Bonjour,
Je me décide à poser ici les quelques questions et réflexions qui me triturent l'esprit à propos de la grande théorie Darwinienne.
Je n'ai pas de réponses à ces questions et j'ai l'espoir que quelques personnes puissent les discuter et m'éclairer.
1. La première question, qui est sans doute la plus fondamentale, est celle-ci : L'évolution d'un espèce est-elle prévisionnelle ?
Pour m'expliquer, les mutations génétiques confinant à une sélection et une évolution sont hasardeuses et aléatoires. La sélection naturelle fait le tri dans celles-ci pour ne garder que celles qui apportent un bénéfice pour l'organisme vis-à-vis de son environnement, et ne favorisent en aucun cas les mutations néfastes ou inutiles....
Partant de là, un gros problème se pose : comment un lézard peut-il avoir acquis des ailes dans l'histoire qu'on nous raconte ?
En effet la transformation des pattes avant en ailes ne peut survenir en une génération, mais sur des milliers d'années.
Or pendant ces milliers d'années, les mutations de la patte vers l'aile ne sont pas bénéficiables, et 3 bouts de plumes ne viendront pas à pousser ni à être légués à la descendance si cela n'apporte aucun intérêt.
L'oiseau n'est ici qu'un exemple, et le fait qu'un organisme lègue des caractères inutiles pendant des milliers d'années jusqu'à ce que sa descendance acquière quelque chose de fonctionnel, n'est ce pas que le résultat est prévu et visé depuis le départ ?
Il semble qu'il y est une force et une conscience d'espèce qui la prédestine.
2. Que sait on actuellement des mécanismes qui permettent aux organismes de faire eux-mêmes le tri entre les différentes mutations, sans intervention consciente ?
Y a t-il des blocs élémentaires de logique qui permettent aux corps de déterminer le caractère utile ou inutile d'une mutation, quelque soit sa fonction, et de lui attribuer une faveur ou dominance ?
3. Le fait qu'un organisme fasse prévaloir des atouts à sa descendance n'est il pas un nouveau signe d'une conscience d'espèce ? Comment définir cette conscience globale qui fait qu'indépendamment les uns des autres, chaque corps d'une espèce travaillent à le grandeur de celle-ci ?
4. La majorité des mutations génétiques proviennent de la procréation et des erreurs de copie lors de la production de gamètes et lors de la méiose. Il est donc cohérent de dire que les espèces ayant le plus haut taux de fécondité et la plus grande fréquence de reproduction sont celles les plus susceptibles d'évoluer rapidement.
Il semble que les espèces insectes réunissent ces conditions et l'ont sait par exemple que les moustiques sont d'une adaptabilité formidable aux insecticides et qu'il faut en changer régulièrement.
Pourtant ces derniers sont présents depuis le Jurassique voir le Crétacé et bien que très adaptatifs et ayant subit des transformation morphologiques, il est difficile de dire que leur évolution fondamentale ait été plus impressionnante que nombre de mammifère depuis moins de temps, qui sont pourtant beaucoup moins féconds.
N'est ce pas un pied de nez aux lois des probabilités ?
Ou encore, n'est ce pas le signe d'une prédestination de l'espèce ?
5. Comment s'explique le fait que nous descendions du chimpanzé et qu'il en existe encore des populations ?
Un groupe et un seul parmi tant d'autre aurait-il évolué sans les autres ?
Ces autres groupes, même si ailleurs sur la planète et soumis à des conditions climatiques différentes et une faune et une flore différente, partagent le même mode de vie et le même taux de fécondité.
Il semble que les espèces évoluent de façon homogène et que la sélection naturelle effectue un renouvellement globale lorsque de nouveaux caractères émergent. Si des girafes avaient un cou plus court il y a des milliers d'années, elles l'ont toutes long à présent...alors comment s'explique la présence du chimpanzé si nous sommes son renouveau ?
6. Pour finir, comment s'explique les différents phénotypes de l'espèce humaine ? Il me semble que le berceau de l'humanité est localisé en Afrique subsaharienne.
Si nous provenons tous de là bas pour avoir ensuite peuplé les différent continents, les africains d'Afrique noire ne sont plus semblables aux maghrébins qui ne sont plus semblables aux asiatiques qui ne sont plus semblables aux Péruviens...
Les conditions environnementales suffisent-elles vraiment à justifier ces différences ? Les yeux bridés asiatiques ne sauraient être expliqués par le vent , la luminosité ou la qualité de l'air, et les peuples d'équateur d'Afrique bronzent différemment des peuples d'équateur d'Amérique du sud.
Certes les différentes populations humaines ne se sont pas mélangés pendant des millénaires, mais l'influence de environnement sur les différences de phénotypes humains ne semble pas pertinente.
Voilà, je sais, ça fait beaucoup !
Je tiens à dire que ce n'est pas une attaque de la théorie de l'évolution, mais un questionnement honnête.
Je m'excuse si des hérésies se sont glissées dans certaines questions et j'espère avoir l'occasion de me faire corriger par quelques réponses éclairées.
Laurent Masella.
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