mesure de la valeur de la gravité

[BboCurieuxDeTous]

Bonjour

J'imagine (peut-être à tort) que pour concevoir, une sonde à mettre en orbite autour d'un astre, un rover à faire rouler sur un astre..., la connaissance de la valeur de la gravité de cet astre doit être connue précisément.

Comment connaitre la valeur de la gravité de cet astre, sans faire des mesures sur l'astre lui même ?

Peut ont simplement déduire cette valeur de la connaissance de la densité et la composition de l'astre ? si oui, cela est il aussi précis que mesure sur place.

Par exemple pour Mars, connaissions nous la valeur de sa gravité avant les 1er envoies de sonde autour de l'astre ?

Bon dimanche.
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[yves95210]

Salut,

Par exemple pour Mars, connaissions nous la valeur de sa gravité avant les 1er envoies de sonde autour de l'astre ?

Mars a des satellites naturels, Phobos et Deimos, découverts dès le 19e siècle (1877). L'observation de leurs orbites a dû permettre de calculer la masse de Mars car la valeur de la constante gravitationnelle G était connue avec une assez bonne précision depuis l'expérience de Cavendish.
Mais même sans connaître la valeur de G, il aurait été au moins possible de calculer le rapport entre la masse de Mars et celle de la Terre, et connaissant leurs rayons respectifs, d'en déduire le rapport entre la gravité de surface de Mars et celle de la Terre.

[Lansberg]

Bonjour,

la valeur de la pesanteur, g, à la surface de Mars était connue avant les missions astronautiques. Connaissant la masse, M, de la planète et le rayon moyen, R, on en déduit g = G.M / R^2 avec G, la constante de gravitation.
La masse de Mars a été déterminée grâce à ses satellites, avec une bonne précision, en 1924.
Connaissant l'aplatissement de la planète et sa période de rotation, on peut aussi calculer la valeur de g à différentes latitudes grâce au théorème de Clairaut.

[Deedee81]

Salut,

Notons aussi que dans tous les cas on a d'abord envoyé des sondes survoler (ou avec mise en orbite) autour des différents corps. Plusieurs fois même. Avant de se jeter à l'eau et d'atterrir (enfin, façon de parler, y a pas beaocup d'eau sur Mars ).

Par exemple Venus n'a pas de satellite et son atmosphère est épaisse et opaque. Mais outre des mesures par radars, plusieurs sondes avaient survolés Vénus tant pour connaitre sa masse que pour mieux connaitre les conditions physiques locales : particulière épouvantable sur Vénus.

Enfin, les sondes n'ont pas besoin d'une précision diabolique pour atterir : elles ont surtout besoin de différents moyens de mesure pour savoir à quelle distance est le sol (et même s'il n'y a pas des obstacles comme des cailloux, impossibles à voir d'aussi loin (*)) et des rétroactions automatiques pour ajuster le ralentissement, la sortie des parachutes, etc....

(*) rappelons que lorsque Appolo 11 a atterri ils ont eut la mauvaise surprise de voir que le terrain était chaotique et on continue un moment avant d'alunir : il ne leur restait presque plus de carburant (autre que celui prévu pour repartir évidemment). La la mesure c'était les yeux et la rétroaction humaine

[A voir en vidéo sur Futura]

[yves95210]

Notons aussi que dans tous les cas on a d'abord envoyé des sondes survoler (ou avec mise en orbite) autour des différents corps.

Oui, mais il est quand-même préférable de connaître la masse de la planète au préalable histoire de pouvoir calculer les paramètres de mise en orbite.

Par exemple Venus n'a pas de satellite et son atmosphère est épaisse et opaque. Mais outre des mesures par radars, plusieurs sondes avaient survolés Vénus tant pour connaitre sa masse que pour mieux connaitre les conditions physiques locales : particulière épouvantable sur Vénus.

Mais même en l'absence de satellite il est possible de déterminer approximativement la masse d'une planète en fonction des perturbations qu'elle entraîne sur les orbites de ses voisines.
Ainsi Le Verrier a pu estimer la masse de Vénus dès 1843 à partir des perturbations de l'orbite de Mercure (sauf que, faute de connaître la relativité générale, il a dû conjecturer l'existence d'une autre planète plus proche du Soleil pour expliquer la précession de Mercure...). Cependant, son estimation de la masse de Vénus était correcte à quelques % près. Cf. son article "Recherches sur l'orbite de Mercure et sur ses perturbations. Détermination de la masse de Vénus et du diamètre du Soleil", dans le Journal de mathématiques pures et appliquées de 1843.

[Deedee81]

Oui, mais il est quand-même préférable de connaître la masse de la planète au préalable histoire de pouvoir calculer les paramètres de mise en orbite.

Ah oui, très juste. Et là même à 10% près c'est bon.

Mais même en l'absence de satellite il est possible de déterminer approximativement la masse d'une planète en fonction des perturbations qu'elle entraîne sur les orbites de ses voisines.

Bien vu aussi ça, j'aurais dû y penser.

[BboCurieuxDeTous]

Merci a tous !