Je voudrais demander votre avis sur une idée qui m'est venue lors d'une discussion à propos de l'évolution.
L'idée est que la sexualité a d'autres modes d'action sur l'évolution des espèces en plus de ceux déjà reconnus (enfin, de ceux dont j'ai déjà entendu parler car peut-être quelqu'un a déjà écrit ce que je vais dire).
Chez les espèces pratiquant le mimétisme, est-ce l'efficacité de la protection qui a le plus compté dans la sélection des plus "ressemblants" ou bien le goût des congénères pour les partenaires les plus ressemblants (attirance sexuelle) ?
Au sujet des humains :
La perte de pilosité chez les humains. On peut mettre en avant bien sûr les avantages (moins de parasites mais il y a aussi des inconvénients : moins bonne protection contre le froid), mais le caractère sexuel de la sélection rapide de ce caractère peut aussi se comprendre : les mâles dominants en rentrant "à la caverne" retrouvaient des femmes globalement plus exposées aux parasites (plus sédentaires) et donc ils étaient plus attirés par celles moins parasitées, donc moins poilues. On peut imaginer que c'est devenu AUSSI un caractère distinctif de pouvoir social, donc sexuellement + attirant, etc...
Je me demande si ces phénomènes d'attirance et de "mode" n'ont pas joué un rôle accélérateur dans notre évolution morphologique.
N'est-il pas tentant de considérer comme beau ce que le "grand chef" trouve beau ? Ou tout simplement son aspect physique ? Le grand nez de Cléopatre a-t-il eu le pouvoir de privilégier pour un temps les femmes qui avaient un nez semblable ?
Je saute du coq à l'âne (non plus au sujet de l'attirance sexuelle mais sur les rites sexuels) :
La "course au gigantisme" de certains espèces n'est ce pas simplement la conséquence du combat des mâles pour la suprématie (favorisant les plus lourds) ? Et ce même sans prédateurs s'attaquant aux plus petits ? (donc la sexualité serait la principale raison de cette course au gigantisme qui peut continuer tant qu'elle ne pose pas de problèmes de survie à l'espèce en question).
Tout çà pour dire que ce n'est pas toujours l'efficacité par rapport à l'environnement ni aux prédateurs qui a prévalu dans l'évolution de certaines espèces...
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