je me demandais si jamais il y'a eu mutation genetique benefique pour le vivant sur un "intron"...est ce que ce dernier pourrait en profiter en transformant son "intron" en "exon" puisque l'intron est "muet"...
merci d'avance pour votre reponse
Pour que le "vivant" sache qu'une mutation est "bénéfique" il faut qu'elle s'exprime. Si on part du principe que l'intron "est muet" cela ne risque pas d'arriver...
En fait le matériel génétique non codant n'est pas forcément dépourvu de fonction, ne serait-ce que des fonctions structurelles. Si la mutation accroit la stabilité par ex elle pourra être sélectionnée. Bien d'autres cas sont possibles.
Francis
merci francis pour ta reponse et permettez moi par cet occasion de mieux clarifier ma question...en disant " transformant" c'etait une façon de parler puisque nous savons tous que l'evolution est un processus "aveugle"Envoyé par blackheartangel
d'aprés ce que je sais les parties non codantes de nos genes ou les introns representent presque 95% de notre stock genetique, donc c'est a leur niveau que se produit le principal des mutations lequelles sont le principal moteur de l'evolution
alors est ce que les mutations qui se produisent au niveau des introns ont un role dans l'evolution ? si oui lequel
est ce que la configuration intron , exon chez un etre vivant est toujours la meme au cours de l'evolution, ou est qu'un intron peut se transformer en exon et vice versa ?
Bonjour,
Les introns et les exons sont définis par des séquences acceptrices ou donneuses d'épissage : la séquence donneuse se replie sur la séquence acceptrice, cela forme une boucle qui est clivée par le complexe d'épissage, pour faire simple. Il s'agit donc qu'une mutation génère un site donneur ou accepteur, ou qu'au contraire elle en inactive un des deux pour qu'on ait une transformation intron<>exon.
Greg
D'ailleurs, dans le cas de l'épissage alternatif, une partie de la séquence peut être traduite ou non ; mais que donne la traduction des parties traduites ou non selon le site accepteur d'épissage choisi ? Car ces parties font finalement "seulement certaines fois" partie de l'intron, mais sont quand même traduites d'autres fois. Or les introns ne sont-ils pas non codants ?
Lors de l'épissage alternatif, un ou plusieurs exons peuvent être excisés en même temps que le(s) intron(s) se trouvant dans la zone excisée. Dans tous les cas les introns ne sont "jamais" traduits (il existe des exceptions il me semble), c'est l'exon excisé qui sera traduit ou non. Lorsqu'il n'est pas traduit, on ne le considère pas pour autant comme un intron.
Greg
salut
Les exceptions c'est ce qu'on appelle la rétention d'introns, et chez les plantes c'est même assez fréquent.
Ok, donc juste pour avoir confirmation que j'ai bien compris : je représente schématiquement une séquence :
5' Exon1 Intron1 Exon2 Intron2 Exon3 Intron3 3'
En 5' de chaque intron se situe un site donneur d'épissage et en 3' de chaque intron un site accepteur. L'épissage alternatif va alors consister à utiliser le site donneur de l'intron1, mais par exemple utiliser le site accepteur de l'intron 3. Donc l'intron2 aura finalement bien été retiré, mais également l'exon2 et l'exon3. On a alors une perte d'information.
C'est juste pour infirmer ce que j'avais en tête qui était qu'un intron possédait un site donneur d'épissage et parfois plusieurs sites accepteurs. Et donc selon le site accepteur utilisé lors de l'épissage il serait resté une plus ou moins grosse partie de l'intron... Comme j'avais plus ou moins soupçonné çà tout seul devant mon cours qui n'était pas très clair, çà me paraissait très bancal donc si c'est effectivement faux c'est très bien
Oui c'est ça. Par contre je ne sais pas ce qui définit ce phénomène alternatif : la taille des introns, les séquences des sites accepteurs ou donneurs, structure secondaire... Car au sein d'un ARNm, on aura que certaines combinaisons possibles. Dans ce cas, pourquoi certaines combinaisons n'existent-elles pas? Je n'ai pas la réponse.
Greg
