Bonjour,
Dans le cadre d'un travail de fin d'études en chimie je cherche à démontrer par une expérience les risques de la corrosion
des barres d'acier dans le béton armé. J'ai donc coulé des cylindres de plâtres dans lesquels j'ai glissé un clou en acier.
J'aimerais donc accélérer la réaction d'oxydation du clou pour que la rouille qui se forme fasse au moins fissurer le plâtre.
Je suis actuellement en train d'essayer l'électrolyse. Qu'en pensez-vous?
D'avance merci!
Bjr,
Je n'ai pas compris la présentation. L'intérêt se porte sur :
-la dégradation des armatures métalliques sous l'effet de la corrosion ?
-la dégradation du béton inhérente à la dégradation des armatures ?
Si l'enrobage de l'armature est correctement fait, aucun souci le fer est selon les conditions soit en zone de passivation, soit en zone d'immunité, le pH des liants hydrauliques étant fortement basique.
Dans le second cas la dégradation résulte d'une poussée due à l'augmentation de volume des produits de corrosion.
Cdt.
Effectivement je n'ai pas été suffisamment clair, désolé.
L'intérêt se porte essentiellement sur la dégradation des armatures métalliques sous l'effet de la corrosion.
Par la suite je continue sur le béton armé et sur les risques de la corrosion si l'enrobage de l'armature est abimé/dégradé.
J'ai comme consigne d'expliquer la destruction d'un stade près de chez moi (qui a dû être fermé suite à ce phénomène), c'est pour cela que j'aimerais réaliser une
vidéo en timelaps pour illustrer cela.
J'espère que c'est plus clair maintenant
Merci
Bjr,
C'est plus clair, il serait utile de préciser le niveau de ce TP.
La manip effectuée ne conduit à rien. Le plâtre qui est essentiellement du sulfate de calcium est un matériau hydrophile dont le pH est voisin de la neutralité. Ce qui veut dire que le clou d'acier va plus ou moins rapidement s'oxyder que le plâtre soit "sec" ou gorgé d'eau. Il n'y a aucun effet de fracturation à attendre au motif que la plasticité du matériau va "digérer" l'augmentation de volume des produits de corrosion. Bien entendu, une "initiation" électrolytique (c'est quoi ?) ne sert à rien.
Pour qu'il existe une petite chance d'observer "assez rapidement" quelque chose il faudrait travailler en éprouvettes baguées, prendre une section de fer à béton de diamètre 8mm d'environ 10cm, préalablement bien oxydée et la baguer d'un plâtre dur (exit les préparations diverses et autre plâtre à modeler,...) d'épaisseur de tout au plus 1cm. On ne "coule" pas le plâtre frais on le gâche serré et on le pousse pour occuper l'espace utile.
Les "vrais" TP de ce type sont assez compliqués à mettre en oeuvre et surtout demandent du temps. On part d'un béton standard dosé à 350kg/m3 de ciment CPA pour fabriquer une éprouvette moulée dont l'armature sera affleurante sur une section de référence. Bien entendu il n'est pas question d'accélérer le processus en utilisant un béton sous dosé ou volontairement oeuvré pour être anormalement poreux. Et on expose l'éprouvette aux intempéries, soit directement, soit après une initiation au brouillard salin à 5% d'une centaine d'heures.
Et suis un protocole de mesures et d'observations.
Cdt.
