Bonjour
Je ne savais pas bien où poster cette question, mais il me semble que cela peut être considéré comme un problème de chimie.
Depuis une vingtaine d'années, les nutritionnistes ont bien compris l'intérêt des acides gras omega-3 dans l'alimentation, ce qui a été repris par toutes sortes d'ouvrages de vulgarisation.
Et on trouve aussi assez souvent dans les rayons des supermarchés divers aliments enrichis en omega-3.
On trouve aussi du pain et des pâtisseries "enrichis en omega-3", ce qui me pose une difficulté : ces molécules sont connues pour être fragiles et peu tolérantes aux hautes températures, qui les détruisent par oxydation.
Les huiles riches en omega-3 ne s'utilisent pas pour les fritures, l'huile de colza (par exemple) commence à se dégrader vers 150°C, et l'huile de lin est encore plus fragile. On peut quand même utiliser l'huile de colza en cuisson (reconnu par l'ANSES en 2006), mais sans trop forcer quand même.
Dans ce cas précis, la molécule est l'acide alpha-linoléique (ALA, omega-3 d'origine végétale).
Dans ces conditions, comment des pains cuits à 240°C pendant plus de 30 mn peuvent-il être "riches en omega-3" ?
Je suis preneur de tout article scientifique dosant l'ALA dans un produit final comme le pain après cuisson, et pas simplement dans les ingrédients, ou sur la vitesse de dégradation de l'ALA en fonction de la durée de chauffage (après tout, peut-être que 30 mn est une durée suffisamment courte pour que la dégradation soit négligeable).
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