bonjour à tous,
j'aimerais comprendre pour quelles raisons le temps ne peut pas être cyclique, j'ai entendu dans une conférence du physicien Étienne Klein que la cyclologie posait des paradoxes liés au principe de causalité mais j'aimerais en savoir plus sur ces paradoxes et notamment si ceux-ci peuvent être contournés.
merci de vos réponses.
Il suffit de prendre un rayon infini...
Jusqu'ici tout va bien...
Bonjour,
Pour que le temps soit cyclique il faudrait démontrer une périodicité a tous les niveaux (microscopique, macroscopique, biologique etc......) Sinon cela reste une spéculation stérile
mais existe-t-il réellement des paradoxes dans ce modèle ?
Salut,
Pour moi cela me semble incompatible avec :Envoyé par 142857
- la seconde loi de la thermodynamique (entropie croissante)
- l'asymétrie observée dans l'évolution globale de l'univers
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Enormément de vidéos ont été faites par Etienne Klein sur le sujet du temps qui m'ont passionné.
Au final, il dit clairement qu'il ne sait pas ce qu'est la nature même du temps ce qui limite les conclusions qu'on peut tirer sur ce concept...
Avec mes mots, voici ce que j'ai compris de sa démonstration concernant le fait que le temps, pour lui, n'est pas cyclique.
Il nous amène à distinguer le temps d'une part de la notion d'événements se déroulant dans le temps d'autre part...
Par exemple, l'été revient de manière cyclique parce que les événements qui sont représentatifs de l'été reviennent selon une période dont on connait le caractère annuel récurrent.
Mais il y a aussi un été 76, un été 80, un été 2016...
Donc il nous invite à ne pas confondre des événements cyclique se déroulant dans le temps avec le caractère cyclique du temps lui même qui est autre chose.
Ce caractère cyclique du temps reviendrait à dire qu'il y a une remise à zéro lors d'un retour sur un point déjà emprunté sur le cercle du temps non pas des événements qui se déroulent dans le temps mais du temps lui même.
Et donc que l'histoire elle même des événements passés seraient effacés par ce temps circulaire qui réemprunte le chemin qu'il a déjà déroulé autour du cercle.
Imaginons qu'un tour dure 20 milliards d'années, si le temps est cyclique le 21 milliardième d'années réemprunte et efface l'histoire du premier comme si il n'avait jamais existé.
Pouvons nous conceptualiser que ce qui a été un jour ne sera plus non pas parce qu'il s'est écoulé mais parce qu'il n'aura jamais existé comme effacé par une révolution du temps sur lui même ?
C'est ça le paradoxe qu'il évoque selon moi.
Sur la nature du temps, on lit énormément de choses et c'est clair que tirer une droite t avec un temps linéaire qu'on mesure nous rétrécie par la mesure le concept du temps lui même, je pense qu'on en sera tous d'accord.
Ce concept est déjà complètement tiraillé par la relativité générale et encore plus par la mécanique quantique.
Ce que j'ai le plus apprécié dernièrement, c'est le concept de géométrie non commutative mise en place par Alain Connes (médaille Field) pour qui le temps est un principe émergent d'une géométrie à la frontière entre le discret et le continu (ses réflexions mathématiques sont tirées de la mécanique quantique)
Selon lui, le temps n'existe pas sous la forme que nous lui prêtons mais serait un principe émergent lié à ce passage discret / continu, mécanique quantique / mécanique classique formalisé par sa géométrie.
