Bonjour , comme cela est dit dans l'intitulé êtes-vous ''POUR'' ou ''CONTRE'' la censure scientifique ? notamment dans les sociétés de génomiques.
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Bonjour , comme cela est dit dans l'intitulé êtes-vous ''POUR'' ou ''CONTRE'' la censure scientifique ? notamment dans les sociétés de génomiques.
C'est quoi ce titre à la mord-moi-le-n... ? Peux-tu t'expliquer clairement de tde façon un peu plus détaillée ?
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
je vais essayé : savez-vous que dans la quasi totalité des pays les recherchent en génétique humaine sont limitées voir très limitées ,
trouvez-vous ça normale qu'il y ait autant de limites ?
Comment ça limitées?
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
Et quel type de recherche en génétique humaine ?
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Tous ce qui touchent à la "vie", effectivement c'est très surveillé et pas mal d'interdictions dans les pays musulmans.
Mais s'agit-il réellement de génétique ou de limites touchant les méthodes de reproduction assistée, ou l'usage de cellules embryonnaires, ou encore la détection prénatale d'anomalies embryonnaires génétiques ou non.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Et je rajouterai : si c'est éthiquement inacceptable (mais quoi ?), peut-on appeler ça de la censure ?
\o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/
Il faudrait sans doute que L-astro nous précise de quelle censure il s'agit, sur quels sujets et de la part de quelles instances (l'état, la législation, les organismes de recherche, etc.), sachant que les considérations éthiques ne peuvent pas être considérées comme de la censure. Je ne parle évidemment pas des diverses interdictions morales d'ordre religieuses ou autre.
Mais il aurait déjà disparu ?
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.
Sur le plan purement sémantique morale et éthique sont la même chose. Néanmoins on utilise plutôt le terme de morale pour le corpus de prescriptions et d'interdictions propres aux religions, aux cultures, aux classes sociales, etc., prescriptions et interdictions parfois purement arbitraires, et le terme d'éthique pour les principes raisonnés et universels ayant trait en général au respect de la personne, point ce dont se foutent pas mal la plupart des morales.
Ainsi, dans le milieu et la religion dans lesquels j'ai été élevé on faisait une lutte acharnée et littéralement obsessionnelle contre la masturbation (répression dont j'ai été la victime très jeune), on devait même confesser les péchés qu'on faisait en pensée, mais on fermait les yeux sur la pédophilie (ce dont j'aurais pu être la victime tellement j'en ai été proche).
De même la morale a longtemps interdit la dissection tout en ne voyant rien à redire à l'esclavage et en pratiquant les conversions forcées par exemple.
Ce n'est sans doute pas un hasard si l'on préfère le terme d'éthique à celui de morale dont les connotations sont particulièrement négatives surtout dans son avatar “morale bourgeoise“ (qui ne correspond en fait à rien de spécial mais c'est une autre histoire).
Autrement dit les morales, au pluriel car elles sont très diverses et parfois contradictoires, de même que les corpus religieux dont elles font souvent partie, sont une illustration du caractère profondément irrationnel d'homo sapiens et du peu de cas qu'il a tendance à faire de la personne humaine, alors que l'éthique, surtout en sciences, s'appuie en général sur des principes rationnels et universels où le respect de la personne est primordial.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Alors là je suis désolée, mais carrément pas d'accord. L'éthique n'a rien d'universel. En médecine, les chinois et les indiens, par exemple, n'ont pas du tout la même que nous.
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
OK, alors disons qu'elle a pour ambition d'être universelle.
Pourrais-tu donner quelques exemples de principes différents ?
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Toutes les éthiques ont pour "ambition" d'être universelle!
Chacun est persuadé que son éthique est la seule possible, et que les autres se trompent...
Aucune différence avec les morales sur ce point là, sauf justement la prétention d'être universelle...
(S'il y a bien quelque chose qui n'est PAS universel, c'est bien le relativisme moral.)
Dernière modification par Amanuensis ; 13/11/2014 à 17h44.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
On peut peut-être dire qu'une position éthique c'est une position sur laquelle s'accorde une majorité de personnes concernées* à un moment donné et dans un pays donné. C'est évidemment une définition approximative.
* "Personnes concernées" introduit bien évidemment un certain arbitraire. Elle peut impliquer des spécialistes du domaine (recherche, médecine...), des représentants de divers courants de pensée philosophiques ou religieux, des représentant d'associations de malades, d'usagers... le tout sous forme de comités d'éthique ou de consultations beaucoup plus larges dont un comité fera une synthèse. Bien évidemment "la majorité" ne signifie pas l'unanimité.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
La distinction entre éthique (du grec ethos : mœurs) et la morale (du latin mores : mœurs) n'a de sens qu'en philosophie:
http://www.meirieu.com/COURSPHILO/coursphilo2.pdf
Pour résumer, la morale institue les règles de conduite de chacun et de tous.
L'éthique règle ma conduite vis à vis d'autrui.
Thomas.
Les comités d'éthique sont alors mal nommés. Ce sont des comités de morale?La distinction entre éthique (du grec ethos : mœurs) et la morale (du latin mores : mœurs) n'a de sens qu'en philosophie:
http://www.meirieu.com/COURSPHILO/coursphilo2.pdf
Pour résumer, la morale institue les règles de conduite de chacun et de tous.
L'éthique règle ma conduite vis à vis d'autrui.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Personnellement je ne suis pas convaincu par cette distinction (le document dont tu donnes le lien la fait au début et est plus complexe ensuite) : j'ai des convictions morales qui concernent mon comportement vis-à-vis de moi-même mais j'ai encore plus des convictions morales concernant mon comportement envers les autres. Ces convictions peuvent largement coïncider avec des principes d'éthique proclamés dans certains domaines, ou s'en écarter sur certains points.
Je ne suis pas du tout d'accord sur ce passage du texte cité :
En effet une morale qui serait uniquement une série de règles reçues et non intériorisées est une morale infantile. En revanche les règles éthiques énoncées par divers comités sont bien censées incarner les valeurs de la société dans le domaine concerné.le terme de "morale" renvoie à un système de normes qui s'impose aux membres d'une collectivité ou à un groupe donnés et incarne les valeurs implicites de cette société ou de ce groupe
Il me semble important, vu la question (mal) formulée au départ de considérer qu'on ne parle pas d'éthique au sens philosophique du terme (et dont il doit y avoir autant -sinon plus - de définitions que d'écoles philosophiques), mais de règles d'éthique mettant éventuellement des limitations à certaines recherches.
La morale est chose personnelle (mais très largement tournée vers le comportement envers autrui) ; les règles éthiques (au sens que je viens de définir) s'imposent à tous au sein de la société à laquelle on appartient, qu'on soit d'accord ou non sur certains de leurs aspects.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Je suis d'accord avec toi, c'est une question de définition, et en philosophie, chacun donne la sienne, sauf lorsqu'on se réfère à un auteur précis (par ex, Levinas ou Jankelevitch), auquel cas l'honnêteté intellectuelle impose de prendre en compte la définition que donne l'auteur.
Imaginez que les comités d'éthique se fussent appelés comités de morale scientifique...
Morale bourgeoise, morale religieuse, morale républicaine, mais éthique scientifique, c'est plus chic, non? et puis ça rime...
Pour ma part, je trouve que cela participe de la préciosité du langage en vogue aujourd'hui.
Mais dans tous les cas, il s'agit de définir les limites de mon comportement vis à vis d'autrui et de moi-même, et ces limites sont toujours culturelles et c'est pourquoi elles évoluent et diffèrent entre les sociétés.
La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.
(Non je ne suis pas " déjà parti " comme certain l'on dit ) ; ma question était assez vague :s en quelque sorte je voulais proposer un débat sur la censure
scientifique , mais c'est un peu dur de ciblé quelque chose comme la censure, c'est comme si je vous proposer un sujet sur la vie c'est très vague , je peux
seulement vous donnez des exemples : notamment dans la génétique , le nucléaire ou il est interdit de faire certaines des choses (ce qui est normal dé-fois
mais certaine fois c'est trop extrême ....) , le clonage par exemple est très surveiller , et bien souvent l'interdiction de faire des expériences , .....
Et pour la question d'éthique : n'oublions pas que a une époque il était très délicat d'étudier le corps et les scientifiques étaient obligés de pilier des tombes
pour récuperer les corps et sans ces scientifiques nous n'aurons certainement pas une médecine autant performante qu'aujourd'hui.
De plus je trouve que l'éthique frêne drôlement la science mais est tout de même nécessaire regardait durant la 2nd guerre mondial de nombreuses
expériences on étaient réaliser sur les hommes ( ex : testé les limites du corps ..... ) ; bien que horrible ce fût une période de découverte.
PS: je ne suis ni pour ni contre , je suis neutre pour la question d'éthique (car défois trop extrême mais certaine fois pas assez)
Dernière modification par obi76 ; 13/11/2014 à 20h59.
\o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/
Comme tu le dit NICOPHIL : ''Science sans éthique n'est que ruine de l'âme !'' mais trop d'éthique tue l'éthique les progrès de la médecines actuel n'aurait surement
jamais vu le jour si on l'avait respecté
obi76 , biensûre que non vous passez trop a l'extrême mais la physique et les expériences que pratiqué Marie CURIE ne pourrais pas voir le jour aujourd'hui ou sinon en
faisant partie d'une organisation militaire
Heu non, elles pourraient avoir lieu dans des organismes non militaires, ou même à titre personnel, comme ce fut son cas. C'est juste fortement déconseillé...
\o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/
Vous voulez savoir si, un labo travaillant pour un groupe privé, a le droit de créer des super-virus, pour créer des super vaccins, dans l'impunité totale, sans en référer aux représentants de la société civile ?
Les pessimistes pensent que d'après la loi de Gabor, « tout ce qui est possible sera nécessairement réalisé ». D'un autre côté s'il fallait censurer la science, qui le ferait, sur la base de quels critères et avec quels moyens ?
Ah donc par exemple si demain j'ai l'illumination et que je trouve le moyen de créer des super-humains ... personne ne me dira rien c'est bien ça , ça sera juste déconseiller ?x)
L'exploitation des découvertes sont parfois assujetties à comité d'éthique (et parfois certains sujets de recherche mais en physique je n'en vois pas). Pas les découvertes elles-même.
Si vous trouvez comment faire, tant mieux, c'est génial. Si quelqu'un veut le faire, là ce sera une autre histoire. Quand Einstein a trouvé sa célèbre formule, il ne se doutait pas de la première application qu'on en ferai. La plupart des découvertes "fondamentale" n'ont pas pour prétention une application particulière...
Ne mélangeons pas tout.
Dernière modification par obi76 ; 13/11/2014 à 21h25.
\o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/