Les initiatives individuelles prises pour limiter le réchauffement peuvent elles se réveler efficientes pour limiter le réchauffement climatique d'origine anthropique ?
Dans quelles confitions pourraient elles l'être ?
Cordialement
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Les initiatives individuelles prises pour limiter le réchauffement peuvent elles se réveler efficientes pour limiter le réchauffement climatique d'origine anthropique ?
Dans quelles confitions pourraient elles l'être ?
Cordialement
Salut,
Tu parles des actions prises par des particuliers comme toi et moi ?
Amha elles ont un impact si beaucoup le font mais insuffisant (il faut aussi des décisions politiques pour agir au niveau économique, industriel, etc....)
Un exemple pas directement lié au réchauffement : le tri des déchets. Certains le pratiquaient avant mais fort peu. Ce sont des décisions politiques qui ont permis de généraliser et maintenant quasi tout le monde le fait (en tout cas chez nous). Et des exemples comme ça il y en a à la pelle (comme les incitations fiscales pour le photovoltaïque pour rester dans le sujet. S'il n'y avait pas eut ça, combien y seraient passé vu les coûts d'installation ???)
C'est donc une problématique à la fois individuelle et globale. On ne peut pas séparer les deux tant dans les faits que pour discuter des impacts. Il faut des incitants ET une volonté individuelle.
Quelqu'un a des chiffres concernant les initiatives individuelles (nombres, impacts....) ? Ce serait utile pour la discussion (tant pour avoir quelque chose de concret que pour donner une orientation scientifique à la discussion, sinon je ne vois pas trop de quoi on peut parler). Doit exister des études.
Dernière modification par Deedee81 ; 09/07/2019 à 08h15.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Il y a aussi des initiatives individuelles et "collectives mais à petite échelle" ayant un impact visible comme le nettoyage des cours d'eau. Difficile de chiffrer sans données, mais l'impact se voit, en tout cas dans ma région (et j'ai même déjà participé ).
(et parfois les autorités prennent le relais : exemple, une petite rivière près de chez moi qui était un cloaque immonde. Après plusieurs nettoyage "individuels" (scouts, associations sportives, comités citoyens,...), les autorités ont pris le relais pour l'assainir à la source. Maintenant, bon je n'irais pas jusqu'à dire qu'on en boirait, mais on peut aller y tremper ses petons sans avoir peur de choper la peste bubonique )
Malheureusement ce genre d'impact sans incitant politique ou économique est rare. Et ici, en plus, celui-là ne concerne pas le climat. Sujet du fil.
(je parle d'incitant économique car ce n'est pas toujours politique, comme les coûts de plus en plus élevé de l'énergie, c'est évidemment un incitant)
Dur dur d'être citoyen responsable
Dernière modification par Deedee81 ; 09/07/2019 à 08h21.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bjr , Juste un peu moins de je m'enfoutiste.......= décharges sauvages....alors qu'existent les..déchetteries !!
Mais CERTAINS...gaulois sont réfractaires.
Bon d'accord, ça "réchauffe" pas directement la planéte.
Bonne journée
Dernière modification par f6bes ; 09/07/2019 à 13h51.
Les gaulois du Grand Nord aussi. Une télé cathodique en plein milieu du ravel, faut franchement le vouloir (faut la porter jusque-là), alors qu'il y a un parc à container pas loin où on les prend.... gratuitement.
Et dans les bacs Opération Terre (vêtements), je n'ose même pas vous dire ce qu'ils y trouvent (essayez d'imaginer le pire), il y a vraiment des canards ("a" politiquement correct).
Mais je suis certain qu'en matière de réchauffement il y a le même soucis. Dans le parking du SPW (administration), pendant tout un temps il y avait un hummer (alors que notre ministre de l'environnement a une Tesla, mais lui ça fait aussi partie de sa "vitrine" ). La prise de conscience est difficile : je connais pleins de gens utilisant toute sorte de systèmes de chauffages : gaz naturel, propane, mazout, bois, électricité,.... Et tous, absolument tous, font leurs choix sur base des coûts (sauf le cas "électrique", c'est un home pour personnes âgées, pas le choix), jamais au grand jamais je n'ai entendu le mot "CO2" ou du style. JAMAIS.
Pour le plus gros de la population, c'est triste à dire mais c'est vrai, les comportements sont du style : "après moi les mouches" (parce qu'il faut aussi faire la différence entre les "je pense que" ou les "on devrait" et les "je fais").
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
il y a un document de carbone4 qui est assez complet sur ce sujet :Salut,
Quelqu'un a des chiffres concernant les initiatives individuelles (nombres, impacts....) ? Ce serait utile pour la discussion (tant pour avoir quelque chose de concret que pour donner une orientation scientifique à la discussion, sinon je ne vois pas trop de quoi on peut parler). Doit exister des études.
http://www.carbone4.com/wp-content/u...ite-climat.pdf
Merci,il y a un document de carbone4 qui est assez complet sur ce sujet :
http://www.carbone4.com/wp-content/u...ite-climat.pdf
Ce rapport répond exactement à mon questionnement sur les limites d'efficacité
Probables d'un comportement écocitoyen.
C'est une question importante car il est facile pour un
Gouvernement, ou bien le monde de l'entreprise de renvoyer la balle de la responsabilité sur l'autre.
Ici nous voyons que même avec 100 % de citoyens modèles, écoresponsables agissant de concert on ne parviendra pas à limiter le réchauffement à 2°C.
L'action individuelle est au combien nécessaire
mais insuffisante.
Cordialement
L'effort citoyen représente 25 % max de réduction de l'empreinte carbone et pourrait stagner entre 5 et 10%.
Et le rapport de conclure :
Il est donc vain, et même dangereusement
contre-productif, de prétendre résoudre la
question climatique en faisant reposer
l'exclusivité de l’action sur les seuls individus.
Le problème est systémique ; la construction
d’une solution viable et crédible ne peut faire
l’économie d’une action collective forte, qui
devra passer par la mise en mouvement de
tous, à la mesure des efforts déployables par
chacun.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Comme souvent, l'action individuelle a surtout pour intérêt de favoriser les prises de conscience. La traduction politique de tout ça se fait ..lentement
Ca me fait penser à une discussion qui e a eu lieu sur FS à propos de l'intérêt de fermer le robinet quand on se lave les dents. La plupart des participants voulaient absolument prendre les choses au pied de la lettre: est ce que ça a un effet significatif sur le gestion de l'eau ?
Comme d'habitude , des échanges et des empoignades sur des queues de poire parce que l'intérêt, c'est d'apprendre à ne pas gaspiller (ici ne pas gaspiller l'eau, pour le sujet de la discussion ne pas gaspiller les émissions de CO2: on aura très probablement besoin d'en émettre encore pour d'excellentes raisons , alors les Hummer, on pourrait peut être s'en passer)
Dernière modification par yves25 ; 10/07/2019 à 19h44.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Oui certainement
c'est le consommateur qui est en bout de chaine, c'est sa demande qui structure l'offre donc la production et donc la pollution.
ou alors, l'intérêt, c'est de se déculpabiliser par des gestes sans importance, tout en consommant bien plus par ailleurs ...Comme d'habitude , des échanges et des empoignades sur des queues de poire parce que l'intérêt, c'est d'apprendre à ne pas gaspiller (ici ne pas gaspiller l'eau, pour le sujet de la discussion ne pas gaspiller les émissions de CO2: on aura très probablement besoin d'en émettre encore pour d'excellentes raisons , alors les Hummer, on pourrait peut être s'en passer)
https://www.capital.fr/economie-poli...lueurs-1331763
d'un autre coté, si tu penses que la priorité absolue est de minimiser individuellement la production de CO2 mais que l'argent n'a pas d'importance, la solution la plus simple et la plus radicale est de te débarrasser de tout l'argent que tu gagnes en l'envoyant aux plus pauvres de la planète. Au moins tu es sur que ça sera bien utilisé ...La prise de conscience est difficile : je connais pleins de gens utilisant toute sorte de systèmes de chauffages : gaz naturel, propane, mazout, bois, électricité,.... Et tous, absolument tous, font leurs choix sur base des coûts (sauf le cas "électrique", c'est un home pour personnes âgées, pas le choix), jamais au grand jamais je n'ai entendu le mot "CO2" ou du style. JAMAIS.
Pour le plus gros de la population, c'est triste à dire mais c'est vrai, les comportements sont du style : "après moi les mouches" (parce qu'il faut aussi faire la différence entre les "je pense que" ou les "on devrait" et les "je fais").
C'est aussi la deuxième partie du problème.
On peut être pauvre et "sobre" parce qu'on n'a pas le choix.
Sitôt les moyens à disposition, rien ne dit que l'individu, anciennement pauvre, va continuer à économiser les ressources.
On le voit d'ailleurs dans les pays qui se développent sur notre modèle économique, qui saccagent tout autour d'eux sans mesure.
Bien sûr on peut leur dire qu'ils n'ont plus le droit de le faire, comme nous l'avons fait dans le passé.
Qu'ils hébergent une biodiversité plus importante, que leurs forets sont un patrimoine mondial , qu'ils doivent s'astreindre pour le bien de tous à des quotas d'émission de CO2, etc.
Mais allez leur faire comprendre qu'ils ne pourront pas avoir, même les systèmes de base de notre civilisation moderne, à cause de leur nombre, alors que chez nous on prend le taxi aérien et qu'on part en vacance pour le fun.
Sinon pour répondre à ce fil, pour calculer l'empreinte carbone, il existe des sites qui proposent des estimations à partir d'un questionnaire relatif au mode de vie (alimentation, habitation, loisirs etc).
Taper "calculateur empreinte carbone" sur google et on a par exemple https://calculator.carbonfootprint.c...r.aspx?lang=fr
Donc pour savoir si individuellement il est possible d'avoir une action sur le climat, en terme de CO2, il suffit de faire son bilan, et de se demander : Si tout le monde faisait comme "moi", est-ce que ça changerait quelque-chose ?
Bonjour,
Justement non ! C'est ce que nous essayons d'expliquer ici ! Le changement de comportement du consommateur vers une écocitoyenneté modèle ne peut suffir à réduire notre emprunte carbone.
Pourtant, il me semble que si.
D'autant qu'une part non négligeable de notre empreinte se situe en dehors de nos frontières.
Par exemple, une partie de la suppression des forêts tropicales est directement liée à la consommation de l'huile de palme.
https://www.sauvonslaforet.org/theme...de-palme#startEnvoyé par Sauvons La ForetÉchapper à l’huile de palme est devenu quasiment impossible : on la retrouve dans les produits alimentaires, les cosmétiques, les produits d'entretien mais aussi dans les réservoirs de nos véhicules. Elle procure aux grandes entreprises d'énormes profits mais prive les paysans de leurs terres et moyens de subsistance.
Expulsions forcées, déforestation tropicale et extinction des espèces sont les conséquences de notre consommation d’huile de palme.
Les palmiers à huile trouvent des conditions optimales de croissance dans les chaudes et humides régions tropicales près de l'Équateur.
En Asie du Sud-Est, en Amérique du Sud et en Afrique, d'immenses zones de forêts tropicales sont défrichées et brûlées, jour après jour, pour faire de la place aux plantations.
Ce faisant, de grandes quantités de gaz à effet de serre sont émises dans l'atmosphère.
L'Indonésie, premier producteur d’huile de palme de la planète, a ainsi émis plus de gaz à effet de serre que les États-Unis d'Amérique au cours de l'année 2015.
Les émissions de CO2 et de méthane rendent les biocarburants à base d’huile de palme trois fois plus nocif pour le climat que les carburants à base de pétrole.
La solution : changer radicalement nos modes d’alimentation et de déplacement
Il ne reste plus que 70 000 orangs-outans dans les forêts d'Asie du Sud-Est.
La politique européenne de soutien aux biocarburants pousse les grands singes toujours plus au bord de l'extinction : chaque nouvelle plantation de palmier à huile détruit une partie de son habitat naturel. Nous devons faire pression sur les politiques pour aider nos plus proches parents.
Mais il existe des pratiques quotidiennes pouvant déjà apporter beaucoup.
On est d'accord ! Vous évoquez une solutions radicale, c'est très bien ! Mais qui va changer radicalement son mode d'alimentation et de déplacement ?
Nous sommes tous tributaires du système socio-technique dans lequel nous vivons. Nous n'avons pas la liberté pour changer radicalement notre mode d'alimentation ou de déplacement !!!.
Si vous vivez en campagne, vous êtes tributaires de la voiture, pour aller travailler, ou pour aller chez le médecin.
Ce serait cool si tout le mode, pouvait aller à son travail en trottinette électrique !
Si vous ne pouvez rentrer chez vous pour prendre vos repas, vous ne pouvez pas changer radicalement la qualité de votre mode d'alimentation.
Si tous les acteurs de la société n'impulsent pas le changement à tous les niveaux, l'initiative individuelle ne sera pas suffisante pour impulser un changement profond, de mode
de vie, et de consommation.
Exemple : l'obsolescence programmée : génère un saccage des ressources non renouvelables. C'est le système productif qu'il faut réformer, mais si le monde politique légifère en la matière
ce sont des milliers d'emplois qui disparaîtront à cours terme. (Aucune chance d'être élu avec un tel programme politique)
Et le citoyen lambda, qui aura perdu son job, n'aura plus qu'à aller chez le dealer du coin se procurer des steaks hachés trafiqués et des légumes au glyphosate, pour se maintenir en vie.
Cordialement
Dernière modification par sunyata ; 13/07/2019 à 10h27.
Salut,
Et c'est plus important qu'on aurait tendance parfois à l'imaginer. Il y avait eut un beau reportage il y a quelques années sur une famille (père journaliste), si ma mémoire est bonne en Finlande, qui avait décidé d'arriver au "plastique zéro" (et plus généralement plus rien d'origine pétrolière). Hé bien ce fut plus qu'un challenge.... un vrai parcourt du combattant. Trouver des commerces pour toutes les marchandises nécessaires et n'utilisant pas d'emballages plastiques, trouver certains objets dans des matières non plastifiées, trouver un producteur de carburant bio.... Il leur a fallu des mois et des mois acharnés pour y arriver.
Mais qui est prêt à y consacrer tout son temps et suer sang et eau pour ça ? Il n'est guère étonnant que les efforts individuels soient limités : il y a tout simplement des barrières socio-économiques incontournables ou très difficiles à contourner.
Il faut donc des actions supra-individuelles, c'est inévitable. Et comme tu l'illustre bien avec l'obsolescence programmée, ce problème est plus qu'épineux. On n'est pas sorti de l'auberge.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Ca, ça ne me semble pas juste (sauf erreur) :L'Indonésie, premier producteur d’huile de palme de la planète, a ainsi émis plus de gaz à effet de serre que les États-Unis d'Amérique au cours de l'année 2015.
en 2015, les émissions totales en Indonésie ont été de 2,4 Gt de CO2 (source)
pour la même année, les émissions US dues aux seuls combustibles fossiles s'élevaient à 5 Gt de CO2 (source)
En outre, les émissions Indonésiennes varient fortement d'une année sur l'autre du fait des incendies naturels ou non maîtrisés
Sur le fond et l'utilisation de l'huile de palme, il n'y a pas de pb mais quand même , de là à dire que l'Indonésie émet plus que les USA alors qu'apparemment ce n'est pas même la moitié....
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
C'est donc tout le système qui atteint ses limites , c'est en ça que le pb du climat est révélateur, même si ce n'est pas lui , lui seul, qui causera la fin de l'espèce humaine ni même celle de la civilisation. Il faudrait donc des actions systémiques et pas des cataplasmes.Salut,
Et c'est plus important qu'on aurait tendance parfois à l'imaginer. Il y avait eut un beau reportage il y a quelques années sur une famille (père journaliste), si ma mémoire est bonne en Finlande, qui avait décidé d'arriver au "plastique zéro" (et plus généralement plus rien d'origine pétrolière). Hé bien ce fut plus qu'un challenge.... un vrai parcourt du combattant. Trouver des commerces pour toutes les marchandises nécessaires et n'utilisant pas d'emballages plastiques, trouver certains objets dans des matières non plastifiées, trouver un producteur de carburant bio.... Il leur a fallu des mois et des mois acharnés pour y arriver.
Mais qui est prêt à y consacrer tout son temps et suer sang et eau pour ça ? Il n'est guère étonnant que les efforts individuels soient limités : il y a tout simplement des barrières socio-économiques incontournables ou très difficiles à contourner.
Il faut donc des actions supra-individuelles, c'est inévitable. Et comme tu l'illustre bien avec l'obsolescence programmée, ce problème est plus qu'épineux. On n'est pas sorti de l'auberge.
La prise de conscience est réelle mais elle ne touche qu'une minorité de la population de la planète et ceux qui tirent profit du système n'ont pas très envie de le changer, ça va être long, trop sans doute. On va donc être contraints par la physique mais ça sera évidemment brutal , t'inquiète pas, il y aura quand même des gens pour en profiter. (pas beaucoup mais si c'état beaucoup, ça serait nettement moins rentable)
Dernière modification par yves25 ; 15/07/2019 à 17h42.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Il y a quand meme des contradictions importantes dans le discours actuel, car si ce qui est menacé c'est la civilisation industrielle, la plupart des recommandations pour l'éviter reviennent à dire qu'il faudrait y renoncer volontairement : ne plus voyager, manger moins de viande, se déplacer en vélo, arrêter la voiture, l'avion ... en gros ça veut dire vivre comme il y a 100 ans. Du coup la civilisation industrielle est vue simultanément comme quelque chose qu'il faudrait sauvegarder et dont il faudrait se débarrasser. Avec pas mal de paradoxes : par exemple dire qu'il faudrait arrêter l'avion pour éviter la hausse des mers pour épargner les iles du pacifique ... dont l'économie repose surtout sur le tourisme, ou alors éviter les transports pour lutter contre le RC qui ferait moins de neige dans les stations de ski ... qui ne vivent aussi que par le tourisme. Pas très étonnant dans ces conditions que des injonctions aussi contradictoires n'aient finalement pas grand effet.
Bonjour,
Comme pour chaque fil sur ce sujet, il y a quand même pas mal de raccourcis...
Il s'agit là des seules différences entre aujourd'hui et 1920 ? Quid (au hasard) de la médecine ?
Comparer les transports en commun de l'époque et ceux d'aujourd'hui relève du même aveuglement.
Le contenu du discours que vous décriez est cependant bien différent : si nous voulons conserver une qualité de vie comparable à l'actuelle (et par qualité de vie, j'entends la santé, la disponibilité de l'eau, de la nourriture saine, et surtout pas des considérations vacancières ou de luxe (viande à tous les repas, avion, voiture) qui semblent vous préoccuper plus que tout au vu de vos arguments), alors il nous faut changer notre mode de consommation de ressources.
C'est vrai qu'avant le tourisme, personne ne vivait sur ces îles...
Et votre point de vue est proche d'un certain colonialisme : grand merci au bon colon qui a amené ces sauvages dans le droit chemin, qui lui amène l'argent nécessaire via le tourisme.
A quand la reconnaissance du tourisme en tant que don aux oeuvres histoire d'en défiscaliser une partie ?
Et honnêtement, croyez-vous vraiment qu'entre le submergement de leurs îles et l'argent du tourisme, ils choisiraient l'argent ?
Résumer les glaciers et la neige de montagne aux stations de ski prouve à nouveau que vous avez un point de vue résolument biaisé par vos loisirs.
Et l'argument selon lequel il existe une économie et des gens qui vivent d'une activité n'a jamais empêché de fermer des usines pour des raisons économiques, alors pourquoi pas pour des raisons écologiques, qui nous concernent tous ?
Ce que les gens ont du mal à accepter est que le confort et le luxe qu'ils ont réussi à atteindre repose sur une consommation non raisonnée, d'autant plus si d'autres pays émergents revendiquent le même train de vie.
Mais remettre en cause ses habitudes et renoncer à ses petits plaisirs pour un humain élevé dans une société qui prône l'individualisme n'est pas chose aisée et on se retrouve souvent confronté à un déni. Il est effectivement plus facile de nier un problème que de le solutionner.
Pour revenir à la première question de ce fil, je suis convaincu que la clé devra venir du consommateur individuel pour déjà définir une nouvelle tendance.
On oublie souvent qu'en tant que consommateur nous avons le pouvoir.
Le pouvoir de décider de ne consommer que local (les AMAP et autres associations-supérettes qui se forment) et avec des emballages réduits voire nuls.
Le pouvoir de décider de ne plus prendre l'avion qu'en cas de nécessité.
Le pouvoir de choisir un producteur d'énergie renouvelable.
Le pouvoir d'utiliser son vélo pour les courts trajets quand cela est possible.
Le pouvoir de ne pas acheter un smartphone par an.
Etc...
Toutes ces solutions ne sont pas parfaites et auront individuellement un impact minime.
Mais tout changement a commencé comme cela. Petit à petit.
Dernière modification par NicoEnac ; 16/07/2019 à 14h50.
"Quand les gens sont de mon avis, il me semble que je dois avoir tort."O.Wilde
Bonjour
Quid de l'utilisation d'internet et des réseaux dont nous faisons tous usage ici ?Le pouvoir de décider de ne consommer que local (les AMAP et autres associations-supérettes qui se forment) et avec des emballages réduits voire nuls.
Le pouvoir de décider de ne plus prendre l'avion qu'en cas de nécessité.
Le pouvoir de choisir un producteur d'énergie renouvelable.
Le pouvoir d'utiliser son vélo pour les courts trajets quand cela est possible.
Le pouvoir de ne pas acheter un smartphone par an.
Etc...
.
https://www.fournisseur-energie.com/...ur-de-planete/
Puissions nous tous être moins prompt à justifier (à nos propres yeux) nos condamnations et jugements moraux (ceux dont l'autre est l'objet) par une exigence à laquelle nous ne répugnons pas à faillir.
En quoi votre point va-t-il à l'encontre de ce que je dis ?Quid de l'utilisation d'internet et des réseaux dont nous faisons tous usage ici ?
https://www.fournisseur-energie.com/...ur-de-planete/
.
Une fois de plus, en ce qui concerne Internet, la balle est dans le camp de l'individu, du consommateur que je suis, que vous êtes.
Au passage, merci pour le lien car j'y ai appris des choses, notamment sur l'impact de ma boîte mail.
Votre argument me fait penser à ceux qui rient ou dénigrent les partisans du moins-consommer en leur pointant qu'ils détiennent quand même une voiture, achètent certaines choses en supermarché.
"Ah ces gens qui critiquent les gens en voiture mais qui publient ces messages sur Internet alors qu'Internet est en passe de devenir la source de pollution n°1"
Eh oui, il n'est pas facile de sortir des voies faciles et habituelles de consommation, sinon plus de gens l'auraient déjà fait...
Et cette étude met tous les utilisateurs dans le même panier, que vous ayez une utilisation occasionnelle ou intensive.
Je ne suis certainement pas le consommateur le plus exemplaire, vous trouverez sans doute plus radical que moi dans la pratique.
Mon point est que NOUS pouvons donner la tendance, et que tout changement ne serait-ce que minime est dans la bonne direction.
Chaque individu doit se sentir concerné et pourvu d'un levier pour changer les choses.
Dernière modification par NicoEnac ; 16/07/2019 à 16h06.
"Quand les gens sont de mon avis, il me semble que je dois avoir tort."O.Wilde
bah l'essentiel des progrès en terme de santé publique avait été fait en 1920, à commencer par l'eau potable. Allez on va rajouter les antibiotiques en plus ... après le reste c'est surtout lutter contre des maladies modernes qui se sont sans doute développées avec l'augmentation du niveau de vie, comme les maladies cardio-vasculaires ou les cancers, ou augmentant à cause de... l'allongement de la durée de vie.
Note bien que je ne dis pas que le niveau de vie de 1920 était mauvais, je me borne à constater que beaucoup de recommandations reviennent à conseiller de vivre comme il y a plusieurs décennies - ou d'ailleurs comme dans beaucoup de pays actuels dans le monde, dont on considère parfois cependant qu'il est injuste qu'ils soient plus pauvres que nous ...
il me semble que ces besoins "de base" étaient déjà assurés pour l'essentiel en 1920 en Occident non? ça ne contredit donc pas ce que je disais.Comparer les transports en commun de l'époque et ceux d'aujourd'hui relève du même aveuglement.
Le contenu du discours que vous décriez est cependant bien différent : si nous voulons conserver une qualité de vie comparable à l'actuelle (et par qualité de vie, j'entends la santé, la disponibilité de l'eau, de la nourriture saine, et surtout pas des considérations vacancières ou de luxe (viande à tous les repas, avion, voiture) qui semblent vous préoccuper plus que tout au vu de vos arguments), alors il nous faut changer notre mode de consommation de ressources.
bah bien sur que si, mais beaucoup moins, et avec une vie beaucoup plus simple.C'est vrai qu'avant le tourisme, personne ne vivait sur ces îles...
Population des Maldives (https://upload.wikimedia.org/wikiped...demography.png ) :
Pièce jointe 392037
Malé la capitale , c'est ça :
Pièce jointe 392038
pas sur que tout ça continue à exister sans fossiles ... peut être est ce souhaitable que ça disparaisse, mais peut être ils ne le souhaitent pas.
ah mais moi je n'ai pas pris position, je me contente d'observer ce qu'ils demandent, ce n'est donc pas du tout "colonialiste" : apparemment ils ne demandent pas l'interdiction du tourisme, mais plutôt des compensations financières qui leur permettrait de rehausser leurs hôtels au ras de l'eau, donc je pense que la réponse à ta question est assez claire ... en plus le soi-disant "submergement" [sic] n'est pas du tout avéré, faut pas croire tout ce qui est écrit dans les journaux .Et votre point de vue est proche d'un certain colonialisme : grand merci au bon colon qui a amené ces sauvages dans le droit chemin, qui lui amène l'argent nécessaire via le tourisme.
A quand la reconnaissance du tourisme en tant que don aux oeuvres histoire d'en défiscaliser une partie ?
Et honnêtement, croyez-vous vraiment qu'entre le submergement de leurs îles et l'argent du tourisme, ils choisiraient l'argent ?
là encore moi je ne prends pas position et je passe peu de journées au ski, je rapporte juste ce qui est souvent dit sur l'impact économique du RC en France .Résumer les glaciers et la neige de montagne aux stations de ski prouve à nouveau que vous avez un point de vue résolument biaisé par vos loisirs.
Et l'argument selon lequel il existe une économie et des gens qui vivent d'une activité n'a jamais empêché de fermer des usines pour des raisons économiques, alors pourquoi pas pour des raisons écologiques, qui nous concernent tous ?
le fait que l'impact soit "minime" ou pas, c'est assez subjectif. Tout comme le fait de prendre l'avion par "nécessité", la nécessité n'existait nullement avant quand il n'existait pas, et n'existe toujours pas pour la majorité de la population mondiale. Apparemment par exemple toi tu sembles considèrer le fait de disposer d'un ordinateur pour poster sur les forums, comme faisant partie des besoins vitaux de base ? tu sais combien de fossiles il a consommé pour être construit, ton ordinateur ?Pour revenir à la première question de ce fil, je suis convaincu que la clé devra venir du consommateur individuel pour déjà définir une nouvelle tendance.
On oublie souvent qu'en tant que consommateur nous avons le pouvoir.
Le pouvoir de décider de ne consommer que local (les AMAP et autres associations-supérettes qui se forment) et avec des emballages réduits voire nuls.
Le pouvoir de décider de ne plus prendre l'avion qu'en cas de nécessité.
Le pouvoir de choisir un producteur d'énergie renouvelable.
Le pouvoir d'utiliser son vélo pour les courts trajets quand cela est possible.
Le pouvoir de ne pas acheter un smartphone par an.
Etc...
Toutes ces solutions ne sont pas parfaites et auront individuellement un impact minime.
Mais tout changement a commencé comme cela. Petit à petit.
Il n'y a aucun doute que nous pouvons tous consommer moins que ce que nous faisons. C'est bien plus facile que l'inverse. Le plus simple c'est de te débarrasser de l'argent que tu considères comme inutile de gagner car correspondant à des gaspillages, pour ça tu trouveras toujours preneur .
On est au niveau des critiques individuelles et au mieux du moralisme bienpensant. Je ne crois pas que cette discussion ait de longs jours devant elle.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Mais que de raccourcis hâtifs...cela en devient hallucinant.Il y a quand meme des contradictions importantes dans le discours actuel, car si ce qui est menacé c'est la civilisation industrielle, la plupart des recommandations pour l'éviter reviennent à dire qu'il faudrait y renoncer volontairement : ne plus voyager, manger moins de viande, se déplacer en vélo, arrêter la voiture, l'avion ... en gros ça veut dire vivre comme il y a 100 ans. Du coup la civilisation industrielle est vue simultanément comme quelque chose qu'il faudrait sauvegarder et dont il faudrait se débarrasser. Avec pas mal de paradoxes : par exemple dire qu'il faudrait arrêter l'avion pour éviter la hausse des mers pour épargner les iles du pacifique ... dont l'économie repose surtout sur le tourisme, ou alors éviter les transports pour lutter contre le RC qui ferait moins de neige dans les stations de ski ... qui ne vivent aussi que par le tourisme. Pas très étonnant dans ces conditions que des injonctions aussi contradictoires n'aient finalement pas grand effet.
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)