Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts
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Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts



  1. #1
    yves95210

    Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts


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    Salut,

    Une confirmation (anecdotique mais quand-même...) de ce que je craignais à propos du foyer d'infection qu'est la région parisienne dans son ensemble:
    dans mon entourage une personne a des symptômes depuis hier soir, essoufflement anormal ressenti quand il est allé courir (c'est un sportif), fatigue et essoufflement même au repos depuis. Il a consulté un médecin ce matin, qui lui a évidemment prescrit un test PCR.
    Mais pas moyen d'avoir rendez-vous dans un des labos figurant sur la liste (dans le Val d'Oise) avant mardi, tellement (je suppose) ils sont surchargés. Autrement dit, le résultat du test n'arriverait probablement qu'une semaine après l'apparition des symptômes.
    Bon, cette personne a des amis qui travaillent à l'hôpital du coin et qui ont pu lui obtenir un rendez-vous cet après-midi, il a été testé et aura les résultats sous 48h, donc 3 jours après les premiers symptômes. Mais ce n'est certainement pas le cas de tout le monde - et si tout le monde en faisait autant les hôpitaux ne suivraient pas.

    Entre temps, quid de ses contacts ? La procédure prévoit-elle que les équipes chargées de les identifier et de les rechercher le fassent dès qu'un cas possible est détecté, sans attendre le résultat du test (qui d'ailleurs a d'autant plus de chances de donner un faux-négatif qu'il est tardif) ? En fait non, j'ai trouvé la réponse, cf. plus bas.

    Et en tant que contact d'un "cas possible", que faire ? Tout le monde se met en quarantaine, et, dans le doute, prévient ses propres contacts ? De fil en aiguille, par progression exponentielle à partir de quelques milliers de cas de ce genre, ce sont des centaines de milliers de personnes qui pourrait être en quarantaine (la plupart sans que ce soit justifié) en quelques semaines; on aurait aussi bien pu rester confinés...

    Donc on ne va pas faire ça systématiquement tant qu'on n'a pas eu la confirmation du cas ou qu'on n'a pas soi-même de symptômes. Ce n'est en tout cas pas ce que demande le "Guide méthodologique d’investigation des cas et des personnes-contacts (...) durant la période suivant le confinement" mis en ligne par le ministère de la santé pour les contacts d'un "cas possible" - ce qu'est la personne dont je parle, selon la "définition de cas d’infection au SARS-CoV-2 (COVID-19) - Mise à jour le 07/05/2020" (sources). Elle ne prévoit une investigation des contacts que pour les cas probables ou confirmés.

    Mais avec un délai de N jours entre la consultation et le résultat du test (3 dans le meilleur des cas, mais visiblement jusqu'à 7 dans le pire), si on a été contaminé il est probable qu'on soit contagieux (même voire surtout sans symptôme) avant ces N jours...

    Conclusion : autant je veux bien croire que la politique consistant à identifier les cas contacts au plus tôt pour casser les chaînes de contamination pourra fonctionner pour enrayer des petits foyers d'infections bien localisés dans des régions à faible circulation du virus, autant ce à quoi j'assiste en ce moment renforce mon impression que c'est inapplicable - ou que les moyens sont largement insuffisants - quand c'est la région entière qui est un foyer d'infection, avec plusieurs milliers de nouveaux cas par jour (150 hospitalisations par jour en région parisienne avec un ratio hospitalisés/infectés de 3,6% => environ 5000 nouveaux cas par jour, la plupart a- ou peu symptomatiques et ignorant qu'ils sont contagieux => plusieurs dizaines de milliers de contacts à identifier et tester chaque jour).

    -----

  2. #2
    agitateur

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Certains cas de figure seront tracés et analysés, d'autres non.

    Un cas + dans le travail, c'est la fermeture du site et analyse ( enfin, au moins pour les personnes "proches" ). La dessus, je pense que les entreprises seront le premier agent efficace d'investigation ( on attend avec impatience le 1er covid+ post 11 mai dans une tour de la défense...Oh misère...). Exemples des abattoirs.
    Pour les infections lors de socialisation, que le dpt soit vert ou rouge, IdF ou province campagne, à mon avis, ça ne mènera pas loin. On peut habiter une campagne verte et avoir plus de contacts qu'un citadin retranché.
    Sans parler des transports....

    Le fait d'attendre le résultat du test est déjà un moyen efficace de diminuer la charge apparente de travail d'enquête ( sans compter les faux négatifs...).
    Dans les pays que l'on considère peu démocratiques, ou certains, tu es confiné avant le résultat....

  3. #3
    yves95210

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par agitateur Voir le message
    Le fait d'attendre le résultat du test est déjà un moyen efficace de diminuer la charge apparente de travail d'enquête ( sans compter les faux négatifs...).
    Dans les pays que l'on considère peu démocratiques, ou certains, tu es confiné avant le résultat....
    Ouaip, mais là tu parles de s'adapter aux moyens disponibles, pas de répondre aux besoins... Et en l'occurrence, en région parisienne (avec une semaine entre les premiers symptômes / consultation du médecin et le résultat des tests), même si c'est triste à dire je ne suis pas loin de penser qu'une méthode un peu plus... directive (?) aurait du bon.
    Du moins si on n'est pas prêt à se contenter de ralentir l'épidémie (à la suédoise) et qu'on prétend vraiment "casser les chaînes de contamination" dans le but (affiché) de la stopper. Sauf que la première option nécessiterait de fermer les "frontières" régionales pour éviter de (re-)propager l'épidémie dans les régions où elle peut effectivement être stoppée. Pas simple... et surtout pas facile à faire accepter à la population dans un pays un peu plus démocratique que la Chine (au moins dans le sens où ses dirigeants ont besoin de se faire réélire), surtout quand la période des vacances approche.

    Mais je reconnais que, faute d'obligation ne serait-ce que morale (puisque les autorités de santé ne le préconisent pas dans ce cas), je ne serais pas prêt à me mettre volontairement en quarantaine juste parce qu'un de nos proches (le gendre de ma compagne), avec qui nous avons passé un moment (plusieurs heures même si en plein air : repas de famille dans le jardin pour fêter l'anniversaire de deux des petits-enfants) est un cas possible mais non confirmé de Covid.
    Alors que, raisonnablement, il me semble qu'il ne faudrait pas attendre le résultat de son test pour le faire. Mais chaque jour on doit être des dizaines de milliers de plus en région parisienne à avoir ce dilemme, dont sans-doute des milliers seront susceptibles de transmettre le virus les jours suivants...

    Au fait, ses symptômes s'aggravent (difficulté à respirer même au repos, "comme s'il respirait à travers un filtre"). Nous lui avons conseillé de ne pas attendre et d'appeler le 15. Cela devrait accélérer la procédure...

  4. #4
    polo974

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    moi qui croyait que le résultat tombait en 4h... mais encore faut-il accéder au test...

    bref, c'est pas gagné s'il y a des temps de prise en compte supérieurs à l'incubation voire même au temps d'aggravation de la maladie qui semble bien pouvoir évoluer très vite.
    il est clair qu'il ne faut pas jouer au fier quand les premiers (petits) signes de difficulté respiratoire se déclarent...

    pour info, d'après un retour d'un service d'urgence, souvent les scanners sont plus parlants que les tests pcr...
    Jusqu'ici tout va bien...

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    papy-alain

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    En fait, la méthode préconisée est celle que l'Allemagne a adoptée depuis février, avec le succès que l'on connaît. Mais il faut aussi se donner les moyens de pister tous les contacts des PCR+, et ça nécessite une telle organisation que cela ne peut se faire dans la précipitation. Sinon, c'est voué à l'échec.
    Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.

  7. #6
    yves95210

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par polo974 Voir le message
    moi qui croyait que le résultat tombait en 4h... mais encore faut-il accéder au test...
    Prélèvement fait à l'hôpital hier après-midi. Résultat annoncé sous 48 heures. Cela fera déjà au moins 3 jours depuis les premiers symptômes, 5 depuis qu'il est éventuellement contagieux. Mais quand-même 3 ou 4 jours de gagnés par rapport au délai en passant par un labo privé.

    Et, au fait, finalement ce n'est pas grâce à ses connaissances travaillant à l'hôpital qu'il a eu rendez-vous, c'est en appelant directement les urgences, qui l'ont fait venir immédiatement (alors qu'au téléphone avec les labos où il avait essayé de prendre rendez-vous en suivant le conseil de son médecin, il s'était pratiquement fait jeter à plusieurs reprises - visiblement même si les patrons des labos privés se vantent de pouvoir faire des centaines de milliers de tests par semaine, leurs employés en sont moins convaincus; 10 jours après le début du déconfinement ils sont déjà débordés, au moins dans mon département, et le font bien comprendre. Sans-doute pas la même perception de l'urgence que dans les hôpitaux...).

    S'il est positif, je suis curieux de voir en combien de temps ses contacts vont être appelés et jusqu'où l'équipe d'investigation va remonter : comme deux de ses enfants ont aussi des symptômes depuis 1 ou 2 jours (bénins : l'une, 2 ans, tousse un peu, l'autre, 7 ans, est enrhumé - ça n'a peut-être rien à voir), il est possible qu'ils aient tous été contaminés en même temps, à l'occasion d'un repas de famille dimanche dernier (en plein-air, mais bon...).
    Dans ce cas on est une dizaine à avoir pu l'être. Mais comme selon le guide d'investigation des cas, "La période durant laquelle les personnes-contacts sont recherchées lors de l’entretien commence 2 jours avant la date de début des signes du cas", à moins que les investigateurs fassent du zèle, ça m'étonnerait qu'ils remontent jusque-là. Il me semble pourtant que ce serait judicieux, puisque parmi nous il peut y avoir des personnes infectées asymptomatiques (ou pas encore symptomatiques), et maintenant contagieuses - pas seulement celles qui ont été en contact avec lui dans les deux jours précédant les symptômes.

    En attendant, ma femme et moi allons quand-même éviter de voir trop de monde... Mais si jamais je suis infecté, le mal est peut-être déjà fait : j'ai passé la soirée de jeudi avec des amis, et pour le coup c'était dans un lieu confiné (petit appartement) et à l'occasion d'un repas, évidemment sans masques. C'est c.n : à une demi-journée près, j'aurais évité de leur faire prendre ce risque.
    Le fait que je n'aie pas (encore ?) de symptômes ne veut pas dire grand-chose, surtout qu'en tant que fumeur il est assez probable que ne n'en aie pas ou qu'ils passent inaperçus parce que trop bénins.

    bref, c'est pas gagné s'il y a des temps de prise en compte supérieurs à l'incubation voire même au temps d'aggravation de la maladie qui semble bien pouvoir évoluer très vite.
    il est clair qu'il ne faut pas jouer au fier quand les premiers (petits) signes de difficulté respiratoire se déclarent...

    pour info, d'après un retour d'un service d'urgence, souvent les scanners sont plus parlants que les tests pcr...
    Surtout après un délai trop long : moins de chances de trouver le virus dans un prélèvement nasopharyngé, et donc risque plus élevé de faire partie des 30% de faux-négatifs. Dans ce cas, sauf aggravation justifiant un examen (radio ou scanner), je suppose que le cas est classé et que l'investigation ne va pas plus loin.

    Bref, il y a pas mal de trous dans la raquette... Si le pourcentage d'asymptomatiques (ou peu symptomatiques) est aussi élevé qu'on le pense et qu'ils sont contagieux (on n'en sait rien, ou du moins pas à quel point), le nombre de cas non détectés peut vite croître à nouveau de manière exponentielle.

    PS : j'apprends à l'instant qu'il y a 9 cas de Covid dans la police municipale de mon bled. Je vous laisse imaginer la liste des contacts...
    Dernière modification par yves95210 ; 23/05/2020 à 17h17.

  8. #7
    mh34
    Responsable des forums

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Une petite remarque en passant :
    ceci ;
    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    dans mon entourage une personne a des symptômes depuis hier soir, essoufflement anormal ressenti quand il est allé courir (c'est un sportif), fatigue et essoufflement même au repos depuis.
    peut être le signe de tout autre chose. Un des dangers que courent en ce moment les patients, c'est qu'on mette tout sur le dos du cov..et qu'on oublie qu'il peut y avoir d'autres étiologies, qui n'ont pas de raison de diminuer en fréquence mais par contre sont moins diagnostiquées, ou beaucoup plus tard.

  9. #8
    yves95210

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par mh34 Voir le message
    peut être le signe de tout autre chose. Un des dangers que courent en ce moment les patients, c'est qu'on mette tout sur le dos du cov..et qu'on oublie qu'il peut y avoir d'autres étiologies, qui n'ont pas de raison de diminuer en fréquence mais par contre sont moins diagnostiquées, ou beaucoup plus tard.
    Tout à fait d'accord. Mais ce matin (en étant resté au repos depuis 24 heures) la personne en question a encore des difficultés à respirer, sans autre symptôme apparent à part de la fatigue. Il a "l'impression de respirer à travers un filtre".
    En tout cas le médecin qui l'a examiné hier matin n'a pas hésité à lui prescrire un test et n'a pas évoqué d'autre diagnostic. Mais on en saura plus demain, si les 48 heures du délai annoncé pour le résultat du test sont respectées. C'est plus en cas de résultat négatif qu'on se posera des questions...

  10. #9
    arbanais83

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    PS : j'apprends à l'instant qu'il y a 9 cas de Covid dans la police municipale de mon bled. Je vous laisse imaginer la liste des contacts...
    Tien comment cette information est-elle diffusée ?
    Et si ton Bled ne compte que 9 policiers municipaux ou guerre plus, c'en est fini du secret médical !

  11. #10
    mh34
    Responsable des forums

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Tout à fait d'accord. Mais ce matin (en étant resté au repos depuis 24 heures) la personne en question a encore des difficultés à respirer, sans autre symptôme apparent à part de la fatigue. Il a "l'impression de respirer à travers un filtre".
    En tout cas le médecin qui l'a examiné hier matin n'a pas hésité à lui prescrire un test et n'a pas évoqué d'autre diagnostic. Mais on en saura plus demain, si les 48 heures du délai annoncé pour le résultat du test sont respectées. C'est plus en cas de résultat négatif qu'on se posera des questions...
    C'est bien là mon problème...d'ordre général. Il y a des étiologies qu'on peut éliminer ou confirmer en quelques heures...

  12. #11
    yves95210

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par arbanais83 Voir le message
    Tien comment cette information est-elle diffusée ?
    Et si ton Bled ne compte que 9 policiers municipaux ou guerre plus, c'en est fini du secret médical !
    Bouche à oreille... Tu as raison je n'aurais pas dû le mentionner (surtout que je viens de regarder, il ne sont que 12 au total, plus 4 ASVP).
    Mais police municipale ou autre, c'est clair que le virus circule encore pas mal dans ma banlieue.

  13. #12
    invite7b7f1ad0

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par arbanais83 Voir le message
    Tien comment cette information est-elle diffusée ?
    Et si ton Bled ne compte que 9 policiers municipaux ou guerre plus, c'en est fini du secret médical !
    Dans cette crise il y a un moment que ce concept a été laissé de côté. Entre les questionnaires des employeurs, les autorisations d'absences etc.. par déduction des pathologies apparaissent.
    Pour les cancers sous traitements, certains ne se font pas connaître dans leur entreprise comme personne à risque et viennent bosser malgré leur immunodépression car ils ne veulent pas que cela se sache.

  14. #13
    arbanais83

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par yves95210 Voir le message
    Bouche à oreille... Tu as raison je n'aurais pas dû le mentionner (surtout que je viens de regarder, il ne sont que 12 au total, plus 4 ASVP).
    Mais police municipale ou autre, c'est clair que le virus circule encore pas mal dans ma banlieue.
    Yves ma remarque était d'ordre général, absolument pas ciblée sur le cas de ton Bled dont je ne connais pas le nom.
    C'était juste pour montrer que les entorses au sacro saint secret médical dans cette épidémie n'ont pratiquement aucun garde fous crédibles ( brigades d'anges gardiens ... )
    C'était juste l'illustration de ce dont on avait déjà parlé qui tombait à pic.
    Imagine que cela devienne une maladie chronique et problématique avec arrêt de travail régulier comme certaines infos sur Futura peuvent le laisser penser, les assureurs de ton Bled sont donc déjà au courant de personnes potentiellement à risques et cela même s'ils avaient voulu s'en protéger pour souscrire de futurs emprunts par exemple.
    Alors je ne pense pas que cela devienne aussi problématique que le SIDA à ses débuts mais il n'y a qu'un véritable secret médical pour se protéger de cela.

  15. #14
    invite6f9dc52a
    Modérateur

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    NB: le secret médical ne s’impose qu'aux professionnels concernés et libre à tous les autres de diffuser l'information, ce qui veut dire que tous les dossiers médicaux peuvent se retrouver sur la place publique si les intéressés le diffusent et plus ou moins selon ce qu'ils en disent et qui se retrouve soumis à la rumeur éponyme...

  16. #15
    invite7b7f1ad0

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    NB: le secret médical ne s’impose qu'aux professionnels concernés et libre à tous les autres de diffuser l'information, ce qui veut dire que tous les dossiers médicaux peuvent se retrouver sur la place publique si les intéressés le diffusent et plus ou moins selon ce qu'ils en disent et qui se retrouve soumis à la rumeur éponyme...
    C'est pour cela que les plus avertis protègent leur intimité et n'ont pas de solutions de protection face à la pandémie. J'ai vu également des notes de services qui indiquent d'isoler les collègues qui présenterait des symptomes et d’appeler le 15 = incitation à l'exercice illégal de la médecine (pose d'un diagnostic) + séquestration et spoliation du droit au refus de soins.

  17. #16
    invite6f9dc52a
    Modérateur

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par Liet Kynes Voir le message
    C'est pour cela que les plus avertis protègent leur intimité et n'ont pas de solutions de protection face à la pandémie. J'ai vu également des notes de services qui indiquent d'isoler les collègues qui présenterait des symptomes et d’appeler le 15 = incitation à l'exercice illégal de la médecine (pose d'un diagnostic) + séquestration et spoliation du droit au refus de soins.
    Je ne suis pas sur d'avoir compris mais les symptômes sont de connaissance publique et ne constituent pas un diagnostic. Appeler le 15 est de l'ordre du conseil sauf à l'obliger mais un tiers peut le faire pour adapter sa conduite.
    Pour simplifier et sans juger ce qui serait légal, les gens vivant en société ont des droits mais aussi des devoirs. Ici, celui de ne pas exposer les uns à un risque et le devoir d'assistance (qui n'est pas obligatoire d'être accepté) des autres devant un risque.

  18. #17
    invite6f9dc52a
    Modérateur

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Je ne suis pas sur d'avoir compris mais les symptômes sont de connaissance publique et ne constituent pas un diagnostic. Appeler le 15 est de l'ordre du conseil sauf à l'obliger mais un tiers peut le faire pour adapter sa conduite.
    Pour simplifier et sans juger ce qui serait légal, les gens vivant en société ont des droits mais aussi des devoirs. Ici, celui de ne pas exposer les uns à un risque et le devoir d'assistance (qui n'est pas obligatoire d'être accepté) des autres devant un risque.
    La aussi, il faut noter qu'il n'y a rien de nouveau. D'une manière générale, quelqu’un qui arrive au travail avec des symptômes infectieux manifestes sera reconnu comme malade infectieux et la conduite sera adaptée en fonction du risque perçu, pour lui et les autres, allant de la simple prise de distances jusqu'à l'appel au 15.

  19. #18
    Bounoume

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Dans l' arsenal des critères de 'diagnostic' les savants modernes ne connaissent que les plaintes des malades, et les examens de labo ou radiologiques.....

    Sait-on encore examiner les sujets?
    On parle .... un petit peu... de rares signes cutanés. Bien.
    Mais rien sur quelque chose de simple: l'auscultation des poumons. Pourtant l' outil n'est pas bien cher: un stéthoscope....

    En France.... silence assourdissant. sur le Net.....
    par contre, Des américains ont trouvé le filon: vendent des petits appareils avec +/- une petite IA .... qui auscultent les bruits pulmonaires.... en plus coûteux, bien sûr...
    https://www.hospimedica.com/critical...19-status.html (sans intérêt!)

    Sur le Net,j' ai trouvé un seul article intéressant, des Chinois de Wuhan.... qui se sont donnés la peine de poser leur sthétoscope sur les malades
    voici leur publication
    https://papers.ssrn.com/sol3/papers....act_id=3543593 (télécharger l'article complet en PDF)
    eux, ils ont décrit précisément ce qu'ils entendent, et dans quelles localisations .....

    Dans la classification française: je crois avoir deviné que:
    dans les formes non compliquées, c'est quelques gros râles bronchiques comme une 'gentille' maladie bronchique [d' un fumeur ordinaire ]
    dans les formes graves (pneumopathie interstitielle, qui est associée à la défaillance respiratoire), je traduirais par : râles crépitants ou sous-crépitants, ou rales 'secs'..... disséminés partout ou seulement aux bases.... je ne sais pas trop...
    Qui pourrait m'éclairer là-dessus?

    En tout cas... me semble-t-il, si auscultation normale, pas besoin de scanner pulmonaire.... ne pas s'inquiéter.....
    rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)

  20. #19
    invite6f9dc52a
    Modérateur

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par Bounoume Voir le message
    Dans l' arsenal des critères de 'diagnostic' les savants modernes ne connaissent que les plaintes des malades, et les examens de labo ou radiologiques.....
    Les articles sont très hospitalo-centrés, donc les moyens utilisés.

  21. #20
    yves95210

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Pour en revenir au sujet du fil, même en espérant
    1) que la majorité de nos concitoyens soit responsable, consulte un médecin dès le moindre symptôme suspect, accepte d'être inscrit au fichier permettant la recherche des contacts et de se mettre en quarantaine en attendant la suite,
    2) que le test PCR puisse être pratiqué dans la journée qui suit sa prescription et que son résultat soit communiqué au plus tard dans les 48 heures (même le week-end...),
    3) que la recherche des contacts, limitée aux deux jours précédant l'apparition des symptômes, soit assez efficace pour identifier une partie des personnes contaminées par chaque patient Covid confirmé, à temps pour qu'elles-même n'aient pas l'occasion d'en contaminer d'autres (à condition d'être elles aussi responsables, etc. = retour au point 1),
    il faudrait affecter une probabilité P(i) à chacune de ces hypothèses (pour certaines très inférieure à 1) pour avoir une idée du pourcentage des cas qu'on arrivera à détecter à temps.
    Sans oublier la probabilité qu'un porteur du virus soit asymptomatique ou ne remarque pas des symptômes (par exemple parce qu'ils sont assez courants pour qu'il les ait fréquemment pour d'autres causes) et n'arrive donc même pas au point 1, mais qu'il soit malgré tout contagieux (aujourd'hui on ne sait pas trop à quel point). Ou inversement la probabilité P(0) qu'une personne infectée s'en rende compte.

    Sauf erreur de ma part, la probabilité P(succès) qu'une nouvelle contamination soit détectée à temps grâce à la recherche des contacts est le produit des P(i) pour i=0...3. Pour illustrer ça avec des valeurs plutôt (très) optimistes, P(0)=0,5, P(1)=0,8, P(2)=0,8, P(3)=0,5, on obtient P(succès)=0,16. Pas terrible...

    Et je crains que P(0).P(1) soit bien plus faible que ça :
    Citation Envoyé par le Monde
    Le démarrage a été étonnamment calme. Vendredi 22 mai au matin, l’Assurance-maladie comptait 5 500 patients « zéro » et un peu moins de 14 000 personnes contacts dans son fichier national. « Nous sommes bien en dessous de ce qui était anticipé », constate Nicolas Revel, directeur général de l’Assurance-maladie, en rappelant que 1 800 à 4 000 cas quotidiens étaient attendus.
    Effectivement, avec les valeurs ci-dessus, P(0).P(1)=0,4, les 4000 cas quotidiens à traiter correspondraient aux 10000 nouveaux cas par jour qu'on peut calculer à partir du nombre d'admissions à l'hôpital et du ratio hospitalisés/infectés estimé à 3,6% par l'étude épidémiologique de l'institut Pasteur. Mais là les équipes d'investigation en voient passer presque 10 fois moins...
    Quand à P(2), cf. mon premier message, même si c'est anecdotique. Et moins de 14000 personnes contacts dans le fichier pour 5500 "patients zéro", ça laisse penser que P(3)=0,5 est bien optimiste...

  22. #21
    FabiFlam

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Bonjour Yves,

    Je n'ai pas compris ce qu'est P(0) dans ton calcul.
    Sinon, le fait que ce soit calme (pas beaucoup de gens dans le fichier) me fait penser que beaucoup d'entre nous sont encore soit en mode confinement (on ne sort que pour faire les courses et se promener en groupes restreints, encore souvent en télétravail, pas de cinéma ni de discothèques, etc ...) soit on rencontre plein de gens au travail ou dans les transports mais ce ne sont pas des cas contact ...

    Par ailleurs, j'ai peur qu'entre la réalité annoncée (tester tout les cas suspects) et le terrain, il y ait en effet un décalage important: labos débordés, mais aussi comme avant le confinement des personnes qui ne voient pas le problème, des personnes qui viennent peut-être juste de reprendre le travail et qui cherchent à éviter la catastrophe financière, qui ne vont pas se faire tester et mettre à l'isolement pour une petite toux ... donc encore une fois sans doute seuls les contacts de cas graves seront systématiquement suivis.

    FabiFlam

  23. #22
    yves95210

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par FabiFlam Voir le message
    Je n'ai pas compris ce qu'est P(0) dans ton calcul.
    P(0) est la probabilité qu'une personne se rende compte qu'elle est infectée (= qu'elle remarque des symptômes "inhabituels"; ce qui exclut au moins les cas asymptomatiques, et sans-doute pas mal d'autres qui n'ont que des symptômes bénins, assez courants pour être associés à d'autre causes).

    Sinon, le fait que ce soit calme (pas beaucoup de gens dans le fichier) me fait penser que beaucoup d'entre nous sont encore soit en mode confinement (on ne sort que pour faire les courses et se promener en groupes restreints, encore souvent en télétravail, pas de cinéma ni de discothèques, etc ...) soit on rencontre plein de gens au travail ou dans les transports mais ce ne sont pas des cas contact ...
    Même comme ça, le nombre de cas ayant donné lieu à investigation est bien inférieur au nombre réel de nouveaux cas - à en croire l'estimation des épidémiologistes selon laquelle seulement 3,6% des personnes infectées sont finalement hospitalisées : il y aurait alors encore 7 à 8000 personnes infectées (en fin de période d'incubation) par jour, et plutôt 15000 dans les premiers jours du déconfinement.
    En supposant que 40% d'entre eux consultent (le P(0).P(1) de mon message précédent), ça devrait encore faire 3000 nouveaux "patients zéro" par jour dans le fichier, et 6000 par jour dans la semaine du 11 mai. On en est très, très loin (5500 en 10 jours entre le 11 et le 21 mai). C'est ce qui me faisait dire que P(0).P(1) est certainement bien plus faible, entre autres pour les raisons que tu cites :
    Par ailleurs, j'ai peur qu'entre la réalité annoncée (tester tout les cas suspects) et le terrain, il y ait en effet un décalage important: labos débordés, mais aussi comme avant le confinement des personnes qui ne voient pas le problème, des personnes qui viennent peut-être juste de reprendre le travail et qui cherchent à éviter la catastrophe financière, qui ne vont pas se faire tester et mettre à l'isolement pour une petite toux ... donc encore une fois sans doute seuls les contacts de cas graves seront systématiquement suivis.
    Sans compter ceux qui seront découragés par le parcours du combattant : N coups de fil à des labos pour finir par avoir un rendez-vous 4 jours plus tard...
    Mais quelles qu'en soient les raisons, le résultat est là : seule une petite partie des cas sont détectés et donnent lieu à investigation des contacts.

    Ceci dit, le nombre d'admissions à l'hôpital a continué de baisser dans les 10 jours suivant le 11 mai (normal, ça correspondait encore à des contaminations avant la fin du confinement), et est à peu près stable depuis une semaine.
    Mais effectivement la majorité des gens que je connais restent prudents, et ne sont qu'à moitié déconfinés (et ceux qui sont moins prudents l'étaient déjà pendant le confinement...). Et une bonne partie de l'activité sociale et/ou économique n'a pas encore repris, ou ne reprend que lentement. S'il doit y avoir un rebond ça sera sans-doute progressif, à mesure de cette reprise - et ce n'est qu'alors qu'on verra si le dispositif d'investigation donne des résultats significatifs (autres que sur des clusters isolés).

  24. #23
    FabiFlam

    Re : Procédure d’investigation des cas et des personnes-contacts

    Citation Envoyé par Bounoume Voir le message
    Sait-on encore examiner les sujets?
    Ca dépend, mais j'ai quand même l'impression qu'à moins d'être très très porté sur l'audition, diffisile de distinguer une pneumopathie d'une autre juste à l'oreille non ?

    Par contre au scanner il semble que les lésions COVID19 soient assez spécifiques pour que le diagnostic puisse être posé dans la majorité des cas.

    FabiFlam

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