Betacoronarovirus: immunités croisées ?

[Bounoume]

Historiquement, le cow-pox .... est devenu le premier vaccin....
Lors des grandes pestes, les palfreniers, cochers et autres .... étaient presque totalement épargnés par la peste.... parce qu' ils étaient imprégnés de l 'odeur naturelle de leurs chevaux, odeur qui naturellement éloigne les puces..... (les insectes piqueurs vecteurs de la peste bubonique)
Alors, rêvons un peu.... si les grosses bêtes pouvaient nous protéger des très petites ...... ?

Si la cohabitation avec certains animaux nous transmettait certains beta-coronavirus +/- endémiques chez eux (*)..... et si il existait une immunité croisée.....
l' exercice de certaines professions avec contact avec une espèce animale précise pourraient voir leur taux d' incidence covid nettement plus bas que la population générale..... *

Des études observationnelles ont-elles été effectuées, sur les contacts avec éleveurs de chevaux, bovins, ovins, lamas, rennes, etc ?
La transmission virale inter-espèce aurait peut-être (?) aussi un bon côté?




(*)bien sûr virus endémiques chez eux, à l' exclusion du sars-cov2 et précurseurs.....
* mais si l' espèce est sensible à sars-cov2..... alors on arrive au cas des visons danois!
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[MissJenny]

une étude de l'institut Pasteur du Laos a montré que 20% des collecteurs de guano de chauve-souris au Laos étaient porteurs d'anticorps dirigés contre la protéine S du SARS-CoV2.

edit : quel est le rapport avec l'aspartame ????

[mh34]

edit : quel est le rapport avec l'aspartame ????

Effectivement je n'en vois pas non plus.

[aspartame]

"alors on arrive au cas des visons danois!"

Ne confondons pas espèce sauvage (la chauve-souris par ex) et autres élevées et nourries par l'homme!

[A voir en vidéo sur Futura]

[BrainMan]

Des études observationnelles ont-elles été effectuées, sur les contacts avec éleveurs de chevaux, bovins, ovins, lamas, rennes, etc ?

Oui, on surveille actuellement les dromadaires et les éleveurs qui sont au contact des troupeaux et donc éventuellement exposé au Mers-CoV.

46% des dromadaires positifs

La manipulation des camélidés est aujourd'hui considérée comme une activité à haut risque.

En Arabie saoudite, 67% des éleveurs ont été exposés, c’est-à-dire qu’ils ont développé des anticorps contre le virus.

Selon l’OMS, c'est par le contact rapproché avec le dromadaire que le virus du Mers-CoV se transmet à l'homme. Les symptômes sont similaires au Covid-19 – fièvre, toux, difficultés respiratoires –, contre un léger rhume pour le dromadaire, mais il est bien plus létal, tuant un malade sur trois.

Une recherche dirigée par la biologiste kényane Alice Kiyonga en 2014 a révélé l'existence d'anticorps au Mers pour 46% des dromadaires étudiés, mais seulement pour 5% des humains testés : sur 111 chameliers et ouvriers d'abattoirs, seuls six étaient positifs.

https://www.francetvinfo.fr/monde/af...e_4373631.html

[Bounoume]

une étude de l'institut Pasteur du Laos a montré que 20% des collecteurs de guano de chauve-souris au Laos étaient porteurs d'anticorps dirigés contre la protéine S du SARS-CoV2.

Les prélèvements datent de quand?
Avant la présence de l' épidémie humaine au Laos?
ou bien maintenant, en supposant que le taux de contamination moyen général au Laos est qualifiable de 'significatif'
selon https://www.worldometers.info/coronavirus/#page-top
il y aurait environ 2000 cas identifiés, pour 7 millions d' habitants .... incidence apparente 0,3 % .....
Si l' ordre de grandeur de cette valeur est acceptable -même en tenant compte d' une sous-estimation majeure- ....
il y a alors une prévalence très anormale de Sars-Cov2 chez les récolteurs de guano.......



Alors on a 2 hypothèses:
soit les chauves-souris sont le réservoir initial du virus...... passé à l' homme ensuite....
soit le virus s'est répandu de façon extensive parmi les chauves-souris, après de très rares contaminations d' origine humaine.... et la rétro-contagion depuis le réservoir viral est extrême......

[MissJenny]

L'étude a été faite courant 2020. Il ne s'agit pas de prévalence, seulement de séroprévalence. Et il doit s'agir d'un autre coronavirus, même si les antigènes utilisés sont ceux du SARS-CoV2.

https://papers.ssrn.com/sol3/papers....act_id=3829715

[Bounoume]

Donc, en tout cas, dans la population des chauve-souris, il devait déjà exister:
"un" virus capable d' infecter (discrètement....) les humains, et possédant déjà "une" protéine S au moins très voisine de l' antigène utilisé par le laboratoire qui a mis en évidence les 20% de séroprévalence chez les récolteur de guano....

instinctivement, j' en déduirais volontiers que:
avant sars-cov2, il existait déjà une population animale infectée par un virus déjà tout à fait adapté à reconnaître comme porte d' entrée ;..le récepteur ACE2, spécifiquement humain!
Pas sortie de nulle part, la sale bête.....

toutefois, cette inférence suppose quand même que:
au mieux: que le site spécifique de fixation sur ACE2 soit le motif de reconnaissance antigène-anticorps de la réaction de détection d' anticorps in vitro
ou bien que ce site de fixation appartienne bien à la protéine S virale qui a déclenché la réaction immune des humains infectés;......


remarque naïve: un récepteur ACE2..... très très voisin du nôtre, il doit exister aussi au moins chez plusieurs mammifères, je suppose

[JPL]

"une" protéine S au moins très voisine de l' antigène utilisé par le laboratoire qui a mis en évidence les 20% de séroprévalence chez les récolteur de guano....

De l’antigène utilisé par le laboratoire ? ? ? Tu ne te serais pas embrouillé ?

[Bounoume]

pas forcément.....
Pour mettre en évidence la présence d' un anticorps présent dans un échantillon prélevé, on ajoute habituellement un peu d' anticorps spécifique de de celui-ci. Immunoprécipitation si mers souvenir sont exacts.....

Le labo veut savoir si le sérum prélevé contient un anticorps contre protéine-S
. Il doit donc faire le faire réagir contre l' antigène correspondant... antigène qui est la protéine-S.....
L' objet, et son symétrique par effet de miroir.... très déroutant, d' autant qu' ici, l' expérience de pensée introduit une deuxième symétrie entre l' anticorps des humains... et l' antigène des virus de la chauve-souris..... j' avoue avoir dû utilieser paier et crayon pour représenter clairement les relations entre ces machins....

[MissJenny]

Ce qui est intéressant c'est que cette étude a été entreprise pour tenter d'expliquer le peu de circulation du SARS-CoV2 dans ce coin du monde. Le résultat semble confirmer l'hypothèse selon laquelle un ou des coronavirus très proches de SARS-CoV2 circulent dans la faune sauvage du Laos. Mais si entre 5% (en ville) et 20% (les collecteurs de guano) sont (plus ou moins bien) immunisés, on est assez loin d'avoir un effet d'immunité de troupeau. Ca peut signifier que le R0 au Laos est plus faible qu'on ne pensait, ou bien qu'on n'a pas mis en évidence la totalité de l'immunité (car n'ont été testés que les anticorps contre une partie de S et N).

[BrainMan]

Ca peut signifier que le R0 au Laos est plus faible qu'on ne pensait, ou bien qu'on n'a pas mis en évidence la totalité de l'immunité (car n'ont été testés que les anticorps contre une partie de S et N).

Ou tout simplement qu'une variété (et même précisément et plus probablement des lignées avec un certain polymorphisme) qui se maintient dans les populations de chauve-souris ne présente pas une très grande affinité pour les cellules cibles humaines. Ça en fait des agents pathogènes, mais pas au point de pouvoir dépasser le seuil multiplicateur (le R0 brut si je puis dire) qui aboutirait à une épidémie.
C'est d'ailleurs il me semble une dynamique assez classique : Il faut une phase d'adaptation à "un virus" pour qu'un variant passe d'une espèce à une autre.

D'autre part, il semblerait que l'efficacité de l'immunité acquise de manière naturelle (qu'on voit dans la durée de la protection) soit assez faible pour "le groupe" (?) covid.
Il faut une seconde infection massive (avec beaucoup de virions, donc se rouler dans le gouano ou se faire vacciner) pour augmenter l'efficacité immunitaire.

[MissJenny]

la question était de savoir en quoi cette immunité croisée protégeait les laotiens du SARS-CoV2, pas de savoir si ce virus putatif de chauve-souris se transmet d'homme à homme.

[BrainMan]

la question était de savoir en quoi cette immunité croisée protégeait les laotiens du SARS-CoV2, pas de savoir si ce virus putatif de chauve-souris se transmet d'homme à homme.

C'est bien pour ça que j'en parle...