Un argument indirect est la spécialisation. Un régime trop spécialisé peut amener, mais pas nécessairement, à une morphologie trop spécialisée. Mais ce n'est alors qu'un cas particulier, celui d'une morphologie trop spécialisée à un mode de vie spécifique.
Personnellement, je ne pense pas que le régime alimentaire per se soit un critère important, simplement parce qu'il change assez vite dans les lignées pas trop morphologiquement marquées.
Par exemple, chez les carnivores au sens du groupe, on trouve des régimes très variés dans les familles peu spécialisées, à la morphologie proche du "mammifère moyen", les ours, les pandas, les viverridés et les procyonidés.
D'autres groupes à morphologie moyenne ont des régimes alimentaires variés, primates, rongeurs (toujours ces deux groupes)...
A l'opposé, des groupes très spécialisés morphologiquement le sont aussi du point de vue alimentaire, cétacés (dauphins, cachalots et baleines, chacun dans son secteur), mais aussi les ruminants.
En résumé, la non-spécialisation morphologique semble plus importante que le régime alimentaire présent. Dans des lignées comme les ours ou les procyonidés ou les rongeurs, le régime pourrait changer très rapidement, comme il l'a fait dans notre lignée.
Cordialement,
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