Oui, à une précision près : le terme déterminable ne me plait pas trop, je préfère rester sur déterministe, terme qui ne donne pas l'impression qu'on pourrait prévoir le comportement du système.Envoyé par MetamePour moi ce n'est un peu qu'un détail, en fait... le fait que l'univers soit non déterministe reviendrait à notre échelle et en ce qui concerne notre liberté, à quelque chose qui ressemble à ça : A chaque fois que j'ai un choix à faire, quel qu'il soit, je restreins mes options le plus possible, ne laissant que les deux choix finaux entre lesquels je pourrais avoir le plus d'hésitations. Une fois que j'ai bien isolé ces deux options, je lance une pièce qui décide à ma place. Voilà, j'ai introduit une composante aléatoire dans mes choix. Est-ce que ça me rend plus libre, ou est-ce que ça me dote du libre arbitre ? Je ne vois pas en quoi. Ce que ça change, concrètement, c'est que même si on connait parfaitement mes critères de choix et ma situation, il est strictement impossible de déviner à l'avance ce que je vais choisir. Bof, on en est quand même déjà pas loin : le comportement du cerveau est pour moi largement plus chaotique que les rebonds d'un dé.Envoyé par Metame
Alors maintenant, qu'il y ait dans les comportements des particules qui composent mon cerveau des éléments réellement aléatoires, franchement je ne vois pas ou ça viendrait changer la donne : un peu de hasard aux sources de cet océan de chaos, qu'il y en ait ou pas, ça ne changera rien à la question du libre arbitre.Franchement, non. Le fait de regarder la face du dé que je viens de lancer ne me permet en aucun cas d'expliquer pourquoi c'est celle-là qui est tombée et pas une autre. La relation de cause à effet existe, sans le moindre de doute. Mais il est souvent bien difficile de la trouver, avant ou après les événements.Envoyé par MetameCa n'a ien à voir avec de l'indétermination, ça... si je mesure les coordonnées d'un pixel sur l'écran de mon téléviseur, je vais me retrouver avec une vague tache de quelques fractions de millimètres d'épaisseur, et je vais être incapable de donner cette position au delà d'une certaine précision. Et comme dans l'incertitude d'Heisenberg, ceci n'est pas du à un effet de mesure, mais bien au fait que la position du pixel en elle-même n'est pas un concept très précis, dans la mesure ou un pixel d'écran de télé n'est qu'une tache et pas un point. Pourtant, il n'y a pas grand chose de plus déterministe que la position d'un pixel sur un écran de télé.Envoyé par MetameCe n'est pas la thèse du non-déterministe qui n'appporte rien au sujet. C'est le fait de faire intervenir artificiellement de l'indéterminisme là ou ça t'arrange parce qu'il y a un truc qui te choque : tu décris des phénomènes qui sont purement physiques, et qui ne constituent que des interactions entre les neurones de ton cerveau, et dans un besoin vital de rendre ces phénomènes réellement aléatoires, tu places derrière le comportement des neurones l'incertitude d'Heisenberg... Ce qui me gène dans cette déduction, c'est qu'elle ne semble se baser sur aucun véritable élément concret, mais uniquement sur le fait que l'idée que tout ça soit déterministe te mette mal à l'aise : il est évident qu'à notre échelle, énormément de choses qui se passent dans notre tête sont totalement aléatoires (au même sens qu'un lancer de dés, c'est à dire chaotiques). Il est parfois impossible de comprendrepourquoi en voyant tel objet, tel souvenir va ressortir, ou pourquoi en fermant les yeux on va voir se dessiner les visage de quelqu'un auquel on n'a pas pensé depuis des années. Mais tout ça est extrêmement chaotique, donc totalement aléatoire à notre échelle. Le cerveau est une machine d'une complexité absolument effarante, et donc je trouve que ça tombe sous le sens. Il me semble donc tout à fait inutile d'aller chercher quelque chose d'intéterministe derrière tout ça.Envoyé par Metame
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