Bjr, Quand ont dit que l'univers est homogène, ont parle "aussi" de la répartition de la masse dans l'univers ? Deuxième question : les galaxies au frontière de notre univers observable sont elles différentes de celles qu'on observe plus proche de nous ? Merci.
Envoyé par Jmlesfrites
L'homogénéité de l'univers concerne à la fois sa densité et sa composition chimique (et bien sûr les lois de la Physique). Pour aboutir à l'hypothèse cosmologique il faut additionner l'hypothèse d'isotropie : la taux d'expansion est le même dans toutes les directions, et de façon générale il n'y a pas de direction privilégiée dans l'univers, comme ce serait le cas s'il était en rotation, par exemple.
Bien entendu, l'univers local n'est pas (ou plus) homogène, ni isotrope. La matière s'est structurée en : amas, galaxies, étoiles, planètes... et tout ça est animé de rotation depuis l'échelle galactique jusqu'à l'échelle planétaire. Mais si on moyenne sur une maille d'univers suffisamment vaste, l'univers apparait bien sembable en toutes ses parties. Et surtout, quand on l'observe suffisamment tôt, quand il a émis son "premier cri" lumineux avec le rayonnement de fond cosmologique, on mesure une isotropie en température aussi bonne que ΔT/T ~ 10-5. L'univers se structure avec le temps, mais il a commencé extrêmement homogène, ce n'est plus une hypothèse mais un fait mesuré.
Les galaxies qu'on observe au frontière de l'Univers observable à des redshift très élevés (grâce au JWST notamment) sont observées dans leur prime jeunesse : elles ressemblent aux galaxies qui nous entourent comme un enfant ressemble à un vieillard. C'est justement l'observation de ces différences qui nous renseigne sur l'évolution des galaxies.
Dernière modification par Gilgamesh ; 13/03/2024 à 19h57.
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Mérci Mr Gilgamesh
Si je comprends bien cette homogénéité a notre échelle est négligeable mais prend de l'ampleur plus les échelles sont grandes, dites moi ? PS: peut on se passé du temps dàns une démonstration physique ? Merci
Salut,
Oui et c'est même évident : à notre échelle, disons celle du système solaire, il y a des planètes, le soleil, plein de vides entre-eux. C'est pas du tout homogène.
Bon, c'est très hors sujet mais la question est intéressante.
Ca dépend de la démonstration (et donc du problème à résoudre). En mécanique statique, en électrostatique.... le temps n'intervient pas. En physique harmonique (comme les ondes sinusoïdales) on passe par une transformation de Fourier, hop une petite simplification et le temps n'apparait plus dans les équations.
Autre exemple, en mécanique quantique : résoudre l'équation de Schrödinger dépendante du temps peut être très difficile (la plupart du temps, même dans des situations simples, il faut passer par de grosses approximation ou du calcul numérique). On résout surtout les cas "stationnaires" : l'équation se factorise en partie spatiale et temporelle, la partie temporelle est assez triviale et il reste la partie spatiale (plus ou moins complexe, si c'est assez simple pour un oscillateur harmonique ça peut être fort compliqué dans d'autre cas, comme l'atome d'hydrogène : bonjour les harmoniques sphériques, les polynomes le Laguerre, etc.... Les calculs sont très lourds)
Enfin, plus proche du sujet ici : quand on observe l'univers, le temps n'est pas toujours un paramètre pertinent car on a une vue assez statique de l'univers. L'évolution de l'univers, des galaxies, des étoiles,... c'est souvent très long par rapport à notre échelle (mais pas toujours, l'explosion d'une supernovae, la courbe de luminosité dure quelques jours). Si j'observe Pluton que que je veux le décrire, m'en fout du temps. Mais si je veux étudier les orbites des astéroïdes là faut bien tenir compte du temps !
Dernière modification par Deedee81 ; 11/03/2024 à 08h46.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Pour donner une idée de ce à quoi ressemble l'univers à grande échelle.
https://www.futura-sciences.com/scie...ealisee-93525/
Parcours Etranges
Merci, me taper pas sur le doigts mais à vu d'œil comme ça ça ressemble beaucoup au fond diffus cosmologique
Salut,
On va pas taper, et c'est bien normal, tu as raison. Les fluctuations du fond diffus sont dû aux inhomogénéités. Et il est rassurant de voir qu'une simulation de l'évolution de l'univers donne quelque chose de semblable(mais il faut tout les ingrédients : matière et gravité, matière noire, énergie noire, et là ça colle)
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Notons que ça colle bien aussi avec la répartition des galaxies observées (donc pas une simu) mais c'est plus difficile à cartographier.
Mais ça avance bien. Comme le montre cet article (payant) sur les "vides cosmiques" (donc les parties sombres pour l'image ci-dessus) : https://www.pourlascience.fr/sd/cosm...vers-26022.php
on est passé d'une dizaine de vides observées à 6000 si ma mémoire est bonne (grâce aux campagnes de cartographie actuelle) et on en a environ 10%.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Merci.
