je pense que tu te trompes un peu dans les maths là Yves : si R reste toujours < à une valeur seuil R*<1, l'épidémie décroit exponentiellement et en quelques mois il n'y a plus DU TOUT de cas (en gros le dernier cas n'arrive pas à contaminer une personne et le virus ne circule plus). R n'est pas un taux de contamination par unité de temps, c'est un taux de reproduction, et le taux de croissance est en ln(R), donc en exp(-kt) si ln R < 0.
Au rythme actuel, l'épidémie aurait complètement disparu en quelques mois, ce qui serait l'idéal, mais le problème, d'une part , c'est que la population resterait largement non immunisée et que l'épidémie repartirait à la moindre recontamination extérieure , d'autre part c'est que quelques mois à ce rythme, ça commence à devenir insupportable pour l'économie. Donc ce n'est pas une vraie solution. Et donc la solution est bien de viser l'immunité de groupe pour faire face aux possibles re contaminations sans avoir à bloquer tout le pays, et ce le plus vite possible, mais sans être débordés. Et pour ça la seule solution est de faire fluctuer R autour de 1 par des mesures alternatives de déconfinement et de reconfinement, sans doutes partielles par régions, type de population, en pilotant l'épidémie pour qu'elle reste active mais pas trop.
Je suis d'accord que ce n'est pas explicitement dit dans le discours politique, mais si tu réfléchis au problème tu vois que c'est la seule solution envisageable, et que les différents pays ne diffèrent que par l'intensité des mesures qu'ils semblent pouvoir se permettre pour avoir R ~ 1 , compte tenu des différences culturelles de leurs populations.
-----