Bonjour,
La question est dans le titre. Bien sûr les mutations et la sélection naturelle, entre autres facteurs, contribuent à l'évolution. Mais elles supposent des approches et méthodes bien différentes.
L'exceptionnelle diversité des chiens ne doit pas grand-chose à la sélection naturelle et ne peut l'éclairer a priori que très indirectement. Par contre, on est en plein dans les mutations avec de nombreux exemples et souvent un historique précis. "La mutation qui donne des bassets est extrêmement fréquente dans la race canine, elle peut même être artificiellement provoquée". (René Depoux, ex-président du Club des amateurs de teckels, Le Teckel, 1977). Je n'ai pas trouvé, je n'ai pas forcément bien cherché, cela traité dans une optique néodarwinienne.
Il y a une quinzaine d'années on a vu un clash homérique autour des travaux d'Anne Dambricourt. Elle avait mesuré précisément, dans le cadre du CNRS, des centaines de crânes d'hominidés actuels ou fossiles. Le résultat paraissait très atypique, une même mutation quantifiable surgissant de partout sans avantage évolutif évident, et a donc été largement rejeté (c'est du moins ainsi que je l'ai compris). A voir le cas des bassets (qui concerne aussi les mustélidés voire certains rhinocéros du Pliocène), ce n'était peut-être pas si atypique que ça.
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