Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz
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Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz



  1. #1
    externo

    Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz


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    Bonjour,

    Je souhaite simplement attirer l'attention sur le fait que si certains se sentent mal à l'aise avec les paradoxes temporels de la relativité d'Einstein, (genre le ralentissement du temps est symétrique mais en fait non il ne l'est pas à cause de l'accélération qui fait que l'accéléré se raccorde à une autre époque du sédentaire comme par enchantement) il y a une solution bien simple.
    Il existe une théorie plus logique et plus crédible, c'est celle de l'éther de Lorentz.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Théori...her_de_Lorentz
    Cette théorie est tout aussi valide que celle d'Einstein mais elle est bien plus crédible et possède un très grand avantage, il n'y a aucun paradoxe :
    Si un objet accélère c'est qu'il se met en mouvement. Or les objets en mouvement seuls voient leur temps ralentir. Donc quand le jumeau quitte la terre c'est son temps et son temps seul qui ralentit, il n'y a pas de symétrie et pas de paradoxe.
    Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

    -----
    Dernière modification par externo ; 22/05/2022 à 23h00.

  2. #2
    mach3
    Modérateur

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Bravo, bel enfoncement de porte ouverte.

    Mais ce n'est pas une théorie différente de la relativité restreinte, seulement une interprétation. Les prédictions sont les mêmes, on ne peut les départager par l'expérience. Par ailleurs, il n'y a de paradoxe ni dans l'une ni dans l'autre.

    Si l'interprétation usuelle a plus de succès que celle de Lorentz, c'est pour deux raisons :
    -l'interprétation de Lorentz contient des elements non prouvables par l'expérience (l'ether, le mouvement absolu...) et comme on peut faire les mêmes prédictions sans ces éléments, autant en faire l'économie
    -c'est un véritable boulet au pieds pour celui qui souhaite aborder la relativité générale

    Après, comme cela a déjà été dit à au moins un réfractaire sur ce forum, si l'interprétation usuelle gène et qu'on ne souhaite pas aborder la relativité générale, alors autant en rester à Lorentz et croire que l'ether raccourcit les règles en mouvement et ralentit les horloges en mouvement pour de vrai.

    m@ch3
    Dernière modification par mach3 ; 22/05/2022 à 23h40.
    Never feed the troll after midnight!

  3. #3
    externo

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Citation Envoyé par mach3 Voir le message
    Bravo, bel enfoncement de porte ouverte.
    Je suis sûr que beaucoup de gens ne connaissent pas.

    Mais ce n'est pas une théorie différente de la relativité restreinte, seulement une interprétation. Les prédictions sont les mêmes, on ne peut les départager par l'expérience. Par ailleurs, il n'y a de paradoxe ni dans l'une ni dans l'autre.
    Espace-temps absolu (ou mieux universel), mouvement réel, ça va plus loin qu'une interprétation, c'est toute la géométrie de l'univers qui est différente derrière des prédictions apparemment identiques. Au niveau de la cosmologie ça ne donnerait plus la même chose.
    Pour les paradoxes, si il y en a. L'absence d'un présent universel est un énorme paradoxe même si ce n'est pas un paradoxe mathématique.

    Si l'interprétation usuelle a plus de succès que celle de Lorentz, c'est pour deux raisons :
    -l'interprétation de Lorentz contient des elements non prouvables par l'expérience (l'ether, le mouvement absolu...) et comme on peut faire les mêmes prédictions sans ces éléments, autant en faire l'économie
    -c'est un véritable boulet au pieds pour celui qui souhaite aborder la relativité générale
    Donc si à faible échelle on a l'impression que la terre est plate il faut se passer de l'hypothèse qu'elle est ronde parce que la terre plate fait les mêmes prédictions ?
    Oui, c'est un boulet vu que la gravitation n'a jamais été développée dans le cadre de la théorie de Lorentz. Y a du travail. Mais le résultat serait plus simple débarrassé de la métrique de Minkowski.

    Après, comme cela a déjà été dit à au moins un réfractaire sur ce forum, si l'interprétation usuelle gène et qu'on ne souhaite pas aborder la relativité générale, alors autant en rester à Lorentz et croire que l'ether raccourcit les règles en mouvement et ralentit les horloges en mouvement pour de vrai.
    Pourquoi ? Même en théorie de Lorentz la contraction des longueurs peut être vue comme un effet de perspective 4D. Un objet incliné dans la dimension du temps et vu contracté par cette perspective ou un objet physiquement contracté en 3D avec un décalage de temps sur toute sa longueur c'est la même chose. Il n'y a aucun moyen de faire la différence. L'avantage c'est qu'on se débarrasse de Minkowski qui est la source des paradoxes. Quant aux horloges, si elles vont moins vite, ça veut dire que le temps va moins vite aussi tout bonnement. Sauf que ce n'est pas un effet de perspective, mais un effet bien réel et non symétrique, au lieu d'être inscrit de manière adhoc dans la métrique spatio-temporelle.

    Sinon, concernant la contraction "pour de vrai", il existe des théories qui préconisent que la matière se contracte comme une onde sous l'effet de la vitesse par effet Doppler. Il y a Serge Cabala qui en parle depuis des décennies.

    Pour ceux qui ne connaissent pas j'explique la racine de la différence Lorentz/Einstein.
    Les transformations de Lorentz montrent qu'il y a relativité entre deux objets en mouvement et qu'on ne peut pas savoir quel objet est en mouvement et quel objet est au repos. Chacun peut croire que l'autre se déplace et que lui-même est immobile. Alors soit on suppose qu'il n'y a pas en effet de mouvement absolu (c'est le choix d'Einstein qui conduit à la symétrie des points de vue et donc aux paradoxes, à la relativité de la simultanéité, à la métrique de Minkowski...), soit on suppose qu'il y a un mouvement absolu mais qu'il est indécelable car les étalons de mesures de l'objet qui se déplace pour de vrai font qu'il ne peut pas détecter ce mouvement.
    Alors voilà un document pour les plus courageux qui montre que ça fonctionne :
    https://www.pauljorion.com/blog/2009...omment-page-1/

    La contraction des longueurs peut s'expliquer par un effet de perspective même dans le cas de Lorentz (elle est symétrique et réversible, il suffit de s'arrêter de bouger), mais ce n'est plus le cas de la dilatation du temps qui n'est pas symétrique ni réversible et qui doit trouver une explication mécanique indépendante de celle d'une métrique adhoc. Je l'ai trouvée mais bien entendu je la garde pour moi.
    Dernière modification par externo ; 23/05/2022 à 00h50.

  4. #4
    mach3
    Modérateur

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Citation Envoyé par externo Voir le message
    Je suis sûr que beaucoup de gens ne connaissent pas.
    oui, mais à part l'interet historique et/ou épistémologique, c'est anecdotique pour l'étudiant. Il se peut même que ce soit confusant pour le débutant. Mieux vaut avoir atteint un certain niveau pour aborder cette interprétation sans faire de dégats conceptuels.

    Citation Envoyé par externo Voir le message
    Espace-temps absolu (ou mieux universel), mouvement réel, ça va plus loin qu'une interprétation, c'est toute la géométrie de l'univers qui est différente derrière des prédictions apparemment identiques.
    par définition, ce n'est qu'une interprétation, justement parce que les prédictions sont strictement identiques. L'espace-temps absolu, le mouvement réel ne sont que des décorations, de la cosmétique. On n'a pas besoin de ces décorations pour faire des prédictions correctes.

    Citation Envoyé par externo Voir le message
    Au niveau de la cosmologie ça ne donnerait plus la même chose.
    Hors-sujet car la gravitation, nécessaire pour le traitement de la cosmologie, n'est pas traitée par l'éther de Lorentz. Néanmoins, on pourrait imaginer (peut-être que cela a été fait?) une extension de l'éther de Lorentz prenant en compte la gravitation. Il y aurait alors deux options à explorer, soit quelque chose qui n'est qu'une interprétation de la théorie de la relativité générale à la mode Lorentz (donc même prédictions, pas d'impact sur la cosmologie), soit une autre théorie, alternative (avec des prédictions différentes). Tant qu'une telle extension n'est pas explicitée, on parle sur du vent. Une théorie de la gravitation avec un éther de Lorentz pourrait tout aussi bien donner la même chose ou pas en cosmologie.

    Citation Envoyé par externo Voir le message
    Pour les paradoxes, si il y en a. L'absence d'un présent universel est un énorme paradoxe même si ce n'est pas un paradoxe mathématique.
    Il faut se mettre d'accord sur l'acception du mot "paradoxe".

    D'après le Robert :
    1. Opinion qui va à l'encontre de l'opinion communément admise.
    2. Association de deux faits, de deux idées contradictoires.

    Quand il est dit que la théorie de la relativité restreinte ne contient pas de paradoxe, c'est bien sûr dans le sens 2 : il n'y a pas de propositions contradictoires.
    A noter que selon le sens 1, toutes les théories physiques sont paradoxales : par exemple il est communément admis que les plus lourds tombent plus vite, que le mouvement fini toujours par s'arrêter, que deux jumeaux ont forcément le même age, que les masses sont additives, etc, pourtant toutes ces affirmations communément admises (par le quidam moyen de culture scientifique très limitée) sont contredites les théories scientifiques vérifiées par l'expérience (mécanique classique pour les deux premières, relativité restreinte pour les deux autres).

    Citation Envoyé par externo Voir le message
    Donc si à faible échelle on a l'impression que la terre est plate il faut se passer de l'hypothèse qu'elle est ronde parce que la terre plate fait les mêmes prédictions ?
    Argument fallacieux, on peut démontrer que la Terre est ronde par l'expérience, contrairement aux éléments non prouvables de l'interprétation de Lorentz.

    Citation Envoyé par externo Voir le message
    Oui, c'est un boulet vu que la gravitation n'a jamais été développée dans le cadre de la théorie de Lorentz. Y a du travail.
    Oui, voir plus haut. Mais ça a surement déjà été tenté, plusieurs fois. Si rien n'a émergé depuis plus de 100 ans, il y a peut-être une raison...

    Citation Envoyé par externo Voir le message
    Mais le résultat serait plus simple débarrassé de la métrique de Minkowski.
    Opinion personnelle et peremptoire. Comme plus haut, tant qu'on ne précise pas de quelle extension de la théorie de Lorentz on parle, c'est juste du vent.

    Citation Envoyé par externo Voir le message
    Pourquoi ? Même en théorie de Lorentz la contraction des longueurs peut être vue comme un effet de perspective 4D. Un objet incliné dans la dimension du temps et vu contracté par cette perspective ou un objet physiquement contracté en 3D avec un décalage de temps sur toute sa longueur c'est la même chose.
    Non, là c'est du mélange. Dans la théorie de Lorentz il n'y a pas d'histoires de perspective 4D. Justement, il n'y a qu'un espace 3D absolu qui évolue suivant un temps absolu. Selon Lorentz, les objets sont physiquement contractés dans la direction de leur déplacement par rapport à l'éther, et les horloges sont physiquement ralenties par leur déplacement dans l'éther, et la contraction et le ralentissement se font dans le même rapport ce qui fait qu'il est impossible de connaitre le mouvement par rapport à l'éther.

    m@ch3
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  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    ThM55

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Du coup on peut se demander pourquoi Lorentz a finalement adopté la théorie d'Einstein. Il a même écrit un petit bouquin sur celle-ci. A mon avis il la trouvait plus simple et plus logique.

  7. #6
    penthode

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    encore et toujours......

    le RASOIR D'OCCAM

    qui reste une forme de pensée incontournable
    [b]le bon sens est un fardeau, car il faut s'entendre avec ceux qui ne l'ont pas [/b]

  8. #7
    Nicophil

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Bonjour,

    Citation Envoyé par ThM55 Voir le message
    Du coup on peut se demander pourquoi Lorentz a finalement adopté la théorie d'Einstein.
    En quelle année ?
    La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.

  9. #8
    ordage

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Bonjour,

    En quelle année ?
    Bonjour
    Quelques éléments de chronologie.

    1887: L'expérience de Morley - Michelson qui échoue à montrer un mouvement de la Terre par rapport à l'éther.

    1895 Pour s'adapter au résultat de cette expérience, Lorentz modifie sa théorie de l'éther en introduisant un théorème des "états correspondants" ( l'équivalence des résultats est réalisé en substituant des valeurs différentes définies par les transformations de Lorentz pour le référentiel inertiel en mouvement par rapport à l'éther) pour justifier des résultats différents d'expériences d'optique entre un système au repos par rapport à l'éther et un autre système inertiel animé d'une vitesse constante par rapport à l'éther.

    Poincaré dénonce le caractère ad hoc de l'Hypothèse, en se référant au principe de "relativité" qui stipule que les résultats de ces expériences d'optiques faites dans des référentiels inertiels doivent conduire aux mêmes lois (pas de mouvement absolu, seul un mouvement relatif peut être défini).

    En 1905, Einstein reprendra ce principe de relativité (tous les systèmes inertiels "galiléens"sont équivalents" et les expériences de mécanique et d'optique doivent être les mêmes, ceci ne permettant pas de déterminer un référentiel qui serait privilégié) et montrera qu'il implique les transformations que Lorentz avait introduit empiriquement.

    Je suppose que Lorentz a été convaincu par cette approche, pas forcément tout de suite, l'article d'Einstein ayant été peu compris à l'époque.
    Cordialement

  10. #9
    mtheory

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Bonjour,

    En quelle année ?
    Tout de suite, il a même fait plusieurs publications sur la théorie de la relativité générale, montrant clairement qu'il en avait rien à foutre de la théorie de l'éther de Lorentz qui serait soi-disant plus mieux bien que la théorie de la relativité d'Einstein https://en.wikisource.org/wiki/On_Ei...of_gravitation
    “I'm smart enough to know that I'm dumb.” Richard Feynman

  11. #10
    Archi3

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Citation Envoyé par externo Voir le message

    Pour les paradoxes, si il y en a. L'absence d'un présent universel est un énorme paradoxe même si ce n'est pas un paradoxe mathématique.
    tu sembles confondre "paradoxe" et "résultat contraire à l'intuition de la vie de tous les jours" ...

    Donc si à faible échelle on a l'impression que la terre est plate il faut se passer de l'hypothèse qu'elle est ronde parce que la terre plate fait les mêmes prédictions ?
    l'interprétation de Lorentz ou d'Einstein ne donnent pas les mêmes prédictions "aux faibles échelles", elles sont parfaitement équivalentes avec toutes les échelles, ce qui n'est évidemment pas le cas de la terre plate. La seule différence est que Lorentz postule qu'un des référentiels galiléens est particulier (en contradiction avec le principe de Galilée), sauf qu'aucune expérience n'est capable de dire lequel c'est.

    A moins que toi qui sembles avoir des vues pénétrantes sur le sujet , tu sois capable de nous le dire?

  12. #11
    mach3
    Modérateur

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Pour information, externo est exclu du forum. Mieux vaut donc éviter de poser des questions auxquelles il ne peut matériellement pas répondre.

    mach3, pour la modération
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  13. #12
    Archi3

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    ah ok je ne suis pas encore tout à fait au point avec les codes couleurs . Ben ça servira si un de ses disciples repasse par là !

  14. #13
    Nicophil

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    It is not necessary to give up entirely even the ether. Many natural philosophers find satisfaction in the idea of a material intermediate substance in which the vibrations of light take place, and they will very probably be all the more inclined to imagine such a medium when they learn that, according to the Einstein theory, gravitation itself does not spread instantaneously, but with a velocity that at the first estimate may be compared with that of light. Especially in former years were such interpretations current and repeated attempts were made by speculations about the nature of the ether and about the mutations and movements that might take place in it to arrive at a clear presentation of electro-magnetic phenomena, and also of the functioning of gravitation. In my opinion it is not impossible that in the future this road, indeed abandoned at present, will once more be followed with good results, if only because it can lead to the thinking out of new experimental tests. Einstein's theory need not keep us from so doing; only the ideas about the ether must accord with it.
    Nevertheless, even without the color and clearness that the ether theories and the other models may be able to give, and even, we can feel it this way, just because of the soberness induced by their absence, Einstein's work, we may now positively expect, will remain a monument of science; his theory entirely fulfills the first and principal demand that we may make, that of deducing the course of phenomena from certain principles exactly and to the smallest details. It was certainly fortunate that he himself put the ether in the background; if he had not done so, he probably would never have come upon the idea that has been the foundation of all his examinations.


    Il n'est pas même nécessaire d'abandonner entièrement l'éther. De nombreux philosophes de la nature trouvent satisfaction dans l'idée d'une substance intermédiaire matérielle dans laquelle se produisent les vibrations de la lumière, et ils seront très probablement d'autant plus enclins à imaginer un tel milieu lorsqu'ils apprendront que, selon la théorie d'Einstein, la gravitation elle-même ne se propage pas instantanément, mais avec une vitesse qui, à première estimation, peut être comparée à celle de la lumière. Surtout dans les années passées, de telles interprétations étaient courantes et des tentatives répétées ont été faites par des spéculations sur la nature de l'éther et sur les mutations et les mouvements qui pourraient s'y produire pour arriver à une présentation claire des phénomènes électro-magnétiques, et aussi du fonctionnement de la gravitation. A mon avis, il n'est pas impossible qu'à l'avenir cette voie, effectivement abandonnée à l'heure actuelle, sera à nouveau suivie avec de bons résultats, ne serait-ce que parce qu'elle peut conduire à imaginer de nouveaux essais expérimentaux. La théorie d'Einstein ne doit pas nous empêcher de le faire ; par contre, les idées sur l'éther doivent s'y accorder.

    Néanmoins, même sans la couleur et la clarté que peuvent donner les théories de l'éther et les autres modèles, et même, on peut le sentir ainsi, rien qu'à cause de la sobriété induite par leur absence, l'œuvre d'Einstein, on peut désormais s'y attendre, restera un monument de la science ; sa théorie remplit entièrement la première et principale exigence que l'on peut faire : celle de déduire de certains principes exactement le cours des phénomènes dans les moindres détails. C'était certainement une chance qu'il ait lui-même mis l'éther en arrière-plan : s'il ne l'avait pas fait, il ne serait probablement jamais tombé sur l'idée qui a été au fondement de tous ses examens.

    Extrait de https://en.wikisource.org/wiki/The_E..._of_Relativity (1920). Lorentz est mort 8 ans plus tard sans avoir abjuré.
    Dernière modification par Nicophil ; 02/06/2022 à 15h12.
    La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.

  15. #14
    Deedee81

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Salut,

    Merci pour cette référence Nicophil.

    A noter que Penthode a signalé Occam. Mais il n'y a pas que ça. Il est tout à fait possible de choisir de formuler les théories avec éther. En veillant à ce que ce soit non réfutable. Il suffit de choisir des référentiels absolu (par convention ou selon certains critères plus ou moins arbitraires). Mais ce n'est pas nécessairement une bonne idée. Un bon exemple est l'excellent livre d'introduction à l'électrodynamique quantique de Cohen-Tanoudji. Son but est essentiellement le traitement des interactions lumière - atome et donc il choisi une jauge électromagnétique bien adaptée : la jauge de Coulomb. Celle-ci est non relativiste puisqu'elle nécessite le choix d'un référentiel particulier. Bien que fondamentalement la théorie est identique, elle reste relativiste (une tâche qu'il réaliste dans le bouquin est de le montrer !). Par contre à basse énergie : la théorie est beaucoup plus simple (pas seulement l'électromagnétisme mais aussi la formulation quantique).

    Il n'empêche qu'il consacre un chapitre à la formulation en jauge de Lorentz car, comme il le dit, il est impossible de travailler dans le cas des très grande énergie dans la jauge de Coulomb. En fait, si, c'est possible puisque la théorie est équivalente..... mais faut juste être cinglé pour faire ça tant il y aurait des complications. Déjà que la théorie des perturbations pose des difficultés de cet ordre, inutile d'en rajouter

    Donc, le choix d'une formulation donnée, que ce soit de la RR, de la RG, de la MQ, de la théorie quantique des champs :
    - obéit aux règles scientifiques habituelles (la théorie doit être en accord avec l'expérience)
    - obéit au rasoir d'Occam (on ne va pas s'encombrer de chose en trop)
    mais pas que :
    - il faut que la théorie puisse être utilisable et adaptée aux besoins !!!! Il n'est pas rare d'ailleurs d'avoir plusieurs formulations pour ça (un exemple classique : les équations newtoniennes et la mécanique analytique)
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  16. #15
    mtheory

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Lorentz est mort 8 ans plus tard sans avoir abjuré.
    Le fait qu'il ait contribué à la théorie de la relativité générale est de facto une preuve d'abjuration, ce texte ne dit rien de plus ni de moins que celui d'Einstein lui-même sur les rapports entre la notion générale d'éther et sa théorie de la relativité https://en.wikisource.org/wiki/Ether..._of_Relativity

    What is fundamentally new in the ether of the general theory of relativity as opposed to the ether of Lorentz consists in this, that the state of the former is at every place determined by connections with the matter and the state of the ether in neighbouring places, which are amenable to law in the form of differential equations; whereas the state of the Lorentzian ether in the absence of electromagnetic fields is conditioned by nothing outside itself, and is everywhere the same. The ether of the general theory of relativity is transmuted conceptually into the ether of Lorentz if we substitute constants for the functions of space which describe the former, disregarding the causes which condition its state. Thus we may also say, I think, that the ether of the general theory of relativity is the outcome of the Lorentzian ether, through relativation.

    As to the part which the new ether is to play in the physics of the future we are not yet clear. We know that it determines the metrical relations in the space-time continuum, e.g. the configurative possibilities of solid bodies as well as the gravitational fields; but we do not know whether it has an essential share in the structure of the electrical elementary particles constituting matter. Nor do we know whether it is only in the proximity of ponderable masses that its structure differs essentially from that of the Lorentzian ether; whether the geometry of spaces of cosmic extent is approximately Euclidean. But we can assert by reason of the relativistic equations of gravitation that there must be a departure from Euclidean relations, with spaces of cosmic order of magnitude, if there exists a positive mean density, no matter how small, of the matter in the universe. In this case the universe must of necessity be spatially unbounded and of finite magnitude, its magnitude being determined by the value of that mean density.

    If we consider the gravitational field and the electromagnetic field from the standpoint of the ether hypothesis, we find a remarkable difference between the two. There can be no space nor any part of space without gravitational potentials; for these confer upon space its metrical qualities, without which it cannot be imagined at all. The existence of the gravitational field is inseparably bound up with the existence of space. On the other hand a part of space may very well be imagined without an electromagnetic field; thus in contrast with the gravitational field, the electromagnetic field seems to be only secondarily linked to the ether, the formal nature of the electromagnetic field being as yet in no way determined by that of gravitational ether. From the present state of theory it looks as if the electromagnetic field, as opposed to the gravitational field, rests upon an entirely new formal motif, as though nature might just as well have endowed the gravitational ether with fields of quite another type, for example, with fields of a scalar potential, instead of fields of the electromagnetic type.

    Since according to our present conceptions the elementary particles of matter are also, in their essence, nothing else than condensations of the electromagnetic field, our present view of the universe presents two realities which are completely separated from each other conceptually, although connected causally, namely, gravitational ether and electromagnetic field, or — as they might also be called — space and matter.

    Of course it would be a great advance if we could succeed in comprehending the gravitational field and the electromagnetic field together as one unified conformation. Then for the first time the epoch of theoretical physics founded by Faraday and Maxwell would reach a satisfactory conclusion. The contrast between ether and matter would fade away, and, through the general theory of relativity, the whole of physics would become a complete system of thought, like geometry, kinematics, and the theory of gravitation. An exceedingly ingenious attempt in this direction has been made by the mathematician H. Weyl; but I do not believe that his theory will hold its ground in relation to reality. Further, in contemplating the immediate future of theoretical physics we ought not unconditionally to reject the possibility that the facts comprised in the quantum theory may set bounds to the field theory beyond which it cannot pass.

    Recapitulating, we may say that according to the general theory of relativity space is endowed with physical qualities; in this sense, therefore, there exists an ether. According to the general theory of relativity space without ether is unthinkable; for in such space there not only would be no propagation of light, but also no possibility of existence for standards of space and time (measuring-rods and clocks), nor therefore any space-time intervals in the physical sense. But this ether may not be thought of as endowed with the quality characteristic of ponderable media, as consisting of parts which may be tracked through time. The idea of motion may not be applied to it.
    Dernière modification par mtheory ; 02/06/2022 à 16h29.
    “I'm smart enough to know that I'm dumb.” Richard Feynman

  17. #16
    mtheory

    Re : Les paradoxes de la relativité évités grâce à la théorie de Lorentz

    Citation Envoyé par mtheory Voir le message

    As to the part which the new ether is to play in the physics of the future we are not yet clear. We know that it determines the metrical relations in the space-time continuum, e.g. the configurative possibilities of solid bodies as well as the gravitational fields; but we do not know whether it has an essential share in the structure of the electrical elementary particles constituting matter. Nor do we know whether it is only in the proximity of ponderable masses that its structure differs essentially from that of the Lorentzian ether; whether the geometry of spaces of cosmic extent is approximately Euclidean. But we can assert by reason of the relativistic equations of gravitation that there must be a departure from Euclidean relations, with spaces of cosmic order of magnitude, if there exists a positive mean density, no matter how small, of the matter in the universe. In this case the universe must of necessity be spatially unbounded and of finite magnitude, its magnitude being determined by the value of that mean density.

    If we consider the gravitational field and the electromagnetic field from the standpoint of the ether hypothesis, we find a remarkable difference between the two. There can be no space nor any part of space without gravitational potentials; for these confer upon space its metrical qualities, without which it cannot be imagined at all. The existence of the gravitational field is inseparably bound up with the existence of space. On the other hand a part of space may very well be imagined without an electromagnetic field; thus in contrast with the gravitational field, the electromagnetic field seems to be only secondarily linked to the ether, the formal nature of the electromagnetic field being as yet in no way determined by that of gravitational ether. From the present state of theory it looks as if the electromagnetic field, as opposed to the gravitational field, rests upon an entirely new formal motif, as though nature might just as well have endowed the gravitational ether with fields of quite another type, for example, with fields of a scalar potential, instead of fields of the electromagnetic type.

    Since according to our present conceptions the elementary particles of matter are also, in their essence, nothing else than condensations of the electromagnetic field, our present view of the universe presents two realities which are completely separated from each other conceptually, although connected causally, namely, gravitational ether and electromagnetic field, or — as they might also be called — space and matter.

    Of course it would be a great advance if we could succeed in comprehending the gravitational field and the electromagnetic field together as one unified conformation. Then for the first time the epoch of theoretical physics founded by Faraday and Maxwell would reach a satisfactory conclusion. The contrast between ether and matter would fade away, and, through the general theory of relativity, the whole of physics would become a complete system of thought, like geometry, kinematics, and the theory of gravitation. An exceedingly ingenious attempt in this direction has been made by the mathematician H. Weyl; but I do not believe that his theory will hold its ground in relation to reality. Further, in contemplating the immediate future of theoretical physics we ought not unconditionally to reject the possibility that the facts comprised in the quantum theory may set bounds to the field theory beyond which it cannot pass.

    Recapitulating, we may say that according to the general theory of relativity space is endowed with physical qualities; in this sense, therefore, there exists an ether. According to the general theory of relativity space without ether is unthinkable; for in such space there not only would be no propagation of light, but also no possibility of existence for standards of space and time (measuring-rods and clocks), nor therefore any space-time intervals in the physical sense. But this ether may not be thought of as endowed with the quality characteristic of ponderable media, as consisting of parts which may be tracked through time. The idea of motion may not be applied to it. [/I]
    On comprend l'admiration d'Einstein pour Lorentz quand on compare avec https://en.wikisource.org/wiki/Consi...on_Gravitation qui date de.... 1900 !
    Dernière modification par mtheory ; 02/06/2022 à 16h33.
    “I'm smart enough to know that I'm dumb.” Richard Feynman

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