La combustion du Soleil
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La combustion du Soleil



  1. #1
    Arsinor

    La combustion du Soleil


    ------

    Bonjour, est-ce que le Soleil brûle ? Est-ce une combustion ?
    Tous les éléments du tableau de Mendeleïev peuvent-ils brûler et ce terme est-il propre ?
    Combien y a-t-il d'amalgames dans l'Univers ?
    Combien de masse par seconde ou par rotation est-elle brûlée dans un mètre cube de soleil ou plus exactement une unité astronomique de l'univers, en pourcentage ?

    -----

  2. #2
    XK150

    Re : La combustion du Soleil

    Salut ,
    Non , ce n'est pas une combustion , c'est de la fusion nucléaire .
    Actuellement , en un très court résumé , 4 noyaux d'hydrogène donne , comme produit principal , un hélium .
    Le Soleil perd une masse de 4.1 10^9 kg par seconde .

    Je ne comprends pas trop le reste , je passe mon tour ....
    Celui qui accroît son savoir , accroît sa souffrance . L'Ecclésiaste 1-18

  3. #3
    moco

    Re : La combustion du Soleil

    Le mot "brûler" est un terme réservé à la réaction d'un combustible avec l'oxygène. Il faut de l'oxygène pour qu'une substance brûle. Il n'y a pas d'oxygène sur le soleil, ou en tout cas pas assez pour entretenir une combustion. La chaleur dégagée par le soleil n'est pas due à une combustion. Elle est due au fait que le soleil est fait d'hydrogène, mais d'hydrogène tellement chaud que les atomes d'hydrogène sont décomposés en électrons et en noyaux d'hydrogène, donc de protons. La collision des protons donne de l'hélium, comme le dit XK150, et cette réaction dégage une énergie énorme, la même qui se passe dans une bombe atomique à hydrogène, mais qui est bien plus importante que la chaleur dégagée par une bombe atomique "classique" à uranium.
    Deuxième question : La plupart des éléments peuvent brûler, donc réagir avec l'oxygène et donc brûler en formant des oxydes. Mais ils ne peuvent pas subir la réaction de fusion des noyaux comme les noyaux d'hydrogène dans le soleil. En général, ils sont eux-mêmes produits par une réaction précédente de fusion de noyaux plus légers.
    Troisième question : Il n'y a pas d'amalgames dans l'univers. Les amalgames sont des alliages formés de mercure et d'un autre métal. Mais cette question n'a aucun rapport avec les questions précédentes.
    Quatrième question : Je ne comprends pas cette question de rotation, d'unité astronomique et de pourcentage.

  4. #4
    Arsinor

    Re : La combustion du Soleil

    Depuis deux ou trois ans que je suis inscrit sur ce forum, vous me donnez des réponses qui valent de l'or. Pourquoi tout cet or jeté sur Internet. Où est passé l'argent que je vous dois ?

    Pour répondre à ta question, j'ai voulu suggérer qu'on pouvait compter en une autre unité que la seconde. La durée de la seconde dépend de la rotation de la terre, mais ne devrait-on pas pour le soleil compter en divisions de la rotation solaire, en seconde solaire en quelque sorte ?

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    pm42

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par Arsinor Voir le message
    La durée de la seconde dépend de la rotation de la terre
    Pas du tout : https://www.bipm.org/fr/si-base-units/second

  7. #6
    trebor

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par XK150 Voir le message
    Salut ,
    Non , ce n'est pas une combustion , c'est de la fusion nucléaire .
    Actuellement , en un très court résumé , 4 noyaux d'hydrogène donne , comme produit principal , un hélium .
    Le Soleil perd une masse de 4.1 10^9 kg par seconde .

    Je ne comprends pas trop le reste , je passe mon tour ....
    Bonjour à tous,
    C'est énorme cette masse perdue de 4.100.000 tonnes par seconde d'hydrogène, le soleil devait être bien plus gros il y a des millions d'années ?
    Cette masse perdue est donc éjectée hors du soleil dans le système solaire ?
    Faire tout pour la paix afin que demain soit meilleur pour tous

  8. #7
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par Arsinor Voir le message
    Bonjour, est-ce que le Soleil brûle ? Est-ce une combustion ?
    On a coutume de dire que c'est la fusion thermonucléaire qui fait briller les étoiles, mais même si ça n'est pas faux, cela cache deux idées fausses qui sont résumées par l'image de l'étoile comme "une grosse bombe thermonucléaire" confinée par sa masse.

    1) La première idée fausse c'est que l'étoile serait chaude à cause des réactions de fusion en son sein. On va voir ce n'est pas la fusion qui explique la température de l'étoile,
    2) La seconde idée fausse c'est que cette fusion thermonucléaire stellaire serait semblable à celle d'une bombe à hydrogène ou à ce qu'on cherche à faire dans les projets de fusion civils (ITER...).


    Commençons par le point 1, c'est vraiment un point fondamental à comprendre en astrophysique stellaire : une étoile est chaude parce qu'elle est massive et non à cause de la fusion. Il faut bien visualiser la causalité dans ce sens-là : la masse du gaz en s'effondrant crée de ce seul fait de haute densité, pression et température centrales.

    La température centrale T est fonction essentiellement de la pression P, qui se déduit quand à elle des équations hydrostatiques en partant de la masse M et du rayon R de l'astre, en lui supposant une densité homogène, en première approximation.



    avec G la cte de gravité

    On applique ensuite la loi des gaz parfait pour avoir la température T correspondant à cette pression



    avec :
    k la cte de Boltzmann,
    rho la densité centrale
    m la masse du proton (le facteur 2 provient du fait que le gaz est constitué pour moitié de protons et d’électrons. Pour bien faire faudrait compter les 25% d'hélium également)

    Et on aboutit au bon ordre de grandeur T ~ 107 K

    Comme la chaleur s'écoule des hautes vers les basses températures, un flux de chaleur s'instaure entre le cœur et la surface. L'étoile va rayonner à proportion de sa surface et de la puissance quatrième de la température de surface. Elle perd de l'énergie. En l'absence de sources auxiliaires, c'est la gravité qui doit pourvoir. L’étoile se contracte, ce faisant elle se réchauffe et raccourcit son rayon ce qui augmente le flux de chaleur vers la surface, qui devient de plus en plus chaude. Si rien ne met un frein à l'effondrement, ça finit en naine blanche.

    La fusion sauve l'étoile : sous l'effet de la température centrale -et étroitement régulé par elle-, la matière devient source d'énergie. La fusion permet simplement à l'étoile de compenser ses pertes radiatives et de conserver ainsi son rayon.

    Si tu arrêtes la fusion d'un coup de baguette magique, l'astre va perdre de l'énergie potentielle gravitationnelle en s'effondrant doucement sur lui même. Ce faisant, son rapport M/R va augmenter (par diminution de R) et donc sa température centrale également ! On dit que l'étoile est un système de capacité calorifique négative : en perdant de l'énergie, sa température augmente !

    Poursuivons avec le point 2. Ce n'est pas une bombe. La réaction proton - proton (aka chaîne p-p) est certainement la réaction de fusion la plus commune de l'Univers, elle est à l'oeuvre dans toutes les étoiles qui brûlent de l'hydrogène. Mais par une curieuse ironie du sort, elle est absolument inutilisable pour produire de l'énergie sur Terre. On ne peut pas initier de chaine p-p en laboratoire.

    La raison en est que ce n'est pas une "vraie" réaction de fusion, en fait. Une fusion "normale" ça se passe quand tu rapproches deux noyaux de disons, moins de un fermi (10-15 m), que l'interaction forte, comme un velcro surpuissant peut alors les retenir de ses petits bras musclés (très musclés mais très courts) et que l'édifice ainsi formé est plus stable que l'état de départ, en additionnant l'interaction forte et la répulsion coulombienne. C'est ce qui se passe dans une bombe thermonucléaire en rapprochant, par exemple, des noyaux de deutérium et de tritium. Le résultat final est un noyau d'Hélium-4 plus un neutron. Le noyau d'Hélium-4 forme un édifice parfaitement stable. Et donc, dès que les conditions sont remplies, tout fusionne en quelques nanosecondes et c'est terminé.

    Mais là... tu peux rapprocher deux protons aussi près que tu veux, il ne se passera rien. La réaction n'a donc jamais été observée en laboratoire... Un noyau pp, ça n'est pas stable. Trop de charges positives : faut des neutrons pour que ça colle.

    Sauf si tu as la patience d'attendre, allez... une petite dizaine de milliards d'années. Le temps qu'un des deux protons ait la bonne idée de subir une décroissance β+ pour se transformer en neutron, en éjectant un positon (e+) et un neutrino électronique (νe) pour équilibrer la charge "d'antiélectronicité" de e+, et ce, au moment même de la rencontre. Ce phénomène résulte d'un "courant chargé" (interaction faible) c'est à dire de l'émission par effet tunnel d'un boson W+. Un quark u du noyau se change en quark d ce qui transforme le proton en neutron. Le boson W+ étant un gros pépère (81 GeV) il se propage peu et voila ce qui rend les protons si lents à fusionner.

    Tout part donc de l'effet tunnel. La probabilité que cet effet tunnel advienne dépend de la fréquence et de l'énergie des chocs entre protons (qui leur permet de se rapprocher suffisamment pour que le boson W+ se propage de l'un à l'autre), donc de la densité et de la température du milieu. Ces conditions de fusion forment ce qu'on appelle la "fenêtre de Gamow" (Gamow window).

    Tu as des particules chargées (dans la chaîne active au coeur des étoiles situées sur leur séquence principale : des protons) dont la vitesse est distribuée selon la loi de Maxwell-Boltzmann.

    Exemple de distributions des vitesses avec la température :

    image009.jpg

    La proportion de particules ayant une vitesse relative v et donc une énergie cinétique E = mv2/2 est proportionnelle conformément à cette distribution de Maxwell-Boltzmann à :



    avec k la constante de Maxwell-Boltzmann et T la température.

    C'est la courbe en rouge dans le schéma ci-dessous.

    Du fait qu'elles sont chargées, elles subissent une répulsion dite coulombienne (les charges positives se repoussent). Un calcul simple montre que même à la température du centre du Soleil, l'énergie cinétique des particules est largement inférieure à ce qui serait nécessaire pour vaincre cette barrière.

    Ici, intervient l'effet tunnel : en mécanique quantique, une particule a une certaine probabilité de traverser une barrière de potentielle supérieure à son énergie cinétique. Cette probabilité est d'autant plus élevée que la vitesse relative v = √E est grande.



    avec b une constante

    C'est le facteur de Gamow, correspondant à la courbe bleue marquée 'cross section' (section efficace) dans la graphique ci-dessous.

    La probabilité P pour la pénétration de la barrière par effet tunnel est le produit de ces probabilités P1 et P2



    Cette courbe (en mauve dans le graphique ci-dessous) connait un pic aigu pour une énergie donnée, la fenêtre de Gamow.

    reactionP.gif

    Plus l'énergie d'une particule est élevée, plus elle a des chances de franchir le tunnel, mais moins il y en a. Les particules qui réagissent effectivement s'inscrivent dans une gamme de vitesse très étroite, et le fait que ce soit un effet tunnel implique que seule un très faible proportion réagissent à chaque instant. C'est ce qui fait comme on l'a vu plus haut, que la demi-vie du proton atteint 1010 ans au cœur du Soleil, alors que dans une réaction de fusion "normale", dans laquelle les particules ont l'énergie classique suffisante pour vaincre la barrière de potentielle, comme dans une bombe H, tout est consommé en quelques nanosecondes.

    Cette fameuse réaction si difficile à produire s'écrit :

    (+1,44 MeV)

    dans lesquels 1,44 MeV on compte l’annihilation des positons et desquels on retranche 0,26 MeV en moyenne, emporté par le neutrino, pour qui l'étoile est transparente.

    pn représente un deuton D, ou noyau de deutérium.

    En fait cette réaction en contient deux : soit un proton se désintègre par émission β+ à proximité d'un autre proton pour former un état lié, le deuton plus un positon et un neutrino. C'est la réaction de base. Soit, mais beaucoup plus rarement (0,4% des cas) les deux protons fusionnent en absorbant un électron, soit une réaction à trois corps "la chaîne p-e-p" aboutissant elle aussi à la production d'un deuton et d'un neutrino, sans émission de positon cette fois.


    Bon, quoi qu'il en soit, il se forme un noyau de deutérium ou deuton D et les choses s’enchaînent ensuite rapidement. Avec une demi-vie de 6 secondes le deuton absorbe un proton et forme de l'Hélium-3 :


    (+ 5,49 MeV)


    gamma représente un photon gamma
    ppn représente un noyau d'Hélium-3

    Puis, à leur rythme (900 000 ans) deux Hélium-3 vont fusionner pour produire de l'Hélium-4 :

    (+12,86 MeV)

    ppnn représente un noyau d'Hélium-4

    , dans 85% des cas. Ou réagissent avec de l'Hélium-4, dans 15% des cas, pour produire du Béryllium-7. Et à celui-ci, il arrive bien des misères : il se désexcite en Lithium-7 par capture électronique et le Lithium-7, absorbant un proton, forme de l'Hélium-4 ou, très rarement (0,02% des cas) le Béryllium-7 absorbe un proton pour former du Bore-8 qui, lui-même, se désintègre en deux Hélium-4, ouf.

    Soit au total :

    (+ 26,72 MeV - 0,52 MeV, ce qu'emportent les deux neutrinos)


    Grâce à la course à la lenteur qui initie la chaîne, les étoiles vivent à peu près ce que vivent les protons. Si la masse du boson W était seulement 10 fois plus faible, le Soleil aurait disparu avant l'apparition des Mammifères : on ne va pas s'en plaindre (mais du coup l'atome le plus courant de l'Univers est proprement inutilisable comme combustible, c'est bien triste).

    Dans le cœur du Soleil, à T ~ 15 MK et pour une densité centrale de 160, la puissance volumique des réactions nucléaires est de 276 W/m3, ce qui représente à peu près le quart de celle d'un être humain au repos. A masse égale, les étoiles produisent dix-mille fois moins d'énergie qu'un corps humain...
    Dernière modification par Gilgamesh ; 29/06/2024 à 09h31.
    Parcours Etranges

  9. #8
    pm42

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par trebor Voir le message
    C'est énorme cette masse perdue de 4.100.000 tonnes par seconde d'hydrogène, le soleil devait être bien plus gros il y a des millions d'années ?
    Sur 1 milliard d'années, cette masse fait dans le 10^26 kg. La masse du Soleil est de l'ordre de 10^30kg.
    Donc il perd 1 millième de sa masse sur 1 milliards d'années. C'est tout sauf énorme.

    Citation Envoyé par trebor Voir le message
    Cette masse perdue est donc éjectée hors du soleil dans le système solaire ?
    Là on parle de la masse qui est consommée par les réactions nucléaire : ce n'est pas de la masse qui est éjectée mais de la lumière qui est générée.

    Le soleil éjecte aussi de la matière par les éruptions de sa couronne et c'est 100 fois plus important.

  10. #9
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par trebor Voir le message
    Bonjour à tous,
    C'est énorme cette masse perdue de 4.100.000 tonnes par seconde d'hydrogène, le soleil devait être bien plus gros il y a des millions d'années ?
    Cette masse perdue est donc éjectée hors du soleil dans le système solaire ?
    En ordre de grandeur, la perte intégrée totalisée sur la durée de vie du Soleil représente :
    4.106 tonne/s × 10 milliards d'année ~ 1027 kg.

    La masse du Soleil représente 2.1030 kg.

    L'étoile perdra donc moins du millième de sa masse par fusion.
    Parcours Etranges

  11. #10
    moco

    Re : La combustion du Soleil

    On devrait pouvoir attribuer un prix lorsque la qualité de la réponse dépasse de loin tout ce qu'on entend ailleurs. Je trouve par exemple que la longue réponse détaillée de Gilgamesh parue aujourd'hui à 8:04 sur la fusion et le fonctionnement du Soleil mériterait une récompense. C'est un véritable cours de physique nucléaire qu'il nous a donné ici, sérieux et complet. Il mériterait le Prix Nobel de la vulgarisation, si ce prix existait. Je n'ai jamais vu pareil déploiement simultané de clarté et de science sur le Forum ni ailleurs. Je vais recopier et conserver toute cette communication dans mes dossiers scientifiques.
    Merci Gilgamesh, mille fois merci.
    Dernière modification par moco ; 29/06/2024 à 13h31.

  12. #11
    trebor

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par moco Voir le message
    On devrait pouvoir attribuer un prix lorsque la qualité de la réponse dépasse de loin tout ce qu'on entend ailleurs. Je trouve par exemple que la longue réponse détaillée de Gilgamesh parue aujourd'hui à 8:04 sur la fusion et le fonctionnement du Soleil mériterait une récompense. C'est un véritable cours de physique nucléaire qu'il nous a donné ici, sérieux et complet. Il mériterait le Prix Nobel de la vulgarisation, si ce prix existait. Je n'ai jamais vu pareil déploiement simultané de clarté et de science sur le Forum ni ailleurs. Je vais recopier et conserver toute cette communication dans mes dossiers scientifiques.
    Merci Gilgamesh, mille fois merci.
    Même avis, même si je ne comprends pas tout.
    Je suis également impressionné par la densité de l'hydogène.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Soleil
    Sur le soleil de 1408 kg/m³ en moyenne et de 150.000 kg/m³ au centre.
    Alors qu'il ne fait que 90 grammes par m³ à 1 bar et 20°C et 40 kg/m³ à 700 bars.
    https://tecphy.ch/ressources/hydrogene/
    Faire tout pour la paix afin que demain soit meilleur pour tous

  13. #12
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : La combustion du Soleil

    Merci, ces compliments me vont droit au coeur.

    Il manque quelques bonnes sources pour parfaire mais il y a en a beaucoup, c'est une cuisine d'assemblage de plusieurs réponses distinctes que j'ai assemblé avec les années.

    Au départ je me suis basé sur ce remarquable Que sais je ?
    Naissance, vie et mort des étoiles
    de Thierry Montmerle, Nicolas Prantzos
    Dernière modification par Gilgamesh ; 29/06/2024 à 20h18.
    Parcours Etranges

  14. #13
    antek

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par moco Voir le message
    Merci Gilgamesh, mille fois merci.
    Quand c'est clair il faut le souligner.
    L'électronique c'est comme le violon. Soit on joue juste, soit on joue tzigane . . .

  15. #14
    champetre

    Re : La combustion du Soleil

    Bonjour,

    Je suis vraiment étonné de voir ce genre de question en 2024,
    on se croirait revenu en 1900.

  16. #15
    f6bes

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par champetre Voir le message
    Bonjour,

    Je suis vraiment étonné de voir ce genre de question en 2024,
    on se croirait revenu en 1900.
    Faut pas croire qu'il n'y a que de "l'élite" qui "oeuvre" sur Futura.
    Donc meme des questions plus que naives ont leur place.
    Par contre je ne sais (mais j'ai de gros doutes) que la répon se (#7) soit accessible au primo posteur.
    Je n'ai pas lu.... ( je suis pas à ce niveau)
    A+

  17. #16
    Tawahi-Kiwi
    Modérateur

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par f6bes Voir le message
    Par contre je ne sais (mais j'ai de gros doutes) que la répon se (#7) soit accessible au primo posteur.
    Oui, je ne pense pas non plus, mais c'est neanmoins une reponse limpide et tres informative. Merci Gilga'.

    Citation Envoyé par champetre
    Je suis vraiment étonné de voir ce genre de question en 2024,
    Il y a franchement bien, bien pire. Le sous-questionement souligne d'ailleurs une connaissance, certes tres vague, des processus nucleaires.

    Bonjour, est-ce que le Soleil brûle ? Est-ce une combustion ?
    Tous les éléments du tableau de Mendeleïev peuvent-ils brûler et ce terme est-il propre ?
    A la seconde question, oui, ils peuvent theoriquement tous produire de l'energie sauf le fer et le nickel. N'importe quelle reaction nucleaire transformant le fer ou le nickel demande de l'energie. "Bruler" est un terme un peu limite et trop ambigu pour parler de reactions nucleaires. Combustion (et bruler) refere a des reactions chimiques plutot que nucleaires (meme si on parle facilement de 'combustible nucleaire').

    Pour faire simple, les masses plus elevees (a droite) que le fer-56 (56 est l'isotope particulier du fer (ou nickel-62) qui correspond a la limite) produisent de l'energie par fission nucleaire; les masses plus faibles (a gauche) par fusion nucleaire.


    Source: wiki

    T-K
    Dernière modification par Tawahi-Kiwi ; 01/07/2024 à 09h11.
    If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)

  18. #17
    pachacamac

    Re : La combustion du Soleil

    Bonjour,

    Un petit truc me chiffonne dans l’excellente réponse de Gilgamesh:

    Sauf si tu as la patience d'attendre, allez... une petite dizaine de milliards d'années. Le temps qu'un des deux protons ait la bonne idée de subir une décroissance β+ pour se transformer en neutron, en éjectant un positon (e+)
    Je pensais savoir que le proton était une particule hyperstable genre durée de demi vie supérieure à 10^32 ans...

  19. #18
    XK150

    Re : La combustion du Soleil

    Oui , mais rien n'empêche d'avoir 2 désintégrations de 2 protons aujourd'hui , et même plus vu la quantité .
    La demie vie , c'est la desintégration de la moitié de l'ensemble .
    Dernière modification par XK150 ; 01/07/2024 à 10h11.
    Celui qui accroît son savoir , accroît sa souffrance . L'Ecclésiaste 1-18

  20. #19
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par pachacamac Voir le message
    Bonjour,

    Un petit truc me chiffonne dans l’excellente réponse de Gilgamesh:



    Je pensais savoir que le proton était une particule hyperstable genre durée de demi vie supérieure à 10^32 ans...
    Oui le proton est bien une particule stable (on n'a qu'une limite basse de l'ordre de celle que tu donnes pour sa demi-vie).

    Ici, ce qui se désintègre en deuton sous l'effet d'un courant faible, c'est le diproton 22H. Lors du choc proton-proton, le diproton se forme très brièvement par interaction forte. Il n'est pas stable du fait de la répulsion coulombienne mais dans ce très court laps de temps il peut intervenir un courant faible, aboutissant à la formation d'un neutron qui stabilise l'édifice.
    Dernière modification par Gilgamesh ; 01/07/2024 à 17h32.
    Parcours Etranges

  21. #20
    Arsinor

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par pm42 Voir le message
    Si pm42, je maintiens même en tant que non scientifique, que la seconde dépend de la rotation de la Terre. Ce temps d'un jour a été divisé en 24, en 60 et en 60 pour obtenir la seconde. C'est dans un second temps qu'elle a été objectivée, mais l'étalon actuel n'est qu'une précision de la seconde traditionnelle.

  22. #21
    Arsinor

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par f6bes Voir le message
    Faut pas croire qu'il n'y a que de "l'élite" qui "oeuvre" sur Futura.
    Donc meme des questions plus que naives ont leur place.
    Par contre je ne sais (mais j'ai de gros doutes) que la répon se (#7) soit accessible au primo posteur.
    Je n'ai pas lu.... ( je suis pas à ce niveau)
    A+
    Je suis le primo-posteur et je confirme qu'une telle réponse, celle de Gilgamesh, en effet, ne m'est pas du tout accessible, et, qu'en voyant la présence d'équations, je n'ai pas même essayé de m'y plonger ! Cependant, j'ai bénéficié d'une sensibilisation aux sciences par le lycée et la préparation au baccalauréat scientifique en 1993. J'ajoute qu'il y a les deux autres questions aussi, que vous n'avez pas traitées. Il est probable que le mot d'"amalgame" ne soit pas scientifique. Je pense à des molécules tout simplement mais peut-être existe-il d'autres types de combinaisons d'atomes.

    Aussi, je poserais la question suivante : peut-on calculer le nombre de combinaisons de n éléments, éléments représentés dans le Tableau de Mendeleïev dans son état actuel ?

    Question corollaire : combien y a-t-il de particules dans le cosmos ?

  23. #22
    Arsinor

    Re : La combustion du Soleil

    Si la seconde a été précisée, pourquoi l'année ne l'a-t-elle pas été aussi ? Je lis ceci : "le proton a une demi-vie de 10^32 ans."

    Mais l'unité "année" est géocentrée, à moins que ce ne soit 365,25*24*60*60 mais ce calcul est encore géocentré. Prend-il en compte la courbure de l'espace-temps ?

    Est-elle pertinente pour exprimer le très grand (cosmos) et le très petit (particules) en passant par le point de vue perceptif anthropocentré (1m75) qui pèse de tout son poids dans l'anthropomorphisme résiduel nécessaire ou pas à l'expression des modèles scientifiques explicatifs du comportement de la matière ?

    Il n'y a pas de raison non anthropocentrée d'exprimer la durée de vie d'un proton en terme d'année soit de révolution de la Terre autour du planète, ces astres lambda au yeux du cosmos. Du moins, me semble-t-il.

    La seconde traditionnelle est une division de l'année ou avant d'avoir été objectivée par l'activité de particules... mais l'année a-t-elle été objectivée ? Ou alors il faudrait exprimer la demi-vie du proton en secondes objectivées. Sachant que ce que j'appelle objectivées devrait être appelé, peut-être, stables, dans la mesure où l'année n'est pas la même d'année en année, puisque la Terre, je crois, fait une spirale autour du soleil, et ralentit et tombe.

    Mais l'année est une unité géocentrée. Pourquoi une telle unité pour décrire le comportement d'astres indifférents ?

    Si vous prenez pour unité une année solaire, est-ce que cela change quelque chose à la physique nucléaire ? Mais pourquoi l'héliocentrisme et comment objectiver une année ? Ne pourriez-vous pas définir l'année par la distance parcourue par la lumière en une année sachant que vous connaissez la vitesse de la lumière. Laissez-moi pour poser le problème dire ce qui vous semble être des évidences :

    9 460 730 472 580 800 (arrondi par Wikipédia qui dit "exactement") / 360.25 / 24 / 60 / 60 = 2 997 924 484 mètres par seconde, différent de la célérité à cause de l'arrondi fait par Wikipédia).

    Peut-être faudrait-il modifier Wikipédia sur ce point.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3...%C3%A9finition

  24. #23
    Ernum

    Re : La combustion du Soleil

    Salut,
    on nage dans l’absurde, les phénomènes physiques ne vont pas s'adapter aux choix arbitraires de redéfinition des unités de mesure d'un Arsinor ou de quiconque d’ailleurs, c'est la mort de la science que tu nous propose. Ou alors je n'ai rien compris.

    Au passage la rotation et/ou la révolution de la Terre sont loin, très loin d'être constant au regard de la seconde.

  25. #24
    pm42

    Re : La combustion du Soleil

    C'était notre chapitre : "je n'y connais rien, je le dis mais je vais vous expliquer quand même sur la base de considérations semi idéologiques".
    Classique du primo posteur qui pose des questions pour terminer comme ça.

  26. #25
    gts2

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par Arsinor Voir le message
    Mais l'unité "année" est géocentrée
    C'est simplement que, pour la personne qui lit, une unité "géocentrée" est plus facile à imaginer (bien qu'ici 1032 ans à imaginer c'est dur...).
    Citation Envoyé par Arsinor Voir le message
    La seconde traditionnelle est une division de l'année ou avant d'avoir été objectivée par l'activité de particules... mais l'année a-t-elle été objectivée ?
    Ce sont deux unités assez différentes, l'une est physique (d'où l'objectivation), l'autre usuelle (calendrier).
    Citation Envoyé par Arsinor Voir le message
    Mais l'année est une unité géocentrée. Pourquoi une telle unité pour décrire le comportement d'astres indifférents ?
    Toujours la même réponse : parce que c'est parlant.
    Réponse un peu plus physique, pour étudier le comportement d'astre différent, on prend des grandeurs adimensionnée : ua=longueur/(demi grand axe de l'orbite terrestre) année=durée/(durée de révolution de la Terre) ....

  27. #26
    antek

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par Arsinor Voir le message
    Si pm42, je maintiens même en tant que non scientifique, que la seconde dépend de la rotation de la Terre. Ce temps d'un jour a été divisé en 24, en 60 et en 60 pour obtenir la seconde. C'est dans un second temps qu'elle a été objectivée, mais l'étalon actuel n'est qu'une précision de la seconde traditionnelle.
    Historiquement c'est juste. Mais aujourd'hui on peut dire que sa définition est indépendante.
    L'électronique c'est comme le violon. Soit on joue juste, soit on joue tzigane . . .

  28. #27
    pm42

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par gts2 Voir le message
    C'est simplement que, pour la personne qui lit, une unité "géocentrée" est plus facile à imaginer
    Et aussi parce que c'est de la science faite par des humains qui vivent sur Terre, pas des extraterrestres.
    Qui plus est, c'est simplement des conventions pratiques, connues, largement répandues, qui "parlent" comme tu dis et il n'y aucun inconvénient à les garder et aucun avantage à les changer.

    Le concept de "géocentré" et "anthropocentré" utilisé ici revient à importer des sciences humaines dans de la science dure. Cela ne sert à rien au mieux et engendre des dérives délirantes au pire.
    Dernière modification par pm42 ; 06/07/2024 à 15h02.

  29. #28
    Arsinor

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par Ernum Voir le message
    Salut,
    on nage dans l’absurde, les phénomènes physiques ne vont pas s'adapter aux choix arbitraires de redéfinition des unités de mesure d'un Arsinor ou de quiconque d’ailleurs, c'est la mort de la science que tu nous propose. Ou alors je n'ai rien compris.

    Au passage la rotation et/ou la révolution de la Terre sont loin, très loin d'être constant au regard de la seconde.
    mais... je pars de ce constat justement. Je dis que l'unité "année" n'est pas calée sur l'unité seconde.
    Que ce soit Arsinor (Nicolas Alexandre Messina) qui le dise, ou quelqu'un d'autre, est indifférent.
    Ce n'est pas que je le désire, je pose un problème que je *crois* avoir détecté.

    Or, nous lisons des choses comme année-lumière. Or l'année-lumière est géocentrée, aussi est-elle adaptée pour aborder et observer les choses ?
    Après, s'il est impossible de faire autrement, s'il est impossible de penser cosmocentré plutôt que géocentré, ce n'est pas moi qui vais trouver la solution !
    La distance parcourue par la lumière n'est pas la même si on prend pour étalon l'année ou la seconde, puisque tu le dis toi-même.

    En tout cas, il y a une erreur sur Wikipédia. Je vous laisse la corriger si vous le jugez nécessaire et si mon calcul est bon. Car vu les chiffres donnés par Wikipédia, on ne retombe pas sur ses pattes.

    ***

    pm42, j'ai de la considération pour toi. Je n'explique rien, je ne fais nullement la leçon. Me crois-tu si bête que je puisse me considérer capable de comprendre les sciences en faisant fi des équations ? Je philosophe.

    C'est peut-être ton idéologie du primo-posteur qui serait à revoir. J'ai bien dit que je ne faisais que pointer du doigt une question.
    Si vous y avez répondu, c'est très bien, je m'incline. Je m'incline comme d'habitude, et c'est tout naturel, moi, je suis écrivain, pas scientifique.
    Peut-être as-tu plaquer des messages déplaisants sur le mien. Mais je ne te demande pas de le relire, fais ce que tu souhaites. Il me semble seulement que tu as assimilé par continuation ce que tu as l'habitude de lire de la part de primo-posteur typique en colère? Tu peux répondre tout de suite, prendre le temps d'une respiration pour le faire, ne pas répondre ; je ne peux mieux dire !

    Tu dis aussi :
    "Le concept de "géocentré" et "anthropocentré" utilisé ici revient à importer des sciences humaines dans de la science dure."
    ---
    Je ne comprends pas pourquoi la science physique ne parviendrait pas à concilier l'astrophysique et la science quantique en utilisant les unités adaptées, dérivées des constantes cosmiques. Ne s'agit-il pas d'énergie, de lumière et de masse ?

    antek, merci d'avoir répondu. Je m'en tiendrai là car je ne voudrais pas énerver les gens, surtout si vous avez des choses à faire et que vous vous sentez obligés de répondre.

    Bien cordialement,
    nam

  30. #29
    gts2

    Re : La combustion du Soleil

    Citation Envoyé par Arsinor Voir le message
    mais... je pars de ce constat justement. Je dis que l'unité "année" n'est pas calée sur l'unité seconde.
    En fait, il y a deux années : celle des astronomes qui étudient les variations de l'année en se référant à la seconde, et celle usuelle pour laquelle la définition exacte importe peu, la précision des grandeurs mesurées étant nettement moindre que celle provenant des variations de l'année.
    Si on dit que la demi-vie de 235U est 700 millions d'années, je ne suis pas sûr que l'on soit vraiment sûr du deuxième 0, donc le fait que l'année soit approximative de quelques secondes sur une année n'a aucune importance.


    Tant qu'à l'erreur de wikipedia, je ne vois pas d'erreur.

  31. #30
    XK150

    Re : La combustion du Soleil

    Précision sans intérêt , période 235U : 7.04(1) 10^8 ans , 1 an métrologique dont métrologie radioactive : 365.25 jours
    Celui qui accroît son savoir , accroît sa souffrance . L'Ecclésiaste 1-18

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