Bonjour,
Je ne sais pas vraiment si ce message rentre dans les conditions du forum, vous me direz... A déplacer peut-être ? Dans tous les cas, il n'est pas question de militantisme dans ma question, seulement d'une réelle question liée à la science.
Dans le sujet brûlant des limites planétaires, de la civilisation occidentale, de l'Anthropocène etc, je trouve parfois qu'il est difficile de dissocier science et militantisme... Quelqu'un s'exprimant au nom de la science en parlant de réchauffement climatique dira (souvent) que la poursuite actuel du réchauffement n'est pas souhaitable, ce qui là n'est plus de la science.
Ainsi, pour avoir la vision la plus claire possible de ce qu'il se passe, j'essaye d'écouter des discours faisant autorité, avec des interlocuteurs différents afin d'avoir une bonne vision globale de la situation. Pour illustrer ça, j'écoute notamment les discours de Jancovici, Bihouix, Fressoz, Keller, Barrau, Mignerot, ... Entre autres.
Et bien entendu, il m'arrive de voir certains de ces intervenants se contredire, et c'est là que vient ma question de la limite entre discours scientifique et discours militant.
Bref, tout cela m'amène à la question suivante qui me revient souvent par rapport au discours d'Aurélien Barrau. Il explique souvent qu'il ne faut pas être naïf et croire qu'il n'y a que les occidentaux qui sont responsables de destructions sur Terre, les Amérindiens ayant par exemple eux aussi modifié leur environnement. Et d'autre part, il dit aussi que ce n'est qu'une toute petite partie de l'humanité qui est responsable de tout cela, surtout les pays riches, et que les pays africains notamment, ne rêvent pas du tout de notre modèle économique.
J'ai toujours eu du mal avec cette deuxième partie... Quand on regarde les chiffres, on voit que la moitié de la population mondiale vit dans des villes. Qui parvient à vivre sans pétrole, charbon ou gaz aujourd'hui sur Terre ? Je pense que cela concerne une petite partie de l'humanité pour ce point, mais non pas l'inverse, à savoir une majorité de personnes n'ayant pas ou peu d'impact...
Bref, il faut parler chiffres dans ces cas là, et je ne les ai pas. Est-ce que son propos est à nuancer ? Est-ce que ma définition est trop large ? Je ne veux bien-sûr par insinuer que tout le monde est responsable de la même intensité, ce que je veux dire c'est que le modèle consistant à vivre dans des villes est présent dans chaque pays, que chaque pays possède une capitale, avec voitures, camions, pétrole, port, aéroport, magasins, téléphone, internet etc... Certes avec beaucoup d'inégalités entre villes et campagnes, mais j'aimerai avoir une discussion un peu plus rigoureuse que simplement des appréciations personnelles (je m'inclue dedans) qui peuvent cacher des a priori et préjugés... Bref, je suis un peu approximatif moi aussi, je pourrais détaillé mon propos si jamais le débat est amorcé ^^'
Merci pour vos réponses
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