Beaucoup plus proche de nous.
La "découverte" des vagues scélérates en 1995 par les scientifiques :
http://ma-tvideo.france3.fr/video/iLyROoaft1sH.html
Il a bien fallu remettre en question le modèle linéaire de formation des vagues.
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Beaucoup plus proche de nous.
La "découverte" des vagues scélérates en 1995 par les scientifiques :
http://ma-tvideo.france3.fr/video/iLyROoaft1sH.html
Il a bien fallu remettre en question le modèle linéaire de formation des vagues.
Frédéric Brown (http://fr.wikipedia.org/wiki/Frederic_Brown) était un auteur de SF américain, qui écrivait de la SF, disons, intelligente, souvent sous forme de parodies.
Je n'ai pas lu le texte dont parle tomf2, mais j'ai donc un préjugé favorable envers l'auteur.
Il est plus facile de briser un atome qu'un préjugé (Einstein)
Dans un certain cadre, oui; celui de 'experiment' justement. C'est un petit texte hilarant, basé sur un paradoxe qui démontre en une page 1/2 que expérimenter une chose peut conduire à la fin de l'univers, et que donc, la stricte conaissance Aristotélicienne de l'être vaut infiniment mieux qu'expérimenter quoi que ce soit pour formuler des hypothèses.
Aristote est mort en -322, Frederick Brown n'a pas 400 ans de retard, mais 2330 ans de retard, oui, vu sous cet angle c'est irréfutable.
L'auteur d'origine demandait une expérience. Or Einstein est un théoricien. Il n'a pas mené d'expérience par lui même. Et celle qui a vérifiées sa théorie portait sur un phénomène physique discret (la déviation de la lumière lors d'une eclipse) sans conséquence pour le vulgus pecum. Cette expérience n'a rien révolutionné, la théorie s'en était chargée peu avant.
Hello tout le mondeUn élément surprenant en histoire des sciences est que pendant très longtemps elle a évolué sans expérience, mais uniquement par l'observation et la réflexion. L'expérience était considérée comme artificielle et faisait observer des phénomènes qui n'existait pas. Des systèmes ont pu parfois être construits, mais ils avaient un but pratique et pas expérimental (comme les sphère armillaires ou le système de Ptolémé.)
La première expérience que je connaisse (mais il est possible que j'en oublie) est celle menée par Michel Servet qui a mis en évidence la petite circulation sanguine. Ce scientifique a construit un véritable système expérimental pour faire circuler le sang dans un cadavre de porc.
Je pense que cette expérience a donc chamboulé quelque chose : la science elle même, en y introduisant la méthode expérimentale.
Pour la petite histoire, la publication de son expérience a amené le scientifique au bucher. Il avait commis l'erreur de mêler science et religion.
Michel Servet a été brûlé autant pour sa théologie dissidente, qui mettait en fureur l'Inquisition autant que Calvin, que pour ses expériences : http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Servet
Cela dit, tu as raison de souligner l'apparition de la science expérimentale, c'est une vraie révolution. Comme tu le suggères, la science antique et médiévale restait largement spéculative, et le mot "science", lui-même, désignait plus globalement le savoir, conformément à sa racine latine.
Servet est éxécuté en 1553. Galilée nait 11 ans plus tard, et c'est bien dans la deuxième moitié du XVIème siécle que commence à se développer la science expérimentale...
Il est plus facile de briser un atome qu'un préjugé (Einstein)
En fait, la pensée Aristotélicienne a perdurée jusqu'au 16eme siécle......
Mais grâce à Gallilée et Newton, cette interprétation de la nature fut abondonnée, donc il a bien 400 ans de retard.....
Toute théorie scientifique majeure « remet tout en question ». Darwin prouve que l’homme, considéré jusque-là comme fabriqué par Dieu lui-même, est plutôt le fruit de l’évolution. Einstein nous prouve que l’espace et le temps ne sont plus tout à fait ces cadres à priori de Kant qui paraissent si évidents à nous. Pasteur prouve que nos maladies sont causées par des animalcules et non par la putréfaction ou l’action des sorciers. Galilée montre que la terre n’est pas le centre du monde… Bref, à toute nouvelle théorie correspond un chamboulement de tout ce à quoi reposaient les anciennes certitudes. C’est d’ailleurs là la caractéristique essentielle des grandes théories scientifiques, celles qui suscitent de vifs débats, voire une violente hostilité.
On se rappelle les terribles mots du grand Max Planck qui regrettait qu’une nouvelle vérité ne triomphe pas en convaincant ses détracteurs, mais parce que les hommes étant mortels, ces détracteurs sont appelés à mourir et que de nouvelles générations, moins impliquées dans les connaissances anciennes, de l’adopter.
Maintenant, quant à la différence entre théorie et expérience, je ne vois pas très bien sa pertinence dans notre thématique pour une raison simple : toute expérience se fait dans le cadre d’un corpus initial de connaissance, utilisant des instruments de mesures et des interprétations qui en sont issus. Par suite, il n’existe pas une vision du monde indépendante d’une théorie scientifique, aussi fruste soit-elle. Et c’est avec les lunettes de cette théorie que nous le regardons, le mesurons, l’interprétons. Les deux ne sont donc pas dissociables, mais comme dans un organisme qui évolue ensemble avec tous ses organes, ils doivent coévoluer.
Ne pourrait-on pas dire plutôt que la Science moderne, en général, remet en question toutes sortes de savoirs anciens ? ... "Science moderne" devant s'entendre ici comme prenant son essor aux 16-17ème siècles, comme cela est discuté par ailleurs.Toute théorie scientifique majeure « remet tout en question ». Darwin prouve que l’homme, considéré jusque-là comme fabriqué par Dieu lui-même, est plutôt le fruit de l’évolution. Einstein nous prouve que l’espace et le temps ne sont plus tout à fait ces cadres à priori de Kant qui paraissent si évidents à nous. Pasteur prouve que nos maladies sont causées par des animalcules et non par la putréfaction ou l’action des sorciers. Galilée montre que la terre n’est pas le centre du monde… Bref, à toute nouvelle théorie correspond un chamboulement de tout ce à quoi reposaient les anciennes certitudes. C’est d’ailleurs là la caractéristique essentielle des grandes théories scientifiques, celles qui suscitent de vifs débats, voire une violente hostilité.
On se rappelle les terribles mots du grand Max Planck qui regrettait qu’une nouvelle vérité ne triomphe pas en convaincant ses détracteurs, mais parce que les hommes étant mortels, ces détracteurs sont appelés à mourir et que de nouvelles générations, moins impliquées dans les connaissances anciennes, de l’adopter.
Maintenant, quant à la différence entre théorie et expérience, je ne vois pas très bien sa pertinence dans notre thématique pour une raison simple : toute expérience se fait dans le cadre d’un corpus initial de connaissance, utilisant des instruments de mesures et des interprétations qui en sont issus. Par suite, il n’existe pas une vision du monde indépendante d’une théorie scientifique, aussi fruste soit-elle. Et c’est avec les lunettes de cette théorie que nous le regardons, le mesurons, l’interprétons. Les deux ne sont donc pas dissociables, mais comme dans un organisme qui évolue ensemble avec tous ses organes, ils doivent coévoluer.
Là où la Science parle, comme tu le dis, les savoirs anciens n'ont d'autre choix que disparaitre, ou devenir complices d'un obscurantisme plus ou moins clair.
Mais la Science elle-même ne fournit pas de vérités intangibles. Elle se remet elle-même en permanence en question, c'est précisément pour ça qu'elle est efficace, et qu'elle remet en question le "tout (... ce qui est admis par les gens)".
... Au risque du hors-sujet sur ce fil en particulier.
Il est plus facile de briser un atome qu'un préjugé (Einstein)