Les astronomes viennent de trouver des "autoroutes'' cosmiques pour voyager rapidement à travers

[papyneo]

Bonjour,

Des astronomes ont découvert que des structures invisibles générées par les interactions gravitationnelles dans le système solaire ont créé un réseau d'"autoroutes de l'espace",
Ces canaux permettent le déplacement rapide d'objets dans l'espace et pourraient être exploités pour nos propres besoins d'exploration spatiale, ainsi que pour l'étude des comètes et des astéroïdes.
Ces autoroutes permettraient de voyager beaucoup plus vite dans le système solaire.

Je n'ai pas bien compris ce phénomène. Si quelqu'un peut avoir un avis là dessus, ce serait bien.

https://www.sciencealert.com/solar-s...-superhighways
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[jiherve]

bonsoir,
moi non plus car on peut lire çà:

This network can transport objects from Jupiter to Neptune in a matter of decades, rather than the much longer timescales, on the order of hundreds of thousands to millions of years, normally found in the Solar System.

et que je sache les sondes Voyager et Pioneer et d'autres n'ont mis que quelques années pour aller jusqu'à Jupiter et bien au delà.
JR

[Gilgamesh]

Les autoroutes interplanétaire ou réseau de transport interplanétaire (aka ITN pour Interplanetary Transport Network), ça a plus de 20 ans .

Je les avais découverts avec un article PLS de 99 : Les autoroutes de l'espace

Et plus fondamentalement, encore le concept de trajectoire bifurquant au voisinage des points de Lagrange ont été étudié au départ par Henri Poincaré dans les années 1890. Mais ça a en quelque sorte été redécouvert en 1997 à l'occasion de la mission Genesis. L'idée étant qu'à partir du point de Lagrange L1 Terre-Lune on peut aller presque où on veut dans le système solaire avec très peu de Δv, mais à condition de ne pas être pressé. Ces trajectoire de faible énergie connectent tous les points de Lagrange des planètes et de leur lunes.

The Lunar L1 Gateway: Portal to the Stars and Beyond

Je traduit l'abstract : Ceci est rendu possible par une coïncidence : les niveaux d'énergie actuels des points de Lagrange L1 et L2 de la Terre ne diffèrent que d'environ 50 m/s de celui de la Terre-Lune (mesuré par ∆V). On ne saurait trop insister sur l'importance de cette heureuse coïncidence pour le développement de l'espace. Par exemple, cela implique que les orbites de halo de la Lune L1 sont reliées aux orbites de halo autour de la Terre L1 ou L2 par des voies à faible énergie. Un grand nombre des futurs observatoires spatiaux de la NASA situés autour de la Terre L1 ou L2 peuvent être construits sur une orbite lunaire L1 et acheminés vers leur destination finale via l'IPS avec des exigences minimales en matière de propulsion. De même, lorsque l'engin spatial ou les instruments ont besoin d'être entretenus, ils peuvent être ramenés des orbites de libération de la Terre à l'orbite lunaire L1 où l'entretien par l'homme peut être effectué. Comme l'orbite lunaire L1 peut être atteinte depuis la Terre en moins d'une semaine, l'infrastructure et la complexité des voyages spatiaux à long terme sont grandement atténuées. La même orbite pourrait atteindre n'importe quel point de la surface de la Lune en quelques heures, ce portail est donc également un endroit parfait pour le retour de la présence humaine sur la Lune. L'orbite lunaire L1 est également un excellent point de départ pour les vols interplanétaires où plusieurs rencontres lunaires et terrestres peuvent être ajoutées pour réduire davantage le coût du lancement et ouvrir la période de lancement. Le L1 lunaire est une plaque tournante polyvalente pour un système de transport spatial du futur.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

[jacquolintégrateur]

Bonjour
ça n'a que peu d'intérêt pour l'exploitation du système solaire. Les parcours en accélération continue autorisent des durées bien plus courte: Mars en conjonction en 49h; Venus en 21 h. Bien sûr, à condition de disposer de systèmes de propulsion à énergie nucléaire (la fission est parfaitement adéquate).
Cordialement

[A voir en vidéo sur Futura]

[JPL]

Dans un système de propulsion par réaction il faut avoir quelque chose à propulser, et donc qui s’épuise. Les carburants et comburants actuels font les deux à la fois, tandis que dans ton hypothèse de propulsion nucléaire il faut embarquer à la fois le générateur nucléaire et le fluide propulseur qui s’épuise, comme les carburants classiques. Donc double poids pour un même résultat.

[jacquolintégrateur]

dans ton hypothèse de propulsion nucléaire il faut embarquer à la fois le générateur nucléaire et le fluide propulseur qui s’épuise, comme les carburants classiques. Donc double poids pour un même résultat.

Bonjour
Non. Tu fais allusion aux systèmes comportant une source d'énergie (réacteur nucléaire) et une tuyère thermique expulsant un propergol. Ces systèmes ne permettent pas d'obtenir, à la fois, une vitesse d'éjection élevée (IPS) et une poussée importante. L'exemple le plus connu et expérimenté est NERVA. Je parlais des systèmes à explosion, type ORION, qui fut étudié, il y a un demi siècle, par le regretté Freemann Dyson, puis abandonné pour des raisons politiques. ORION prévoyait de faire exploser des charges nucléaires dont l'impulsion était récupérée par un bouclier situé à l'arrière du vaisseau. C'est la seule formule permettant de cumuler une vitesse d'éjection élevée et une poussée élevée...sans détruire le vaisseau !!! Car l'explosion est suffisamment brève pour que le plasma émis n'ait pas le temps de surchauffer le propulseur. Bien sûr, le procédé était particulièrement brutal mais, à l'époque, on ne savait pas faire exploser des charges nucléaires inférieures à une certaine masse ("masse critique", pour laquelle il y avait peu de latitudes). Aujourd'hui, en comprimant la charge (beaucoup plus réduite) avec un laser à impulsions très intenses, on pourrait rendre critiques des charges considérablement plus réduites, car la masse critique est, en gros, proportionnelle au carré de la densité. Tout ceci résulte des données de la physique mais, malheureusement, je ne connais pas de document Internet qui traite ces questions, hormis ceux qui décrivent la bombe H!! Lesquels, bien sûr, ne parlent pas de compression par impulsion laser.
Cordialement

[pm42]

ça n'a que peu d'intérêt pour l'exploitation du système solaire. Les parcours en accélération continue autorisent des durées bien plus courte: Mars en conjonction en 49h; Venus en 21 h. Bien sûr, à condition de disposer de systèmes de propulsion à énergie nucléaire (la fission est parfaitement adéquate).

Ne serait il pas potentiellement intéressant de faire de l'exploration lente mais "en masse" avec des sondes plus petites, emportant moins de carburant, moins chères unitairement et donc parfois perdues sans gros impact ?
Question de béotien.

[jacquolintégrateur]

Ne serait il pas potentiellement intéressant de faire de l'exploration lente mais "en masse" avec des sondes plus petites, emportant moins de carburant, moins chères unitairement et donc parfois perdues sans gros impact ?Question de béotien.

Bonjour
Rien n'empêche de jouer sur les deux tableaux. Compte tenu des possibilités de miniaturisation de plus en plus poussées, on peut penser que les mini sondes offriront de plus en plus de possibilités. Mais elles ne résoudront pas tous les problèmes. En outre, on n'évitera pas que de plus en plus de candidats à l'exploration spatiale se présenteront et, pour des vaisseaux à équipage humain, la vitesse sera une qualité essentielle: on en parle déjà à propos de Mars!! Il faut aussi considérer que l'étude de corps célestes de structure complexe (Titan, 16 Psyché (astéroïde des troyens de Jupiter, à peu près entièrement métallique), les lunes de Jupiter et de Saturne, les objets de la ceinture de Kuiper), demandera certainement l'intervention de spécialistes de la planétologie , sur place. Et puis, enfin, la réalisation de systèmes de propulsion autorisant l'accélération constante (impliquant nécessairement l'énergie nucléaire, de fission ou fusion) n'est pas loin de nos possibilités. ORION avait été mis en chantier, il y a un demi siècle et n'a été stoppé que pour des raisons purement politiques.
Cordialement

[pm42]

Merci pour ta réponse.

demandera certainement l'intervention de spécialistes de la planétologie , sur place

On verra si on continue vers l'exploration habitée. Actuellement, j'ai l'impression qu'on va dans les 2 directions à la fois : des sondes automatiques de plus en plus efficaces d'un coté, des plans pour retourner sur la Lune et aller sur Mars de l'autre.

ORION avait été mis en chantier, il y a un demi siècle et n'a été stoppé que pour des raisons purement politiques.

Marrant que tu en parles, je relis Olympos de Dan Simmons où justement, ce mode de propulsion est utilisé avec la chaine d'assemblage de Coca-Cola adapté à la fabrication en masse de bombes de 40Kt.
Dans le contexte politique actuel, je doute que cela revienne d'actualité.

[jacquolintégrateur]

Marrant que tu en parles, je relis Olympos de Dan Simmons où justement, ce mode de propulsion est utilisé avec la chaine d'assemblage de Coca-Cola adapté à la fabrication en masse de bombes de 40Kt.
Dans le contexte politique actuel, je doute que cela revienne d'actualité.

Comme je l'ai précisé dans le premier poste adressé à JPL, on utiliserait, maintenant des charges très réduites, en mettant à profit la compression par laser, disons des "micro-bombes A" de quelques kilo et non kilotonnes de TNT !! naturellement, les essais , s'il en est, sont totalement secrets et il est malheureusement impossible de citer un document accessible.
Cordialement

[pm42]

Comme je l'ai précisé dans le premier poste adressé à JPL, on utiliserait, maintenant des charges très réduites, en mettant à profit la compression par laser, disons des "micro-bombes A" de quelques kilo et non kilotonnes de TNT !! naturellement, les essais , s'il en est, sont totalement secrets et il est malheureusement impossible de citer un document accessible.

Ok, j'avais raté ça. Mais comme tu le sais, dès qu'on prononce "nucléaire", les réactions ne sont pas rationnelles et quand on ajoute bombe, encore moins (pour de meilleures raisons).
Mais effectivement, cela rend le projet largement plus acceptable. Malgré tout, on est obligé d'embarquer de l'U235 ou du PU239 ? Je sais qu'on embarque déjà des GTR mais aussi que même cela est contesté.

[JPL]

Les masses les plus importantes que j’ai vues comprimées par un ensemble de lasers sont les petites billes de l’ordre de 2 mm de diamètre contenant du tritium utilisées dans le Mégajoule du CESTA (une filiale militaire du CEA) et c’est une installation monstrueuse qui demande une énorme alimentation électrique.

[jacquolintégrateur]

Les masses les plus importantes que j’ai vues comprimées par un ensemble de lasers sont les petites billes de l’ordre de 2 mm de diamètre contenant du tritium utilisées dans le Mégajoule du CESTA (une filiale militaire du CEA) et c’est une installation monstrueuse qui demande une énorme alimentation électrique.

Exact mais en fait, Ils n'ont pas cherché à rendre leur système transportable. Ils sont allé au plus pressé! Le laser utilise un rubis pour stocker les mégajoules (un très court instant). Le rubis, lui-même, est "chargé" par des tubes flashes (au xénon ??) lesquels sont alimentés en énergie par une batterie de condensateurs à eau très pure dans lesquels on a stockés les joules requis. Ce sont surtout ces condensateurs qui constituent la part la plus volumineuse de l'installation. Les essais en question ont surtout, pour objet, de simuler des flux d'énergie impulsionnells présentant les caractères d'une explosion nucléaire. Bien sûr, il va falloir rendre tout cela transportable.
Cordialement

[caraibe13]

Oui la propulsion nucléaire est une piste ..Mais c'est pas encore ça qui va nous permettre les voyages interstellaires
Est-t-on condamné à rester dans notre système solaire??
Et plier l'espace temps (trou de vers) reste encore uns chimère.
Tous mes respects jacquolintégrateur !!!

[BrainMan]

Oui la propulsion nucléaire est une piste ..Mais c'est pas encore ça qui va nous permettre les voyages interstellaires

Si, c'est excellent le nucléaire, c'est la technologie qui permet la plus grande compacité énergétique en terme de carburant.
(Après, c'est sûr que l'engin qui permet de transformer le carburant en énergie (je ne parle pas d'un réacteur pour satellite) est imposant, donc ça demande un vaisseau d'une bonne taille, un peu comme un sous-marin finalement...))

Et plier l'espace temps (trou de vers) reste encore uns chimère.

Oui, comme les réacteurs à trou noir et autre bizarreries purement théoriques.

Par contre, et pour rebondir sur votre interrogation.

Le problème, comme précisé plus haut, ce n'est pas l'énergie, mais qu'il est nécessaire d'éjecter de la masse du vaisseau.
C'est le seul moyen efficace (après on peu se propulser aux photons solaire, mais bon c'est super light et ça ne fera jamais décoller un vaisseau d'une planète...).
Les fusées, c'est un cas particulier, puisque le carburant est aussi la masse éjectée.
Pour augmenter le rendement par unité de masse éjectée, mais on atteint une limite, on peut aussi augmenter la vitesse d'éjection (c'est la piste actuelle la plus aboutie il me semble avec les éjecteurs de particules chargées).
Donc ça, c'est un premier type de propulsion, le plus primitif en somme.

Mais, on peut aussi imaginer un autre type de propulsion, qui propulserait de la masse, MAIS qui conserve dans le vaisseau la masse propulsée...
J'ai bien dit "imaginer", je ne vais pas vous en fournir la recette au prix d'un blâme sur ce forum.
Mais c'est le principe, et pour imager, c'est comme si on tirait avec une arme à feu en biais vers l'arrière du vaisseau et que la balle au moment du tir produisait un recul (action en rapport avec l'inertie) et que la balle en frappant vers l'arrière du vaisseau produisait une avance (réaction en rapport avec l'inertie) qui ne soit pas équivalent à l'action.
Perso j'appelle ça un propulseur inertiel.
Vous allez me dire que l'action et la réaction sont nécessairement équivalents...
Ça dépend, et c'est comme la somme des angles d'un triangle qui fait 180°, ça dépend.

Donc voilà, SI on pouvait avoir une action <> réaction (vectoriellement parlant...), on pourrait éviter de propulser de la masse hors du vaisseau tout en produisant une poussée.
On est d'accord que c'est, comme les trous de vers, un concept purement théorique.

[JPL]

Rappel de la charte du forum :

Toutes idées ou raisonnements (aussi géniaux soient-ils) doivent reposer sur des connaissances scientifiques ou techniques valides et non sur de vagues suppositions personnelles, basées sur d’intimes convictions.

[Geb]

Malgré tout, on est obligé d'embarquer de l'U235 ou du PU239 ? Je sais qu'on embarque déjà des GTR mais aussi que même cela est contesté.

Je ne vois plus trop le rapport avec le sujet, mais si je puis me permettre, en terme de radiotoxicité en cas de rentrée atmosphérique, n’importe quelle sonde embarquant un RTG, avec à chaque fois ~5 ou ~10 kg de Pu-238, ça m’inquiète davantage qu’un remorqueur orbital qui embarque plus de 100 kg de crayons de combustible en dicarbure d’uranium (UC₂), enrichis à plus de 20% en U-235. De ce point de vue, j'estime qu'un gros propulseur nucléo-électrique russe devrait être moins anxiogène pour l'opinion publique que ne le sont les petits RTG américains actuels comme pour New Horizons.

Cordialement.