Bonjour,
Comme annoncé sur le fil "Rapport du Club de Rome", je voudrais exposer ici quelques idées concernant les méthodes d'élaboration des prévisions ou prospectives qui concernent l'avenir de l'humanité entière ou d'une région donnée.
La méthode actuelle consiste, de la part des organismes compétents en la matière d'élaborer, en partant d'une analyse précise de la situation actuelle, des scénarios (ou scenarii, je choisis la variante française) divergents en partant de faisceaux d'hypothèses concernant les conditions géopolitiques et économiques futures, considérées comme aléatoires. Cette méthode possède un avantage: la quasi-infaillibilité, car elle produit un éventail si large qu'il couvre toutes les évolutions non pas probables, mais possibles et un inconvénient: tout en les informant, elle dilue la responsabilité des acteurs politiques et économiques qui auraient la charge d'orienter l'évolution vers la plus souhaitable.
Je crois qu'il vaudrait mieux élaborer le scénario le plus probable pouvant être obtenu, en tenant compte de tous les leviers sur lesquelles on est en mesure d'agir et dont l'action peut être acceptée par les hommes.
Puisqu'il s'agit de ne pas aller dans le mur (qui se profile de plus en plus nettement), on n'a le droit de rejeter aucun des "leviers" d'action possibles, en préférant bien entendu les moins coercitifs.
Pour élaborer ce scénario "idéal", l'un des moyens est un examen approfondi de l'Histoire. C'est elle qui nous renseigne sur les réactions de l'humanité devant les défis qu'il a eu à affronter et les solutions qu'elle a trouvé pour les surmonter. Un autre moyen est l'étude des tenants et aboutissants de la disparition des civilisations. Un autre encore l'étude des invasions de bactéries, d'insectes et d'animaux et la limitation de leur prolifération, allant quelquefois jusqu'à leur extinction.
Une fois un scénario "idéal", tenant compte du "possible" élaboré, il faudra sans cesse le perfectionner et, surtout, vérifier s'il est suivi dans les faits et l'ajuster à la réalité. Ainsi l'on pourra mesurer si l'on a bien présumé de la capacité des responsables politiques et économiques d'orienter l'évolution.
Au lieu d'un écheveau on aurait donc un "fil conducteur", qui nous empêcherait de nous égarer de plus en plus dans des voies sans issue.
Là je reste volontairement dans les généralités, je réserve les exemples au fil de la discussion.
Amicalement paulb.
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