Nickelage chimique

[dd-64]

Bonjour à tous,

j'utilise régulièrement du Nickelage chimique (via du sulfate de nickel et de l'hypophospite de sodium en solution) afin de protéger des pièces métalliques de la corrosion. en effet, en chauffant un peu un tel mélange, une couche de NiP se forme à la surface du métal à protéger et il se trouve que le NiP est plutôt "pas mal" vis à vis de nombreux agents oxydants...

ce protocole se fait (sous hotte et avec les EPI adaptés évidemment!!) et le contrôle de la T°C, du pH (via de l'acide acétique, de l'ammoniaque voire un peu de soude) permet de contrôler les cinétiques de déposition et/ou les épaisseurs déposées.

Aujourd'hui j'aurais besoin de "récupérer" une pièce métallique ayant été "accidentellement" coulée dans une résine (époxyde je pense) qui ne semble se dissoudre que dans de l'acide nitrique.

j'ai imaginé une solution mais qui me semble un peu utopique:
A savoir monter un bain qui serait à la fois constitué d'acide nitrique pour dissoudre la résine et (en même temps) capable (lors du découvrement de la pièce métallique) de la nickeler...

je pense utiliser de l'acide hypophosphoreux (qui est un agent réducteur puissant... en milieu acide nitrique+sufate de nickel).
ou éventuellement essayer de mélanger de l'hypophosphite de sodium dans de l'acide nitrique (+ sulfate de Nickel).

Pensez vous que cela est possible?
Avez vous des idées?
Des mises en gardes particulières?

Merci à tous,
Cordialement,
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[moco]

Si j'ai bien compris, tu disposes d'une pièce métallique recouverte de nickel d'origine chimique, puis recouverte d'une résine époxy. Et tu aimerais éliminer la couche de résine, pour récupérer ta pièce métallique.
Si tu utilises de l'acide nitrique pour détruire ta résine, l'acide va peut-être détruire la résine époxy, mais il va aussi attaquer et dissoudre le nickel sous-jacent ainsi que le métal de la pièce métallique.
Moi, à ta place, je chaufferais ta résine dans une petite flamme comme celle de la lampe à alcool. La résine va se carboniser et s'écailler, en laissant la pièce métallique intacte au-dessous. Si tu utilises une flamme trop forte, il y a un risque d'oxydation du métal.

[dd-64]

Bonjour,

Non en fait la pièce résinée n'est pas encore recouverte de nickel.
L'idée de la flamme est chouette mais j'avais envie d'éviter les contrainte thermique dessus... et c'est pour cela que j'envisageais une approche purement chimique.

Mais je vais quand même testé votre idée sur des produits tests!

Le bain que j'envisageais est à la fois un dissolvant de plastique (via l'acide nitrique) et en même temps une source de protection (via l'amorçage d'un nickelage au phosphore qui, je l'ai vérifié, est un revêtement insensible au nitrique).

j'ai déjà réalisé des tests cinétiques afin d'évaluer le temps nécessaire à l'amorçage du nickelage dans des conditions "optimisée" pour le déclenchement de la réaction et j'ai aussi vérifié les cinétiques de dissolution du polymère dans le nitrique...

le "hic", c'est que je n'ai jamais réalisé en même temps (dans le même bain), les deux approches simultanément et je me demande si c'est possible... Mon problème est que si je réalise ces deux approches successivement, je vais trop dégrader mon échantillon lors de son ouverture...
Du coup je me demande quel bain utiliser pour réaliser cette double fonctionnalité... un agent réducteur tel que l'hypophosphite de sodium (classiquement utilisé pour le nickelage) est un point d'interrogation pour moi (en milieu nitrique)... du coup je pensais directement utiliser l'acide phosphoreux... mais sans réelle conviction...

en gros mes deux protocoles sont les suivant:
- Le nickelage utilise: Eau, NiSO4, Hypophosphite de sodium, NH3, NaOH/Acide acétique (pour ajuster le pH à environ 4).
- le protocole d'ouverture est de l'acide nitrique...

et j'aimerais faire (si possible) un deux en un... sachant que j'ai besoin de descendre bien plus bas que 4 (en pH) pour ouvrir mon plastique...

MErci encore pour l'idée de la flamme!