Collage des suspensions en caoutchouc nitrile (NBR) et butyle (IIR).
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Collage des suspensions en caoutchouc nitrile (NBR) et butyle (IIR).



  1. #1
    B PRINCE

    Collage des suspensions en caoutchouc nitrile (NBR) et butyle (IIR).


    ------

    Bonjour, j'utilise des colles cyano acrylate pour coller des suspensions en caoutchouc nitrile et butyle sur des hauts parleurs. Après un temps d'utilisation, ces suspensions présent des craquelures.

    Pourriez vous me dire l'origine de ce défaut svp?
    Est ce une sorte d'incompatibilité de colle ? Si c'est le cas, quelle autre colle serait le mieux adaptée svp?

    Cordialement

    -----

  2. #2
    40CDV20

    Re : Collage des suspensions en caoutchouc nitrile (NBR) et butyle (IIR).

    Bjr,
    Je précise n'avoir aucune compétence dans le domaine de la reproduction du son et n'ai aucune idée des process d'assemblage retenus par les marques de référence. Ceci dit, ce type de question revient occasionnellement et j'ai un vague souvenir d'une publication faisant état d'une large utilisation par Bose d'adhésifs double-face de 3M. Ce qui me parait très pertinent.
    Les cyanoacrylates sont des adhésifs structuraux clairement caractérisés au plan industriel. Dans le cas présent, il est très probable que les conditions requises à la mise en œuvre n'étaient pas satisfaites (humidité insuffisante en relation avec des températures trop basses/trop élevées). La polymérisation doit s'effectuer au maximum dans la minute qui suit l'application, pour une épaisseur standard de joint dans l'intervalle 0.025-0.35 mm. Un fort excès d'adhésif et/ou une polymérisation anormalement longue se traduit par une dégradation de l'élastomère principalement par effet solvant (solvatation, gonflement, migration.)
    La dégradation devrait être plus sensible sur l'IIR qui est un copolymère isobutylène-isoprène, le NBR moins et en relation avec le grade (taux d'acrylonitrile plage usuelle de 18-50%).
    Ce qu'il faut retenir ici est la préférence accordée à un collage de type souple, telles les options non-structurales (adhésifs à base de "caoutchouc"(*), vulcanisables ou non), ou structurales, anaérobies, acryliques à haute ténacité, polyuréthannes, voire hybrides. Les époxy sont sensiblement moins adaptées.
    Le problème est l'accès de ces adhésifs particuliers à l'amateur.
    (*) telle la fameuse colle "Néoprène" qui est du polychloroprène CR solvaté
    Cdt

  3. #3
    B PRINCE

    Re : Collage des suspensions en caoutchouc nitrile (NBR) et butyle (IIR).

    Bonjour,
    Merci pour cette explication. C'est vraiment une sorte de polymérisation qui se produit. Mais je ne saurais comment bien l'expliquer. Le cyanoacryalte (polaire) réagit avec l'ACN (polaire) ce qui accélère la dépolymérisation?
    Le doute c'est pourquoi toutes les pièces montées ne présentent pas de craquelures. Puisqu'ils y a d'autres qui tiennent dans le temps et d'autres qui craquent.

    Je vois dans la littérature que la colle néoprène est adaptée au caoutchouc mais il parait que ça prend plus de temps pour le collage.

  4. #4
    40CDV20

    Re : Collage des suspensions en caoutchouc nitrile (NBR) et butyle (IIR).

    Bjr,
    Dans la mesure du possible, il faut se tenir aux définitions et à la terminologie, à défaut au fil du post, on perd rapidement des lecteurs/contributeurs.
    Quand on parle de polymérisation, ce qui est d'intérêt, mais sans plus à propos des élastomères, c'est ce qui conduit aux propriétés et aux grades à l'état cru, principalement sous l'appellation un peu fourre-tout de "caoutchouc non vulcanisé".
    Par ex. Pour le IIR, une polymérisation en suspension dans CH2Cl2 en présence d'un amorceur cationique, généralement AlCl3. Ceci nous conduit à 2 grades commerciaux différentiés par leur M.Mol pondérale (3 à 4.10*5 et 5 à 6.10*5).
    Ce qui est bien plus important à mon sens, est le type de vulcanisation retenue :
    -au soufre en présence d'accélérateurs rapides pour le standard
    -par une résine formophénolique, si des exigences de tenue à la chaleur et au vieillissement sont exigées
    La palette commerciale est si vaste que par convenance, on ne retient généralement que deux désignations, "caoutchouc vulcanisé pure gomme" et "caoutchouc vulcanisé à 33% de carbon black".
    Pour ce qui est de la fonction recherchée ici, l'amortissement, c'est l'IIR qui tient le haut du pavé sur la plage thermique -40°C/+75°C.

    Je n'ai pas de pratique des adhésifs solvatés à base de CR, mais force est de constater que c'est toujours irremplaçable pour ce qui est des opérations de placage des panneaux décoratifs. Par contre, effectivement l'application en technique obligée de double-face apparaît assez délicate. Nul doute que des conditionnements en tubes et en aérosols, en améliore le confort d'utilisation.
    Cdt

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    40CDV20

    Re : Collage des suspensions en caoutchouc nitrile (NBR) et butyle (IIR).

    Citation Envoyé par B PRINCE Voir le message
    Bonjour,
    Merci pour cette explication. C'est vraiment une sorte de polymérisation qui se produit. Mais je ne saurais comment bien l'expliquer. Le cyanoacryalte (polaire) réagit avec l'ACN (polaire) ce qui accélère la dépolymérisation?
    Le doute c'est pourquoi toutes les pièces montées ne présentent pas de craquelures. Puisqu'ils y a d'autres qui tiennent dans le temps et d'autres qui craquent.

    Je vois dans la littérature que la colle néoprène est adaptée au caoutchouc mais il parait que ça prend plus de temps pour le collage.
    Bjr,
    Il faut manier avec retenue les termes polymérisation et dé-polymérisation.
    Ce dont il s'agit ici par les effets constatés est simplement un vieillissement physique par absorption de solvants. "Solvant au sens étendu" ou "pouvoir solvant" si on préfère, ce qui est le cas des résines cyanoacrylates, époxydiques réactives à bas poids moléculaire et tant d'autres.
    Les élastomères sont des plastomères particuliers, parce qu'ils présentent à température ambiante trois caractéristiques marquées, un faible module, une grande déformabilité et une résilience élevée.
    Néanmoins, c'est une caractérisation à conduire avec prudence, car ici le cycle absorption-désorption sera perturbé, par in fine une polymérisation sans doute imparfaite de la résine adhésive. Dans une certaine mesure et si on pose que le polymère soit totalement insoluble dans la résine cyanoacrylate, une interaction "physique pure" sera réversible (au point de vue gravimétrique).
    Ceci se vérifie dans les applications de collages solvantés des IIR, où une opération "d'activation" par utilisation de toluène fait partie de la gamme opératoire.
    Pourquoi un viellissement purement physique ? car il est tràs probable qu'aucune interaction autre que physique (donc à priori chimique) ne peut intervenir.
    Passons rapidement sur les conséquences de cette absorption de solvant/résine "non contrôlée", un gonflement, une plastification, de la fissuration et un réseau de craquelures.
    Cdt

  7. #6
    B PRINCE

    Re : Collage des suspensions en caoutchouc nitrile (NBR) et butyle (IIR).

    Bonjour, merci beaucoup pour l'éclaircissement.

    Cordialement

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