Tu as raison, essayons de définir ce dont on parle.
C'est comme l'intelligence, tu peux bien en donner une définition que tu veux ! Le Bhoutan a défini un "bonheur national brut", sur lequel il est sûrement bien mieux placé que pour le PIB.Envoyé par pi-r2
Le problème, c'est que ce n'est pas en adaptant la définition qu'on change la réalité. SI on définit le niveau de vie avec les critères actuels des économistes, alors ce niveau de vie est mesurable par le PIB, et il est en pratique corrélé avec la consommation énergétique. Tu peux changer de définition si ça t'arrange, mais la réalité vécue sera la même.
Ce que disent les "Cassandre" (qui a eu bien raison de prédire la chute de Troie, bien que personne ne l'aie crue, au passage !), c'est que le mode de vie actuel, évalué avec les critères actuels, a toutes les chances de décroître fortement, ce qui aura des implications pratiques tout à fait réelles : une paupérisation générale de la société, entraînant un "décalage" de la courbe de répartition des niveaux de vie vers le bas : de moins en moins de gens pourront partir en vacances, se payer une voiture, voire se chauffer, et au pire manger. Ceux qui sont a la rue seront moins aidés par les services sociaux, car l'Etat sera moins riche, ceux qui ont de la peine à boucler leur budget risquent de se retrouver à la rue, ceux qui vivent assez bien risquent d'avoir du mal à boucler leur budget ou se retrouveront au chomage, etc...
On peut voir cette situation en se rejouissant qu'il y ait moins de particules émises par les diesels, ou que la montagne soit moins abimée par les remonte-pentes, ou que les avions abiment moins la couche d'ozone, ou qu'il y ait moins d'engrais dépensés pour nourrir des animaux dont la viande sera devenue plus chère! tout cela est probablement vrai, mais le "vécu intérieur" des gens qui devront se chauffer parcimonieusement pour arriver à boucler leur fin de mois, qui ne pourront plus partir en vacances, ou qui devront vendre leur maison pour compenser la baisse de leur retraite sera probablement assez insensible à ce genre d'arguments.
Ce que tu décris est un problème de répartition du gâteau. C'est effectivement une question importante, mais qui vient APRES une question plus importante :On peut acheter à quelqu'un une partie de son droit à émission si on veut conduire un gros 4x4 et lui simplement manger. Ca va même résoudre le problème de la pauvreté !
combien y a t il de gateau ?
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