Les limites de la notion d'espèce
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Les limites de la notion d'espèce



  1. #1
    N1C0LAS

    Les limites de la notion d'espèce


    ------

    Bonjour,

    n'ayant pas trouvé de sujet sur ce thème j'en ouvre un.

    L'histoire de la probable interfécondité entre H.Sapiens et Néanderthal
    ramènerait ce qui était deux espèces a une espèce.

    1-Cela permet de se demander si la biodiversité du passé, n'est pas surestimée et s'il est possible d'estimer une fourchette d'erreur la concernant.

    2-Réalité biologique ou convention taxonomique, il semble admis, au moins depuis Lammarck, que ce soit une convention. Cette notion d'espèce est apparue dans un contexte fixiste et est fondamentalement fixiste. Aujourd'hui il y a antinomie dans cette notion qui vise à décrire de manière stable quelque chose qui ne l'est pas.
    Comment peut on penser d'une manière évolutionniste avec une notion fixiste sans faire entrer des biais dans la réflexion ?
    N'y a t'il pas un concept dynamique qui puisse remplacer ou englober la notion d'espèce ?

    -----
    "On ne sait jamais de quoi hier sera fait."

  2. #2
    invite986312212
    Invité

    Re : Les limites de la notion d'espèce

    bonsoir,

    pour ce qui est de Neanderthal/sapiens, considérer qu'il n'y a qu'une espèce est peut-être prématuré: un peu d'hybridation ne suffit pas à faire une espèce unique.

    pour le concept d'espèce je pense aussi, et beaucoup de gens pensent, qu'il n'est pas pleinement satisfaisant, ne serait-ce parce que l'interfécondité ne peut pas toujours être testée (deux mâles ne sont jamais interféconds, un individu vivant n'est pas interfécond avec un individu mort, etc). Apparemment il n'existe pas aujourd'hui un concept susceptible de remplacer celui d'espèce. Pourtant classer les organismes est utile: c'est intéressant de savoir que quelqu'un est infecté par tel virus, et pas juste un virus.

    Les généticiens des populations préfèrent le concept de population justement, sous-entendu: population panmictique, ou "en équilibre de Hardy-Weinberg" (c'est presque synonyme). C'est un concept plus restrictif, puisqu'il suppose l'interfécondité actuelle et pas simplement potentielle. Il pose quand-même des problèmes, par exemple l'espèce humaine n'est pas panmictique, il faut donc considérer des populations humaines plus ou moins en interaction. Supprimer le concept d'espèce pose donc un problème éthique.

  3. #3
    Rhedae

    Re : Les limites de la notion d'espèce

    N'y a t'il pas un concept dynamique qui puisse remplacer ou englober la notion d'espèce ?
    Salut ,

    A l'époque de Lammark les espèces étaient classées par les naturalistes par familles de morphologie.

    Depuis la génétiques, la taxonomie à changé. Les espèces les plus proches génétiquement se ressemblent pas forcement du point de vue de la morphologie.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Classif...A9n%C3%A9tique
    "Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun, mais pas assez pour la cupidité de tous."

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