Les leçons de l'histoire ne me semblent pas prêcher en faveur d'une autre solution en effet.
Il reste beaucoup d'incertitudes évidemment. en particulier sur le détail des flux de carbone dans la biomasse (cf une brève récente sur FS http://www.futura-sciences.com/fr/si...n-cause_12215/) mais ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que ces flux sont globalement équilibrés depuis belle lurette. Le seul stockage permanent (à échelle géologique) est celui des carbonates.Ensuite, la véritable question pour le réchauffement climatique, qui ne semble pas avoir été mentionnée dans cette discussion, est le stockage naturel du CO2. Où va le CO2 émis, à quel rythme sort-il de l'atmosphère, quelle est la capacité à terme des stockages naturels?
De deux choses l'une.
Soit le stockage naturel est tel que, lorsque tout le fossile sera consommé, le taux de CO2 dans l'atmosphère reste très élevé. Dans ce cas consommer le fossile lentement ou rapidement ne change pas grand chose. Juste le temps qu'aura l'humanité pour s'adapter au climat futur...
Soit la capacité de stockage naturel est suffisante pour absorber tout le CO2 d'origine fossile, et c'est l'insuffisance du rythme de transfert entre l'atmosphère et ce stockage qui cause l'augmentation de CO2 atmosphérique. C'est seulement dans ce cas que ralentir la conso de fossile (i.e. l'adapter à la vitesse de transfert!) peut avoir une rationalité.
Sinon, l'incertitude sur la répartition des sources et puits a beau être grande, il n'en reste pas moins que la capacité globale de stockage du carbone ne dépase pas la moitié des émissions annuelles (c'est, en gros, l'augmentation annuelle de la concentration en CO2 de l'atmosphère) . En conséquence, je ne vois pas comment s'arrêterait l'augmentation de la teneur de l'atmosphère en CO2 (et autres GES) . On peut bien sûr rêver à un effet de seuil salutaire qui viendrait à se déclencher de façon miracukeuse mais ce que l'on sait ne va pas dans ce sens là mais au contraire dans l'autre sens, cad dans celui de rétroactions positives.
Les scenarios de type A2 sont basés sur l'hypothèse d'une consommation d'énergies fossiles croissante sans tenir compte de la limitation des réservesQuestion incidente: y-a-t-il des modèles de l'atmosphère et l'hydrosphère stationnaires sous l'hypothèse d'une quantité de CO2 à stocker correspondant la consumation de la totalité des réserves fossiles connues? En particulier quel est l'état de l'océan dans ce cas?
Cordialement,
connues à ce jour. Ce scénario conduit au réchauffement max en 2100 et par la suite. Dans cette hypothèse, la disparition de la calotte Groenlandaise est inéluctable et se produit (hors phénomènes de fluage) dans les qq siècles à venir.
Aucun scénario ne conduit à un "runaway greenhouse" sauf à imaginer des réserves sans commune mesure avec ce qui est possible .
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