Bonjour,
Je n'y comprend pas grand chose en chimie mais j'aimerai savoir s'il existe des connaissances ou des études qui concernent la décomposition des molécules chimiques créées par l'homme lorsque ces dernières se retrouvent dans la nature...?
D'avance merci !
Bonjour,
Ta question est très très vague.
De quelles molécules parles-tu?
De quel milieu naturel?
Par exemple, je suis sur que tu trouveras facilement sur internet la décomposition d'un sac plastique dans un bois (et même avec le temps que cela prend !)
Je parle plutôt par exemple des molécules contenues dans les traitements agricoles, ou insecticides.
La décomposition lui-même dans ce contexte, est rien de plus que d'une réaction avec d'autres agents chimiques
Je ne comprend pas. Un élément chimique conçu par l'homme et se retrouvant dans la terre l'eau ou l'air, va-t-il toujours être en capacité de se décomposer pour revenir à des éléments simples ? Y'a-t-il un risque d'accumulation de molécules de synthèse dans l'environnement ?
La question reste trop vague. Il existe de très nombreuses molécules entrant dans la catégorie "agriculture" et "insecticide". Le milieu dans lequel la dégradation aura lieu a également son importance.
Selon le temps et les conditions de dégradation, il peut tout à fait y avoir une accumulation (que la molécule ait été crée par l'homme ou non).
Dernière modification par Kemiste ; 04/02/2016 à 20h09.
Bon alors j'essaie de formuler autrement... Constate-t-on des accumulations de molécules de synthèse dans l'environnement ? Peut-être est-ce sectorisé ?
Je n'en suis pas sûr à 100%. Mais je crois bien qu'aucune substance de synthèse ne s'accumule dans l'environnement. J'en veux pour preuve le fait qu'on a interdit l'usage du DDT, qui était un excellent agent contre la malaria, et qui avait fait baissé le taux de victimes de cette maladie d'un facteur 10 en Inde dans les années 1950 - 1960. Et on l'a interdit car il s'accumulait dans le corps humain. Il n'était pas nocif à petites doses. Mais on n'avait jamais étudié ce qui se passait si le corps humain en accumulait de fortes doses. Parce que si on s'apercevait plus tard que le DDT avait un effet néfaste quelconque sur l'organisme à doses élevées, on ne pourrait malheureusement rien faire pour soigner les éventuelles victimes de cet excès. L'Organisation Mondiale de la Santé a préféré renoncer à l'usage du DDT. Et hélas, depuis cet abandon, le taux de mortalité dû à la malaria est remonté en flèche, tant aux Indes qu'à Sri Lanka.
Bonjour,
Pour répondre a ta question il faut considérer plusieurs choses: on emploie un nombre produits chimiques qui est immense certes mais dont une partie des molécules peuvent se dégrader par voie biologique du moment qu'elles présentent des similitudes suffisantes avec des molécules naturelles. Toutefois il n'est pas toujours facile de prévoir si ces similitudes auront un effet favorable pour la biodégradation ou si, au contraire, elles l'empêcheront. C'est pour cela que depuis déjà de longues années on exige des fabricants une étude sur la biodégradabilité du produit qu'ils souhaitent diffuser.
Par ailleurs on sait identifier de nombreuses molécules dont on sait qu'elles ne seront pas biodégradables. Une partie d'entre elles se fixeront dans le sol plus ou moins solidement, une autre beaucoup plus problématique, ne se fixera pas et restera en solution. Certaines molécules finiront par se fixer sur des matières grasses rencontrées dans les eaux usées.
Mais dans ce cas c'est la dilution qui finira par faire disparaitre (=diluer) le problème.
Les produits phytosanitaires sont étudiés dés le départ pour leur effets sur l'environnement et leur biodégradabilite, le cas échéant leur dégradation non biologique. Un certain nombre de ces produits s'hydrolyse ou se photolyse (=destruction par les rayons UV du soleil). La préoccupation du sort des produits chimiques rejetés dans la nature est relativement récente et elle est apparue AUSSI au fur et a mesure que les techniques d'analyses se perfectionnaient et devenaient plus sensibles. Pour donner une idée certains appareils détectent des picogramme soit 10 puissance moins 12 gramme. c'est à dire 1000 fois moins qu'un milliardième de gramme!!
C'est pour cela que ce n'est que dans le courant du 20° siècle que l'on s'est soucié du problème. Il y a quelques années (au 21° siècle) on a retiré du marché d'un seul coup un nombre très considérable de phytosanitaires qui n'étaient pas (assez ou pas du tout) dégradables naturellement. On sait que ces produits sont répandus dans l'environnement et il n'y a plus rien à faire.
Enfin la biodégradation peut aussi se faire par des mécanismes non sélectifs d'oxydation radicalaire et alors des molécules qui normalement n'auraient pas dû être altérées sont attaquées et rendues solubles dans l'eau, assez souvent. Le problème est, parfois, que les métabolites sont plus toxiques que les molécules d'origine.
Les médicaments sont un bon exemple: une partie d'entre eux n'est pas dégradée et se retrouve excrétée.
En résumé c'est trés compliqué!
