Bonjour
Voici une expérience de pensée, en tout cas marrante, et que j'imagine reliée à la dualité onde-corpuscule ?
- Vous voulez simuler une sorte d'univers dont vous connaissez entièrement les lois, lois qui permettent une simulation parfaite par calcul.
- Les lois comprennent des libertés, par exemple la naissance d'une particule peut donner le choix du spin de la particule.
- Vous voulez simuler non pas une possibilité de cette univers (ce qui conduirait à chaque liberté offerte à faire un choix) mais toutes, ce qui vous conduit à chaque liberté à garder d'une manière ou d'une autre l'information des différentes possibilités. Par exemple une manière (extrêmement lourde) de faire cette simulation serait de dédoubler toutes les données à chaque choix binaire se présentant, ainsi on se retrouverait avec deux univers à simuler.
- Vous programmez par contraintes, vos données ne sont stockées que sous forme de vérités mathématiques. Si cela vous parait inconcevable voici quelques arguments :
Un exemple vague de vérité pour une simulation d'un univers : « tel ensemble de données représente la simulation de tel univers ayant telles lois ». Voir aussi Programmation par contraintes sur wikipedia.
Imaginons qu'une particule soit crée et que les libertés des lois de cet univers font qu'il existe 6 possibilités. Comme vous cherchez à exprimer des vérités, vous exprimerez ces possibilités par la vérité mathématique « c1 ou c2 ... ou c6 » (le « ou » est le « ou » logique mathématique).
Détail technique : votre modèle mathématique de ces univers comprendra énormément de « ou » car les interactions entre les différentes possibilités provoquent une multiplication des possibilités. Pour notre exemple nous avons simplifier car le « c1 ou c2 ... ou c6 » se trouve lui même dans un autre « ou », à moins que l'on soit au tout début de la simulation et que tous les univers simulés contiennent tous cette création de particule. Pour faire abstraction de cette complexité nous pouvons imaginer réduire l'ensemble des univers à un seul au moment de la création de la particule.
Mais il existe aussi des contractions de « ou » : quand des possibilités se rassemblent (gomme quantique): par exemple pour les 6 possibilités la particule heurte une pellicule photographique et les 6 états des particules ayant interagit avec la particule initiale « d1 ou ... ou d6 » engendrés par « c1 ou ... ou c6 » sont tels que d1=d2=d3 et d4, d5 et d6 sont distinctes.
Vous programmez votre simulation de sorte que les contractions sont rassemblées, donc la représentation de l'état des particules ayant interagit avec la particule initiale sera de la forme « d1 ou d3 ou d4 ou d5 ».
Question : la contraction des « ou » a-t-elle un effet sur les univers calculés ?
Logiquement, en premier approche, on pourrait penser que non car il s'agit d'un calcul mathématique respectant les lois de l'univers et donc, que l'on contracte les « ou » ou non, les univers calculés sont toujours les mêmes. Mais nous allons montrer que la réponse est d'une certaine manière « oui », en tout cas que pour nous qui sommes dans un de ces univers, et que ce « oui » fait couler beaucoup d'encre.
Soit à un instant t l'ensemble SC des univers calculés sans contraction de « ou » et AC calculés avec contractions de « ou ». Dans l'ensemble SC nous avons énormément de doublons, c'est à dire d'univers identiques mais dédoublés du fait de l'absence de contraction des « ou », c'est à dire que si une gomme quantique gomme la différence entre deux univers il ne sont pas rassemblés en un seul. Prenons u1 un de ces univers (dans SC ou AC) et un observateur dans u1. Imaginons que cet observateur prenne une photo au moment t1. Prenons dans AC un univers au hasard u2 au moment où l'observateur regarde la photo. Si c'est une photo où l'effet de gomme quantique est particulièrement abondant l'observateur aura très très probablement l'impression que certains choix (ceux contractés, les c1, c2, c3 de l'exemple ci-dessus) sont improbable et d'autres (ceux non contracté) bien plus probables (voir aussi ci-dessous « Détaillons ce phénomène »). Il se retrouvera donc devant un phénomènes lui donnant l'impression que les états (incluant par exemple l'orientation) des particules ne sont plus réparties au hasard mais suivant certains schémas. Alors devant ce phénomène étrange il entreprend de mesurer précisément les différents états que peu prendre une particule, mais en supprimant la gomme quantique il s'aperçoit d'une répartition différente du hasard. Il en conclue qu'il existe deux états : corpusculaire et ondulatoire. En fait le phénomène « ondulatoire » provient de l'observation de la déformation des probabilités dues aux contractions des « ou ».
Détaillons ce phénomène :
Si l'observateur monte une expérience où il produit une particule pouvant prendre 6 états (c1 à c6) et qu'il applique une gomme quantique aux états c1 à c3 puis mesure précisément les états. Dans AC, si nous prenons un univers au hasard on obtiendra pour les états c1, c2 et c3 la probabilité 1/12 (1/4x1/3) et pour les état c4, c5 et c6 la probabilité 1/4. Dans SC on obtiendra une probabilité de 1/6 pour c1 à c6. On voit donc que SC et AC, bien que représentant le même ensemble d'univers, changent la répartition de ces univers, et qu'un observateur pris au hasard dans AC vivra très très probablement dans un univers à la dualité onde-corpuscule.
Remarques :
Gomme quantique et fentes de Young : Si l'interaction du photon et de la pellicule photo produit un effet strictement identique que le photon soit passé dans le trou de gauche ou de droite, alors il y a un effet de gomme quantique. Dans ce cas la probabilité sera plus faible car les cas seront contractés. On observe alors une déformation des probabilités suivant que les zones correspondent à des endroits où le phénomène de gomme quantique est fréquent (zones sombres, les « ou » sont contractés) ou non.
Effet de la structure des disjonctions (des « ou ») sur les phénomènes ondulatoires : Un premier choix (par exemple miroir semi réfléchissant et un photon) provoque un « ou » « c1 ou c2 » puis dans les deux cas un deuxième choix provoque les états « (d1 ou d2) ou (d3 ou d4) » (« d1 ou d2 » provient de c1 et « d3 ou d4 » de c2). Si maintenant on applique une gomme quantique à d1 et d2 on se trouve alors avec les possibilité « d0 ou (d3 ou d4) ». Si nous prenons un univers au hasard nous avons deux possibilités :
- en tenant compte de la structure de la disjonction nous choisissons d'abord gauche ou droite dans le premier « ou » puis si droite dans « d3 ou d4 ». Dans ce cas les probabilités sont : 1/2 pour d0 et 1/4 pour d3 et d4
- en réécrivant les possibilités sous la forme « d0 ou d3 ou d4 », dans ce cas les probabilité sont de 1/3 pour d0, d3 et d4.
cordialement
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