissance de 11,5 GW est certes faisable. Mais la structure de la sonde interstellaire, ses réservoirs, le propulseur, les instruments scientifiques tout ça dans une limite de seulement 10 tonnes, avec une telle puissance et une Isp de près de 1 millions de seconde (en théorie possible avec les produits d'une réaction de fusion nucléaire) ça c'est bien au-delà de nos capacités technologiques.
Ce que notre époque doit découvrir, c'est la voie qu'il nous faudrait emprunter pour produire 1 000 ou 10 000 fois plus d'énergie dans un futur lointain (de 1 à 3 siècles), tout en diminuant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre.
Cordialement
Dernière modification par Geb ; 24/06/2011 à 15h05.
Bonjour.
Dans tes 50 tonnes par passagers tu mets quoi exactement ?
Visiblement il ne s'agit que des passagers initiaux ?
Et pour les autres ?
Actuellement sur terre un être humain consomme environ 70 tonnes de nourriture durant sa vie et 50 tonnes d'eau.
Dans l'espace j'aimerai bien connaître actuellement ou se situe le ratio ?
Dernier soyouz 2.6 tonnes de ravitaillement, de flotte, et de carburant pour 6 mois
pour 6 astronautes soit environ.
Ce qui fait environ 1 tonne par astronaute par an juste pour maintenir une orbite sans accélérer et sans l'acquisition de la vitesse initiale.
Actuellement c'est donc pour ton voyage de 500 ans et en supposant que l'on maintienne la population du vaisseau à 200 personnes 200x500= 100000 tonnes et quasiment aucun carburant pour accélérer.
Et pourtant à priori ils recyclent leur eau usée dans la station.
Un peu pour la recycler en eau de boisson et un peu pour faire de l'oxygène mais dans quelle proportion ?
Je n'ai pas réussi à trouver l'info.
Les expériences de culture en apesanteur dans l'espace ne semblent actuellement pas terrible, et même en recréant une gravité artificielle et un éclairage artificiel on ne sait toujours pas la proportion de nourriture que l'on sera capable de produire la haut.
même sur cette partie qui à priori semble plus facile à résoudre que la propulsion on a pas fait beaucoup de progrès en 50 ans.
par contre dans une discussion je pense que c'est un des points où l'on pourrait effectivement affiner un peu plus tous ces chiffres de manière plus réaliste.
C'est juste mais inutilement désobligeant dans la mesure où Geb a justement fait l'effort de développer son raisonnement en l'appuyant sur des données concrètes et chiffrées.
a+
Parcours Etranges
Je ne suis pas sûr que ce soit le bon angle.
On peut envisager avec un certain réalisme que la progression de la consommation d'énergie par personne puisse être bornée, où au moins fortement ralentie, après l'atteinte d'un mode de vie optimum. Un peu comme l'alimentation (qui est une forme d'énergie) : bien que la production agricole n'ait jamais cessée de progresser dans les temps modernes (que ce soit au total ou en le rapportant à la population, en calorie/individu), on comprend bien que cette progression rencontrera fatalement une borne du fait de la "barrière des estomacs" (les capacités d'ingestions des individu étant physiologiquement limitées). La limite est assez flou --par exemple, si on passe à une alimentation majoritairement carnée, le besoin énergétique est décuplé-- mais elle existe, sans doute située entre 0,1 et 1 kW de production alimentaire primaire végétale par individu (ceci sans compter l'énergie consacrée à la production de ces calories alimentaires, bien entendu).
Il est bien moins facile d'établir le périmètre quantitatif maximal des usages non alimentaires de l'énergie (transport, industrie, usages domestiques...) mais dès lors qu'on fait aller les exponentielles il faut forcément se poser la question sinon on aboutie à des quantités probablement absurdes. Concrètement, je vois mal quels usages mettre en face de la consommation par ~10 milliards d'humains d'un puissance solaire (~1027 W), et je doute fortement que ça puisse correspondre à quelque chose de réel dans le futur.
En l'absence de données d'analyse permettant de rationaliser ceci aux petits oignons, disons que l'on centuple la consommation primaire par individu d'une nation riches et que ça se stabilise à ce niveau. Soit disons 1 MW/individu et 1016 W pour l'usage terrestre.
Or, si cet usage "domestique" (au sens large : l'usage de l'humanité en son domaine terrestre) est possiblement bornée par le besoin, la capacité de production énergétique ne l'est pas, ou en tout cas pas du tout au même seuil.
Imaginons que la production d'énergie soit assurée majoritairement dans le future par des réactions de fusion de deuxième génération, disons D+He3
En prenant la densité d'énergie spécifique de D+He3 : 3,5.1014 J/kg, on voit que 1016 W correspondent à un flux de 28 kg/s, ce qui en soi est faible. Si on arrive au niveau technologique permettant de brûler du De-He comme on brûle aujourd'hui du pétrole on a devant nous un extraordinaire potentiel de progression, si on raisonne en flux de matière.
Pour l'arche interstellaire (masse sèche/humide : 20/36 Gt, vitesse d'éjection : 15000 km/s, deltaV : 4500 km/s, durée d'accélération/freinage : 60/40 ans) cela correspond à une consommation de 5 tonnes/s (et 100 g/s De-He par personne) ce qui apparaît là encore intuitivement comme une quantité plutôt raisonnable.
Bien sûr, retranscrit en puissance énergétique les chiffres donnent véritablement le tournis : durant la phase d'accélération/freinage, chaque archonaute (pop : 50 000 personnes estimées) "consomme" via la propulsion de son habitat comme quasiment cinq humanités 2010 (puissance humaine 2010 : 14 TW, puissance propulsive par archonautes : 67 TW).
Ce que ces chiffres nous disent, en fait, c'est que l'accès aux étoiles implique nécessairement que la production énergie domestique planétaire ne soit plus du tout une facteur limitant, de sorte que consacrer quelque 400 fois la puissance domestique (et non 1 millionième...) pour un trajet interstellaire ne soit pas vu comme un sacrifice exorbitant, puisque qu'on a déjà atteint le seuil de saturation des usages domestiques. Le "bon" raisonnement est de raisonner en flux de matière et dans un contexte où l'usage domestique a atteint sa borne supérieure. Un peu comme l'usage de l'eau. La consommation d'eau de boisson par 10 milliards de personne correspond à 230 m3/s (en comptant 2 litres/personne/jour), elle est bornée à ce niveau et personne ne trouve exorbitant qu'un seul gros barrage (les Trois Gorges en Chine) utilise à lui tout seul un flux de 14300 m3/s soit 60 fois le débit d'eau de boisson humaine, pour produire de l'électricité.
Pour l'Arche, comme pour les Trois Gorges, il s'agirait juste d'une grosse entreprise mobilisant des flux de matière, comme d'aller chercher les Gt de De-He nécessaires dans l'atmosphère de Saturne, par exemple.
a+
Dernière modification par Gilgamesh ; 25/06/2011 à 15h42.
Parcours Etranges
Bonjour.
Bien sûr, retranscrit en puissance énergétique les chiffres donnent véritablement le tournis : durant la phase d'accélération/freinage, chaque archonaute (pop : 50 000 personnes estimées) "consomme" via la propulsion de son habitat comme quasiment cinq humanités 2010 (puissance humaine 2010 : 14 TW, puissance propulsive par archonautes : 67 TW).
200 personnes pour l'un 50000 personnes pour l'autre, il faudrait déjà arriver à definir le nombre de personnes nécéssaire à l'expédition en fonction de ses buts et de sa durée.
Un voyage de 30 ans aller retour ne nécessitant pas le même nombre de personnes qu'un de 500 ans avec tout ce que cela implique pour la masse initiale à embarquer et aussi sa production d'énergie.
Bonsoir,
On peut également envisager cette éventuelle borne comme un indice sérieux de l'impossibilité du voyage interstellaire.Envoyé par GilgameshOn peut envisager avec un certain réalisme que la progression de la consommation d'énergie par personne puisse être bornée, où au moins fortement ralentie, après l'atteinte d'un mode de vie optimum.
En tenant compte de l'albédo, la Terre emmagasine environ 52 000 TW du Soleil. Si à partir de la fusion nucléaire, l'Humanité dissipait autant d'énergie thermique dans son atmosphère, elle aurait un problème beaucoup plus grave que celui que nous vivons avec l'augmentation de la concentration en GES atmosphérique. A fortiori, il nous faudra impérativement éparpiller une part de plus en plus conséquente de nos activités industrielles dans l'espace si on veut arriver à ce niveau de consommation d'énergie
Et si au contraire, le rapport ne pouvait être de 400 fois, mais uniquement inférieur à un 1 ? L'énergie étant fondamentale dans tout processus physique, j'ai du mal à imaginer comment une civilisation pourrait développer un vaisseau capable de produire une puissance supérieure à celle nécessaire au reste de l'Humanité.Envoyé par GilgameshCe que ces chiffres nous disent, en fait, c'est que l'accès aux étoiles implique nécessairement que la production énergie domestique planétaire ne soit plus du tout une facteur limitant, de sorte que consacrer quelque 400 fois la puissance domestique (et non 1 millionième...) pour un trajet interstellaire ne soit pas vu comme un sacrifice exorbitant, puisque qu'on a déjà atteint le seuil de saturation des usages domestiques. Le "bon" raisonnement est de raisonner en flux de matière et dans un contexte où l'usage domestique a atteint sa borne supérieure
Soit, dans un monde où l’appareil de production est quasi débarrassé d’émissions de gaz à effet de serre, je suis d’accord que sur Terre, la population et la consommation d’énergie pourrait éventuellement se stabiliser à 10 milliards d’habitants et 1 mégawatt par habitant respectivement.
Cependant, si la construction de l’Arche nécessite une exploitation industrielle des astéroïdes pleinement opérationnelle, j’imagine mal pourquoi la consommation globale de l’Humanité ne pourrait pas dépasser le seuil terrestre de 1016 W.
Mais dans un monde où on construit un vaisseau d’une puissance propulsive de 3,35 x 1018 W (50 000 x 67 TW), pourquoi ne pas concevoir que d’autres activités spatiales consommant une fraction infime de cette puissance ait été développé (remorqueurs spatiaux, vaisseaux de transferts interorbitaux, vaisseaux cargo de transfert interplanétaire habités…) ? Par exemple, on pourrait imaginer que, à l'instar des aéronefs avant lui, un remorqueur spatial soit amélioré pour rendre le trajet plus rapide, pour augmenter sa fréquence d’utilisation et/ou sa capacité d’emport. J’approuve le fait que 1016 W pourrait être envisagé comme un maximum pour l’Humanité à l’échelle planétaire. Mais qu’en est-il de l’Humanité à l’échelle du Système Solaire interne, disons, jusqu’à Jupiter ?
Je pense avoir lu quelque part que pour des questions de consanguinité, un generation ship interstellaire ne peu compter moins de 180 passagers. Sauf s'il y a génie génétique à chaque naissance, ou cryogénisation, ou encore stase hypométabolique des passagers, etc...Envoyé par arbanais83200 personnes pour l'un 50000 personnes pour l'autre, il faudrait déjà arriver à definir le nombre de personnes nécéssaire à l'expédition en fonction de ses buts et de sa durée.
Cordialement
Dernière modification par Geb ; 25/06/2011 à 22h28.
Comme dit par Geb, 200 c'est une limite inférieure au plan de la diversité génétique. Mais il n'y a pas que la génétique. Il faut envoyer une nation dans l'espace, c'est à dire une communauté complète de compétences, et pas simplement au plan technique. C'est difficile à rationaliser exactement mais l'histoire nous montre que les plus petites nations ne descendent pas en dessous de la taille d'une ville, soit qq dizaines de milliers de personnes.Bonjour.
200 personnes pour l'un 50000 personnes pour l'autre, il faudrait déjà arriver à definir le nombre de personnes nécéssaire à l'expédition en fonction de ses buts et de sa durée.
Un voyage de 30 ans aller retour ne nécessitant pas le même nombre de personnes qu'un de 500 ans avec tout ce que cela implique pour la masse initiale à embarquer et aussi sa production d'énergie.
Par ailleurs il est difficile d'imaginer que ce puisse être un aller retour. Quel intérêt y aurait il a cela ? Comme il est difficile d'envisager qu'il y ait une planète habitable à destination. On ne connait pas la distance nous séparant de la plus proche gaia (planète habitable tête nue avec les standard d'habitabilité proche de ceux de la terre, notamment en terme d'atmosphère) mais vu le nombre de caractéristiques à réunir en trouver une à moins de 1000 al serait étonnant. Et dès lors que le voyage excède une vie d'homme, le vaisseau doit être habitable du berceau à la tombe, tant en terme de société humaine que d'environnement. Tout ceci milite pour l'idée que l'accès aux espaces interstellaire nécessite de reproduire un environnement complet et autonome aux standards terrestres, qui permette de s'affranchir de toutes ces contraintes de temps.
a+
Dernière modification par Gilgamesh ; 26/06/2011 à 12h47.
Parcours Etranges
Je suis d'accord, donc cela milite pour un niveau d'utilisation bornée de l'énergie domestique, mais ça ne borne pas la capacité de production.Bonsoir,
On peut également envisager cette éventuelle borne comme un indice sérieux de l'impossibilité du voyage interstellaire.
En tenant compte de l'albédo, la Terre emmagasine environ 52 000 TW du Soleil. Si à partir de la fusion nucléaire, l'Humanité dissipait autant d'énergie thermique dans son atmosphère, elle aurait un problème beaucoup plus grave que celui que nous vivons avec l'augmentation de la concentration en GES atmosphérique. A fortiori, il nous faudra impérativement éparpiller une part de plus en plus conséquente de nos activités industrielles dans l'espace si on veut arriver à ce niveau de consommation d'énergie
Et si au contraire, le rapport ne pouvait être de 400 fois, mais uniquement inférieur à un 1 ? L'énergie étant fondamentale dans tout processus physique, j'ai du mal à imaginer comment une civilisation pourrait développer un vaisseau capable de produire une puissance supérieure à celle nécessaire au reste de l'Humanité.
Je ne dis pas autre chose. L'usage domestique (purement terrestre) peut être bornée, mais pas l'usage spatiale, soit au sein du système solaire, soit au delà.Soit, dans un monde où l’appareil de production est quasi débarrassé d’émissions de gaz à effet de serre, je suis d’accord que sur Terre, la population et la consommation d’énergie pourrait éventuellement se stabiliser à 10 milliards d’habitants et 1 mégawatt par habitant respectivement.
Cependant, si la construction de l’Arche nécessite une exploitation industrielle des astéroïdes pleinement opérationnelle, j’imagine mal pourquoi la consommation globale de l’Humanité ne pourrait pas dépasser le seuil terrestre de 1016 W.
Mais dans un monde où on construit un vaisseau d’une puissance propulsive de 3,35 x 1018 W (50 000 x 67 TW), pourquoi ne pas concevoir que d’autres activités spatiales consommant une fraction infime de cette puissance ait été développé (remorqueurs spatiaux, vaisseaux de transferts interorbitaux, vaisseaux cargo de transfert interplanétaire habités…) ? Par exemple, on pourrait imaginer que, à l'instar des aéronefs avant lui, un remorqueur spatial soit amélioré pour rendre le trajet plus rapide, pour augmenter sa fréquence d’utilisation et/ou sa capacité d’emport. J’approuve le fait que 1016 W pourrait être envisagé comme un maximum pour l’Humanité à l’échelle planétaire. Mais qu’en est-il de l’Humanité à l’échelle du Système Solaire interne, disons, jusqu’à Jupiter ?
Mais les chiffres incroyables de dépense énergétiques auxquels on est confronté concernent exclusivement la propulsion du fait de la nécessité d'atteindre de vitesses disons "prérelativistes" entre ~0,01 et 0,1c, à moins de consentir de progresser de moins d'une années lumière par siècle... Sinon, reproduire un environnement au standard terrestre au sein de l'arche (~300 km² au sol) ne nécessite "que" 100 GW (puissance lumineuse à fournir à l'écosystème) et la fraction des usages purement anthropiques (transport, industrie, etc) sans doute bien moins. 1 MW par personne c'est assez extrémal. En ne comptant que 10 kW ça ne représente que 500 MW soit 0,5% de l'énergie d'entretien, qui elle même ne représente que qq fraction de millionième de l'énergie consacrée à la propulsion (dans la configuration de l'arche, propulsion : 4.1018 pendant 100 ans + entretien : 1011W pendant 750 ans, soit un ratio de ~1028/1021 ~ 107).
Si on sait extraire en routine du carburant de fusion des petits corps ou des atmosphères des géantes, peut être que l'atteinte de telles vitesses au sein du système solaire sera envisageable "en routine" dans les trajets interplanétaires en prenant des trajectoires tendues et non balistiques et dans ce cas effectivement, il n'y aurait pas une telle dissymétrie entre l'usage interstellaire et l'usage domestique étendue au périmètre du système solaire.
a+
Dernière modification par Gilgamesh ; 28/06/2011 à 01h16.
Parcours Etranges
Avant de lancer des bases permanentes sur la lune l'homme à posé ses jalons et s'est contenté d'un minuscule aller-retour.
Comme dit par Geb, 200 c'est une limite inférieure au plan de la diversité génétique. Mais il n'y a pas que la génétique. Il faut envoyer une nation dans l'espace, c'est à dire une communauté complète de compétences, et pas simplement au plan technique. C'est difficile à rationaliser exactement mais l'histoire nous montre que les plus petites nations ne descendent pas en dessous de la taille d'une ville, soit qq dizaines de milliers de personnes.
Par ailleurs il est difficile d'imaginer que ce puisse être un aller retour. Quel intérêt y aurait il a cela ?
Il en fera de même pour Mars et probablement de même pour un premier voyage interstellaire.
D'ailleurs le titre du post ne sous entend aucune " colonisation" mais bien un voyage qui par définition est bien un aller retour.
Si l'on veut aller plus loin dans cette discussion il faut bien déterminer la masse initiale du vaisseau le nombre de personnes necessaires, tout ceci étant fonction de la durée du voyage.
D'un autre coté" utopie" dans cent ans tout est près on sait faire et on la capacité de le faire pour un aller retour de 500 ans on reste sur notre base de 200 à 300 personnes se renouvellant sur le vaisseau.
Y a t il un intérêt à faire le voyage sachant que dans 200 ans les progrès feront que le même voyage pourra se faire en 50 ans avec 50 personnes maximum, le second vaisseau doublant le premier et au besoin faisant son plein à bord du premier lancé.
Donc dans ce cas là quelle est la date retenu pour le premier voyage interstellaire humain ?
J'attends d'être contredit mais pour l'instant 200 personnes 500 ans si l'on reste sur cette hypothèse à minima c'est 100 000 tonnes de ravitaillement hors énergie à embarquer et à arracher à l'attraction terreste.
Pour l'instant L'ISS 10 ans quelle masse totale a du quitter la terre pour 6 astronautes au maximum en orbite basse?
56 tirs sur les 11 dernières années
38 tirs de navettes à 2000 tonnes
21 tirs de soyouz à 300 tonnes
2 ATV à 750 tonnes
soit pas très loin de 85000 tonnes
De plus le rapport masse au décollage sur masse satellisée ne s'est pas vraiment amélioré depuis 10 ans
ha c'est pas con du tout d'avoir calculé ça !
85 kt... wow... quand même !
big wow même, quand on voit ce qui reste la haut... ~400 t
Calcul vraiment très parlant, il suffisait de penser a le faire, bravo !
Depuis même quasiment 50 ans.De plus le rapport masse au décollage sur masse satellisée ne s'est pas vraiment amélioré depuis 10 ans
normal, c'est les même solutions utilisées, on en a pas d'autre pour s'arracher du sol (chimique).
Le problème c'est bien qu'avant de commencer à envisager la propulsion pour le voyage proprement dit, il va bien falloir amener une masse considérable en orbite basse et là je doute que les solutions techniques qui pourraient propulser le vaisseau dans le vide interstellaire puissent fonctionner pour s'arracher de la terre. Pour cette partie on en reste pour longtemps encore au chimique.