ce n'est pas à moi d'ouvrir un fil sur ce que tu penses toi, être une problématique, alors que je n'en vois pas.
dois je te renvoyer une seconde fois sur ta maxime citée plus haut ?
Non, il n'y a pas de problématiquepour moi puisqu'il n'y a pas dualité.
Bref....
Tiens:
http://forums.futura-sciences.com/ph...articules.html
Va voir la discussion mis en lien...
Bonne lecture.
Je pense qu'il faut inventer au maximum des nouvelles expressions, pour réduire les redondances possibles. Cela consiste au minimum à assembler des mots existants d'une façon nouvelle, façon mot-valise. Aujourd'hui, ces expressions sont transformées facilement en sigles, ce qui permet de raccourcir le texte tout en ayant implicitement un langage rigoureux et peu redondant. Les sigles peuvent être redondants, mais rien n'empêche d'écrire en toutes lettres si la redondance est trop forte.
La construction étymologique symbolise la science fondamentale et il serait normal qu'elle résiste. L'habit fait un peu le moine.
Exemple d'un mot "nouveau". On avait demandé à un linguiste comme nommer en français ce que les anglo-saxons appellent computer. Il avait alors ressorti le mot ordinateur, tombé en désuétude. Ce mot a été adopté sans hésitation par les francophones alors que c'est une stupidité. Je m'explique : l'ordinateur (terme en effet quasiment plus utilisé) c'est celui qui ordonne (confère le sacrement de l'ordre, termes toujours utilisés) un prêtre, un évêque. Ceci s'explique par le fait que dans la religion catholique les personnes au service de l'Église se répartissent en divers ordres mineurs et majeurs.
Or il existe dans le vocabulaire ecclésiastique le mot comput. Celui-ci désigne les règles de calcul permettant d'établir les dates des fêtes mobiles. On pourrait en dériver sans problème computer et computeur, infiniment mieux adaptés par leur sens étymologique et leur proximité avec les mots employés par tout le reste de la planète (d'autant que le mot computation existe en français). Mais c'est trop tard !
Dernière modification par JPL ; 15/02/2016 à 15h18.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
je te rejoins.Je pense qu'il faut inventer au maximum des nouvelles expressions, pour réduire les redondances possibles. Cela consiste au minimum à assembler des mots existants d'une façon nouvelle, façon mot-valise. Aujourd'hui, ces expressions sont transformées facilement en sigles, ce qui permet de raccourcir le texte tout en ayant implicitement un langage rigoureux et peu redondant. Les sigles peuvent être redondants, mais rien n'empêche d'écrire en toutes lettres si la redondance est trop forte.
La construction étymologique symbolise la science fondamentale et il serait normal qu'elle résiste. L'habit fait un peu le moine.
on peut remplacer mot par expression.
d'ailleurs il est fréquent dans le monde industriel par exemple, qu'une technologie, un process, etc.... soit résumé en deux ( ou plus souvent 3 mots ) résumés en un sigle. ( ou un mot plus un sigle de deux lettres )
théorie des ensembles de Zermelo-Fraenkel , surnommée ZF ou théorie ZF ( maths bien sur )
HCL
Théorie quantique des champs appelée aussi en anglais ( QFT )
( cet exemple me semble significatif car il est très explicite )
et même dans les sciences dites "non-dures" ( j'aime pas trop molles ) , on trouve des expressions significatives des approches.
Gni ? Tombé en désuétude ? Non, il a été précisé suivant les usages (PC, Tablette, Super-calculateur, station de travail,...), mais il est encore largement utilisé aujourd'hui. Une petite recherche sur Google montre qu'il est plus utilisé que le terme "Tablette" par exemple.
Sinon, mon avis sur la question initiale, c'est que, peu importe le mot, l'important c'est l'importance qu'on apporte à le définir suivant le contexte.
On peut utiliser en physique des mots nouveaux comme "référentiel" sans le comprendre, mais on utilise aussi bien des mots comme "trou noir" sans le comprendre non plus.
oui, mais ce que je voulais soulever dès le début, c'est que l'utilisation d'un mot courant très imprégné d'une signification classique ou très usité dans le langage courant est plus difficile à faire passer avec une autre définition dans un autre contexte.
( c'est encore une fois une manière , par la petite porte, de poser le débat sur le langage/les sciences )
On est un peu hors sujet mais tu n'as rien compris : à l'époque où la question avait été posée par IBM France à un éminent linguiste (1955) il n'y avait aucun mot en français pour désigner ce nouveau type de calculateur et le mot ordinateur avait été proposé parce qu'il semblait (à tort à mon avis) bien adapté et qu'il n'était plus en usage : http://corbeil.essonnes.free.fr/Ordinateur.htm
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Le mélange racines grecques/mots valises donne parfois des résultats assez curieux, comme l'horrible "nomophobie", censé désigner la peur de se retrouver sans téléphone portable (si, si, on a crée un mot pour ça).
nomo pour "no mobile". Mais en grec, nomos, c'est la loi...
Il y a deux écueils:
Le grand public, qui a du mal à comprendre que les mots du langage commun peuvent avoir un sens en sciences ou technologies un sens différent de leur sens commun.
Et les scientifiques ou techniciens , qui ont parfois du mal à comprendre que des mots du jargon de leur discipline peuvent avoir un sens différent en langage commun.
Sans compter que les mots peuvent avoir un sens différent d'un jargon scientifique ou technique à l'autre.
oui, d'où ma question initiale sur l'utilisation de mots ou d'expressions qui ne laisse pas ( ou atténuent ) ces mécompréhensions.
Bonjour,
Je pense que les noms des concepts scientifiques ne sont pas anodin, un nom, et ce qu'il implique, influence notre cerveau (un peu dans l'idée que notre prénom est étroitement lié à nous, on réagit forcément en entendant le sien, et ce même si l'on se sait entouré d'homonyme).
L'exemple de la physique quantique est flagrant, le concept est entièrement coupé de la physique du 19ème siècle et pourtant le vocabulaire est celui de la mécanique classique. Cela complique l'apprentissage d'un étudiant mais perturbe aussi la compréhension et l'intuition d'une personne plus confirmée. Le vocabulaire standard marque notre esprit et l'on cherche à appliquer une vision qui nous est familière sur autre chose. Un autre exemple est l'expression "incertitude de Heisenberg" qui est toujours massivement employé et qui laisse tout de même penser que l'incertitude vient de la mesure (et j'ai déjà entendu un maitre de conférence de physique me dire qu'une particule a réellement une position et une vitesse mais que nous n'avons et n'aurons pas les moyen technique de les mesurer avec une précision suffisante).
Je pense donc que lorsqu'un concept est trop éloigné de ce qui est connu de tous, que ce soit des personnes lambda (position, vitesse) ou des scientifiques qui utilise déjà un vocabulaire spécifique (incertitude, onde, corpuscule), alors un nouveau vocabulaire est à privilégier pour ne pas faire des liens inconscient entre plusieurs phénomènes distincts.
La personne confirmée ne remplace t-elle pas le mot pas le concept?
Si on employait indétermination (qui il me semble est bien le mot d'origine) cela ne changerait-il pas le truc?Un autre exemple est l'expression "incertitude de Heisenberg" qui est toujours massivement employé et qui laisse tout de même penser que l'incertitude vient de la mesure (et j'ai déjà entendu un maitre de conférence de physique me dire qu'une particule a réellement une position et une vitesse mais que nous n'avons et n'aurons pas les moyen technique de les mesurer avec une précision suffisante).
Je repose la question:Je pense donc que lorsqu'un concept est trop éloigné de ce qui est connu de tous... alors un nouveau vocabulaire est à privilégier pour ne pas faire des liens inconscient entre plusieurs phénomènes distincts.
Prenons le concept spin. Remplaçons ce mot par n'importe quoi (xyn par ex)
Comment le définirais-tu pour qu'il soit au plus proche du concept?
On peut prendre un autre "mauvais mot", un autre concept si tu veux. Un qui revient fréquemment "dilatation" du temps.
le spin me semble être un excellent exemple :
Le spin est, en physique quantique, une des propriétés des particules, au même titre que la masse ou la charge électrique. Comme d'autres observables quantiques, sa mesure donne des valeurs discrètes et est soumise au principe d'incertitude. C'est la seule observable quantique qui ne présente pas d'équivalent classique, contrairement, par exemple, à la position, l'impulsion ou l'énergie d'une particule.
Le spin a d'importantes implications théoriques et pratiques. Il influence pratiquement tout le monde physique. Il est responsable du moment magnétique de spin et donc de l'effet Zeeman anomal (parfois incorrectement appelé « anormal ») qui en découle. Les particules sont classées selon la valeur de leur nombre quantique de spin (aussi appelé communément, le spin)
sachant qu'il ne correspond à la base à rien de classique, un nom spécial mais compréhensible aurait peut être été plus approprié.
du type "moment magnétique quantique" ( MMQ), ou en introduisant aussi la notion de "discret", car son observation ne fait apparaitre que 0,1/2, ou 1.
hors, "spin" est une traduction de "rotation" ce qui n'a rien à voir.
Ca je ne sais pas encore mais je ne suis pas entièrement persuadé. Je pense que le nom influence inconsciemment le concept. Comme le dis ansset le spin porte mal son nom : ne pouvant guère se le représenter et même en sachant pertinemment que la rotation n'a rien à faire ici, l'image que nous donne son nom reste toujours en tête.La personne confirmée ne remplace t-elle pas le mot pas le concept?
Le mot d'origine était allemand et la première traduction a été "incertitude", Heisenberg a très rapidement vu que ça portait à confusion et propose plutôt "indétermination" mais c'etait déjà trop tard. Mais si on comprend le concept alors il ne devrait pas avoir de problème. Pourtant cette expression laisse en tête une fausse idée.Si on employait indétermination (qui il me semble est bien le mot d'origine) cela ne changerait-il pas le truc?
Mais je comprend votre point de vu, en définissant un mot inconnu on va surement en utiliser d'autres qui sont mauvais. Mais au moins la distinction sera plus claire puisque nous n'aurons pas inventé un mot pour rien, et nous utiliserons pas en continu un mot qui porte à confusion. À force de répéter des mots qui ne rendent pas compte des vrais concepts, on ne peut qu'être influencé dans une mauvaise direction.
(J'ai l'impression qu'énergiquement c'est beaucoup plus facile de garder en tête des analogies qui nous sont parfaitement connues tout en sachant que c'est faux. Mais il faudrait demander à un spécialiste, moi j'extrapole le fait que mentir est plus compliqué que de dire la vérité car cela nous demande plus d'énergie.)
je pense qu'à la base , c'est un peu "l urgence" et l'imagination du chercheur qui , sans s'en rendre compte balance un mot qui est ensuite retenu.
et ensuite on le garde.
je pense aux mots "saveur" ou "couleur" par exemple pour les quarks.
je pense aussi à l'expression "particule de dieu", pour le boson de Higgs largement reprise par les médias pendant un certain temps.
le fait est que ces mots restent ensuite, par respect peut être pour les équipes de recherche.
mais ça peut faire des dégâts ensuite.
tu confortes mon ressenti.
"trop tard".
le mot est lâché en première intention et ensuite on ne peut corriger le tir.