Bonjour,
Avant d'exposer le sujet, je tiens à vous dire que j'ai hésité pas mal de temps, en effet mon but n'est pas de nourrir tous ces sujets sur l'ID, et autres pseudos- théories sur l'évolution. J'espère que cette discussion ne va pas dégénérer. Si malgré tout c'est le cas, je demande aux modérateurs de fermer cette discussion.
Voila ma question :
J'ai trouvé cette article (originalement issu du Monde en 2002) sur le site http://www.hominides.com
Quelques réactions suivent :Une étude suédoise (Université d'Uméa) publiée dans l'Européan Journal of Human Genetics montre qu'un individu pourrait être influencé par le mode d'alimentation de ses ancêtres !
En étudiant les habitants d'une petite commune sur plusieurs générations (320 individus), l'équipe a mis en évidence que si un aïeul avait souffert dans son adolescence de malnutrition (famine) sa descendance héritait d'une protection contre les maladies cardio-vasculaires (et du diabète !). A l'inverse si l'aïeul avait benéficié d'une alimentation riche, ses descendants ont un risque de mortalité par diabète 4 fois supérieure. A noter : cette transmission se produit majoritairement sur la lignée paternelle.
L'héritabilité épigénétique, hypothèse avancée par l'équipe suédoise, pose problème... Car cette héritabilité fait resurgir les théories de Lamarck, depuis longtemps balayées par le Darwinisme...
Je voulais savoir si vous aviez des informations concernant cette étude.Marcus Pembrey (University College de Londres) évoque d'autres études récentes qui vont dans le même sens mais, prudent, conclut "Une réplication indépendante des résultats suédois est nécessaire, mais ces observations devraient susciter des perspectives de recherche entièrement nouvelles".
Claudine Junien (Professeur de génétique, Hopital Necker) parle d'un phénomène épigénétique qui "pourrait servir de rhéostat pour s'adapter rapidement à un environnement donné, contrairement à la sélection Darwinienne".
Thierry Grange (Chercheur, Institut Jacques Monod) s'il ne remet pas en cause les données issues de cette étude, reste plus circonspect sur les conclusions.
Philippe Froguel (spécialiste du diabète, institut Pasteur, lille) a déjà remarqué ce type de phénomène "d'empreintes parentales" mais ne l'avait pas associé à une lignée masculine...
Merci
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