Quel est le pourcentage hommes/femmes sur ce forum?
Et je ne pensais effectivement pas aux forums...
Merci Cendres pour le lien.
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
On ne sait pas, ce n'est pas dans le profil.
Il est faible, certes. Mais aucune des participantes que je sais être telles ne m'a laissé une impression exceptionnelle quand à l'usage de l'agressivité verbale. Alors que côté masculin, aisé de citer des cas extrêmes.
Je sais bien... Je pense que les hommes ne sont pas en reste dans l'agressivité verbale publique... quand il n'ont que ça de possible ! Ce qui rend les relations écrites à la fois intéressantes sur le sujet, et non représentatives de la vie courante.Et je ne pensais effectivement pas aux forums...
Dernière modification par Amanuensis ; 10/09/2012 à 17h38.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Bonjour,
le Professeur de sciences criminelles Robert Cario de l'Université de Pau conclut ceci dans son article "la résistance des femmes au crime, aspects criminologiques" :
2. La pertinence de la socialisation différentielle des femmes
La criminologie, comme les autres sciences, a longtemps nié aux rôles sociaux attribués aux femmes et aux hommes la qualité de facteur, au plein sens du terme. Pourtant, dès 1898, E. Durkheim soulignait que la sous-représentation de la femme dans la criminalité était beaucoup plus un effet de causes sociales que de causes organiques. Quelques décennies plus tard, E.H. Sutherland et D.R. Cressey définissaient clairement les liens existant entre criminalité et rôles sociaux 23.
17. V. F. Digneffe, « Problèmes sociaux et représentations du crime et du criminel. De Howard (1777) à Engels (1845) », In C. Debuyst et al., Histoire des savoirs sur le crime et la peine, Tome 1, Univ. Montréal et Ottawa et Ed. De Boeck, 1995, pp. 137-212 et spé. p. 149 et s.
18. V. C. Lombroso, G. Ferrero, op. cit., p. 175 ; E. de Greeff, Introduction à la criminologie, Vandenplas, 1946, p. 170.
19. V. G. Heuyer, La criminologie féminine, In L’équipement en criminologie, Ed. A. Colin, 1965, p. 450 ; L. de Cataldo (Dir.), La criminalità femminile tra stereotipi culturali e malintese realtà, Ed. Cedam/Isisc, 1996, not. p. 317 et s.
20. V. R. Cario, Victimologie, op. cit., p. 115 et s. 21. J.A. Scutt, The myth of the ‘chivalry factor’ in female crime, In Australian Journal of Social Issues, vol. 14,
n° 1, 02/1979, p. 4.
22. V. Z. Luria, « Genre et étiquetage : l'effet Pirandello », In E. Sullerot (Dir.), Le fait féminin. Qu’est-ce qu’une femme ?, Ed. Fayard, 1978, pp. 233-242, et not. p. 236 ; C. Vidal, Nous avons tous des cerveaux différents, In Le Monde, 22 nov. 2007/24.
23. E.H. Sutherland, D.R. Cressey, Principes de criminologie, Ed. Cujas, 1966, p. 123.
6 © Robert Cario / La résistance des femmes au crime. Aspects criminologiques
Il faut attendre la fin des années 60 pour que de telles idées soient reprises et développées, avec force et conviction, à l'initiative quasi-exclusive de femmes criminologues 24. Leurs travaux s'inscrivent dans le droit fil des œuvres de Simone de Beauvoir en France, de Betty Friedan et Kate Millett aux Etats-Unis notamment, dont les thèses ont impulsé de manière déter- minante et irréversible la libération de la femme. Elles démontrent à l'évidence que l'enfermement social dans lequel vivent les femmes en général, imposé par les hommes, constitue bien un facteur explicatif de leur sous-représentation dans le phénomène criminel.
Quelles que soient les idéologies, l’enfermement social s'exprime dans la formule façonnée de longue date, mais d'actualité toujours aussi criante : fille, épouse ou mère. Une telle assignation émane du pouvoir masculin qui assure ainsi la pérennité de sa domination. La famille constitue le principal rouage de transmission des rôles féminin et masculin. C'est affirmer l'importance de l'éducation, de l'apprentissage car « on ne naît pas femme, on le devient » 25.
Mais une telle résistance positive des femmes au crime, en termes de rôles sociaux différentiels (fortement et sournoisement activée aujourd’hui encore autour des stéréotypes sexuels traditionnels26) doit aujourd’hui s’inscrire dans une approche transdisciplinaire affirmée. En effet, les processus complexes de socialisation qui s’échelonnent principalement de la petite enfance à la post-adolescence, devraient conduire à l’articulation harmonieuse « entre la construction d’une personnalité et la constitution d’une identité de groupe » 27.
Et concernant les filles plus particulièrement, les caractéristiques de socialisation propre à leur genre favorisent le développement d’une personnalité dont les traits psychologiques majeurs invitent principalement, à la manière de facteurs de protection à : l’affectivité épanouie, l’allocentrisme, la tolérance, la solidarité, toutes qualités de nature à inscrire ses comportements dans le réel et la durée.
De tels traits psychologiques prédisposent la femme à la symbolisation des affects douloureux en provenance de l’extérieur. L’aptitude plus grande des femmes à la reconnaissance des êtres qui l’environnent, à la négociation, à la (ré)conciliation l’écarte ainsi massivement, en premier lieu, des modes violents de règlement des différends. Si le conflit persiste, si l’inhibition de l’action devient trop douloureuse, sa résolution passera alors, assez généralement et en second lieu, par des comportements agressifs certes, mais retournés contre elle-même : somatisation, dépression, maladie mentale, tentative de suicide voire suicide. Il pourra s’agir encore, en troisième lieu, d’agressivité relationnelle, indirecte, extériorisée de manière généralement subtile par des comportements non pénalement répréhensibles mais aux conséquences néanmoins néfastes pour les victimes 28. Ce n’est que très exceptionnellement que la femme agressera directement, en dernier lieu, la source identifiée de la souffrance ressentie ou de la gratification escomptée d’origine fondamentale ou socio-culturelle, par un passage à l’acte criminel. De telles interactions entre l’apprentissage des rôles sociaux et la formation de
24. V. not. F. Heidensohn, Women and crime, Ed. Macmillan, London, 1985, pp. 160-176 ; R.J. Simon, Women and crime, DC Heath Company, 1975, pp. 11-32 ; C. Smart, Women, crime and criminology, a feminist critique, Routledge and Kegan Paul, 1976, pp. 66-76 ; C. Parent, Féminismes et criminologie, DeBoeck Université/Les Presses de l’Univ. d’Ottawa, 1998, 176 p. ; N. Lanctot, La délinquance féminine : l’éclosion et l’évolution, In M. Le Blanc et al. (Dir.), La criminologie empirique au Québec, Presses Univ. Montréal, 3è éd. 2003, pp. 421-467 ; M.A. Bertrand Les femmes et la criminalité, Athéna Ed., Coll. Criminologie, 2003, 209 p.
25. S. de Beauvoir, op. cit., Tome 1, p. 285 ; Comp. B. Cyrulnik, Mémoire de singe et paroles d'homme, Ed. Hachette, Coll. Pluriel, 1983, qui précise pertinemment que l’éthologue pourrait apporter un correctif important à la- dite formule : « on naît femme et on le devient ; au même titre que : on naît homme et on le devient », p. 189 et s. ; V. également les travaux fondamentaux de E. Gianini-Belotti, Du côté des petites filles, Ed. Des femmes, 1974, 259 p. ; R. Cario, op. cit., p. 68 et s.
26. V. not. E. Grangeray, Ce sexisme qui fait vendre, In Le Monde magazine, 21 nov. 2009, pp. 34-35 ; V. également A. Régnier-Loilier, L’arrivée d’un nouvel enfant modifie-t-elle la répartition des tâches domestiques au sein du couple, In Population et société, 2009-461, ined.fr).
27. V. J. de Munck, Le pluralisme des modèles de justice, In A. Garapon et D. Salas, La justice des mineurs, Ed. Bruylant/LGDJ, 1995, p. 109 et s.
28. Sur cette agressivité relationnelle très récemment analysée, V. not. P. Verlaan, M. Déry, J. Toupin, R. Pauze, L’agression indirecte : un indicateur d’inadaptation psychosociale chez les filles ?, In Criminologie, 2005-38-1, pp. 9- 37 ; K. Taylor, Perspectives traditionnelles et nouvelles pour comprendre et étudier l’agressivité chez les hommes et les femmes, In Forum. Recherche sur l’actualité correctionnelle, 2007-19-1, pp. 44-48.
© Robert Cario / La résistance des femmes au crime. Aspects criminologiques 7 la personnalité des femmes constituent l’explication la moins polémique, en l’état actuel des
connaissances, à la relative stabilité de leur moindre participation au crime.
Pour conclure provisoirement, le postulat selon lequel le petit nombre de femmes concernées par le crime enlèverait tout intérêt scientifique à en comprendre les raisons est proprement incongru ! Bien au contraire, en reprenant d’aussi célèbres slogans, on doit affirmer que « small is [still and nay more] so beautiful ». En effet, les développements qui précèdent invitent à la mise en œuvre de politiques de prévention du crime fondées sur les particularismes (et non les spécificités) de la socialisation différentielle des femmes. Seraient ainsi promues pour tous, quelque soit le genre, les valeurs de respect, d’amour de soi-même comme de l’autre, d’altruisme. Comme on l’apprend si bien aux filles, il devient urgent de l’enseigner aussi aux garçons.
Ne faisons pas d'angélisme, à mon avis c'est uniquement car il y a des modérateurs.Sur le forum, l'agressivité autre que verbale est très difficile... Pas fait de stats, mais sur la partie publique je n'ai pas remarqué de prépondérance féminine dans l'agression verbale, que ce soit directe ou par sous-entendu. Au contraire, me semble-t-il. Mais, bon, les participants ne sont pas représentatifs de l'espèce, et le domaine, somme toute limité, du forum se prête moins que la vie quotidienne à l'art des commérages et de la langue de vipère.
Bonjour,les développements qui précèdent invitent à la mise en œuvre de politiques de prévention du crime fondées sur les particularismes (et non les spécificités) de la socialisation différentielle des femmes. Seraient ainsi promues pour tous, quelque soit le genre, les valeurs de respect, d’amour de soi-même comme de l’autre, d’altruisme. Comme on l’apprend si bien aux filles, il devient urgent de l’enseigner aussi aux garçons.
La politique sociale permettant d'abolir la violence existe, je l'ai déjà écrit , c'est la coopérative en lieu et place de l’inhumaine spéculation qui semble avoir réussis (Habicoop, Marineleda ...).
Par exemple si la performance scolaire était mesuré à l'aune de la coopération avec une organisation scolaire coopérative, des classes coopérantes ... la place de chacun serait modelé par le lien social au lieu de l'être par la compétition qui ne peu qu'encourager la violence.
Imaginez qu'on transpose par exemple futura dans un monde virtuel et pourquoi pas avec la possibilité de s'exprimer avec sa propre voixSur le forum, l'agressivité autre que verbale est très difficile... Pas fait de stats, mais sur la partie publique je n'ai pas remarqué de prépondérance féminine dans l'agression verbale, que ce soit directe ou par sous-entendu. Au contraire, me semble-t-il. Mais, bon, les participants ne sont pas représentatifs de l'espèce, et le domaine, somme toute limité, du forum se prête moins que la vie quotidienne à l'art des commérages et de la langue de vipère.
pensez vous que le taux d'agressivité augmenterait ?
C'est un autre exemple de coopération puisqu'il y a une charte et que tout le monde a une voix
Les modérateurs étant les garants de la charte.
Mais la pré-modération serait difficile
Je ne vois pas l'importance, dans le contexte, de la différence entre le support écrit et le support vocal. Pensez-vous à la richesse supplémentaire amenée par le ton, par toute l'information non verbale qui est possible avec la voix mais très difficile (la ponctuation et les smileys n'en sont qu'un très pauvre ersatz) avec l'écrit ?
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Je ne veux pas répondre à la place de Snoosha, mais en ce qui me concerne, je pense effectivement que ce qui peut passer par l'oral ou par l'écrit est différent et qu'il est possible que l'agressivité ou d'autres comportements soient plus susceptibles de s'exprimer par l'une ou l'autre voie (plus d'agressivité exprimée à l'écrit car plus "anonyme" à mon avis qu'une voix qui "personifie plus).
Reste que cela, si tant est qu'il y ait effectivement une différence, est sûrement nuancé par le fait que pour s'exprimer par écrit on passe nécéssairement par une phase d'élaboration plus longue qu'à l'oral, phase moins propice aux emportements sous le coup de la colère par exemple.
et oui ! mais venant d'une femme on ne peut que le reconnaitre.
et un mec pris dans ce piège ne sait que répondre.
avec le temps, on apprend à réagir, sourire, ... ou pas !!!
et surotut ne pas s'énerver , car dans ce cas elle a gagné .....
c'est aussi pour ça qu'on vous aime.
Ca ressemble encore à un énième gros cliché. Je viens d'une famille de juristes, qui est un métier où l'agressivité verbale (pas au sens de l'insulte!) est une composante majeure, et personne n'a jamais démontré que les femmes faisaient de meilleurs plaidoiries que les hommes (et vice-versa d'ailleurs).
si il s'agit de dire que en cas de conflit, une femme fera moins usage de violence physique, je veux bien le croire, mais dans la mesure où un homme est en moyenne physiquement plus fort, c'est assez logique, à moins d'être complètement stupide (je ne sais pas pour les conflits femmes-femmes ). Cela dit, on pourrait envisager que oui, les hommes sont plus enclins à la violence physique...
J'ajoute aussi que la criminalité, ce n'est pas forcément la violence physique... Donc à mon avis, ça ne répond de toute façon pas à la question. Madoff n'a agressé personne, mais il en a ruiné des vies...
Je remets sur le tapis la médisance. C'est une agressivité verbale, mais qui se distingue de l'agressivité face-à-face. L'agression n'est pas sur la personne (elle n'est pas là pour la recevoir), mais sur l'image de la personne. Et il y a là aussi une différence que l'on peut proposer, qui serait que les femmes l'utilise plus que les hommes. Cliché ?
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Difficile à dire sans statistiques. Pour avoir côtoyé des milieux très féminins et d'autres très masculins, je dirais par expérience personnelle que la médisance est avant tout très humaine...
Recherche sur le web de textes véhiculant le peut-être cliché : (choix des sites au hasard googlien (1))
http://www.lesaffaires.com/strategie...sations/544166 (avec stats)
http://www.tunisia-today.com/archives/47048
http://www.reflexologie-sante.fr/ind...e-est-toxique/
(Dans ce dernier texte, le psycho-sociologue se contredit : il dit d'abord "Pas spécialement [plus féminin que masculin]", tout en expliquant juste après pourquoi c'est plus féminin...)
(1) Beaucoup de sites en rapport avec l'Islam, j'imagine que c'est parce qu'il s'agit d'un péché ?
--
Ceci dit, si on se base sur la littérature occidentale, l'archétype de la destruction criminelle par médisance est un homme, Iago.
Dernière modification par Amanuensis ; 11/09/2012 à 17h59.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Bonjour,
attention de ne pas déraper dans le côté religieux, ce n'est pas le but ici
Pour la modération,
\o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/
as tu essayé Second Life, c'est exactement le contexte que tu decris !
@à un autre intervenant:
on ne peut ps pas comparer les qualités d'un avocat ( qui a préparé son texte ) avec un échange sur le vif entre un couple
oh bah oui j'avoue et j'ai même osé tester sur deux comptes un avatar homme et un avatar femme pour voir la différence entre les intéractions.
Et j'ai découvert que beaucoup faisait aucune différence entre leur avatar et eux , aucune distance alors que sur SL il y aussi des simulations style RolePlay comme star wars, galactica , star trek , donjon dragon et j'en passe ....
donc promener en laisse un autre avatar dans un assemblée oh la la shocking alors qu'on voit bien pire lors du journal télévisé ...
mais on retrouve aussi la partie sombre de l'humanité aussi par la même occasion...
??? Je cite Wiki: Le terme kourgane, orthographié également kourgan ou kurgan — un mot d'origine turque —, est la désignation russe des tumulus. Il s'agit de monticules, voire de collines artificielles, recouvrant une tombe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kourgane
Et dans la version anglaise, on trouve:??? Je cite Wiki: Le terme kourgane, orthographié également kourgan ou kurgan — un mot d'origine turque —, est la désignation russe des tumulus. Il s'agit de monticules, voire de collines artificielles, recouvrant une tombe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kourgane
Envoyé par WikienglishFemales were buried in about 20% of graves of the lower and middle Volga river region during the Yamna and Poltavka cultures. Two thousand years later, females dressed as warriors were buried in the same region. David Anthony notes, "About 20% of Scythian-Sarmatian "warrior graves" on the lower Don and lower Volga contained females dressed for battle as if they were men, a phenomenon that probably inspired the Greek tales about the Amazons." A near-equal ratio of male-to-female graves was found in the eastern Manych steppes and Kuban-Azov steppes during the Yamna culture. In Ukraine, the ratio was intermediate between the other two regions.
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Est ce que les femmes dominantes d'aujourd'hui pourraient être considérées comme les amazones d'aujourd'hui ?
Ca parait logique mais je n'ai pas vu de généralisation sur les femmes qui soit basé sur un document sauf les apports de Cendres.Envoyé par Tarninouil y a entre hommes et femmes des caractères sexuels (primaires, secondaires...) qui impliquent des comportements différents et que cela est plus ou moins documenté.
Par exemple : "Pas besoin d'être très explicite pour être agressif, et les femmes sont nettement plus fortes à ce jeu". Je ne trouve pas cela convaincant.