oh c'est sur si les prix flambe on va s'intéresser à plein de choses !
mais le pic ne vient pas du manque de pétrole en absolu, il vient du manque de pétrole bon marché. Ce qui n'est absolument pas la même chose; tu ne compenses pas le pétrole bon marché en disant "ah mais là y a du pétrole, mais cher". On le sait ça, c'est juste pas le problème.
La raison fondamentale étant qu'à partir d'un certain prix, le coût marginal pour augmenter la production est tel qu'il produit une baisse de demande supérieure à ce qu'on pourrait produire en plus - et donc le nombre d'acheteurs potentiels diminuerait. Evidemment pas volontairement, mais par le biais de la destruction de la demande causée par l'impact des prix élevés, crise économique, ou même économies de chauffages, de voiture, etc... . Donc mécaniquement la production s'arrête d'augmenter, puis redécroit. Ce n'est pas la peine d'argumenter que ça ne va pas se passer, ça va se passer forcément mathématiquement un jour , puisque le pétrole est en quantité finie.
La seule question est si ce jour est proche ou pas - mais ce n'est pas en faisant la liste des gisements chers que tu prouves qu'il est lointain.
une alternative est la baisse de production par la baisse de demande , si on trouve un substitut plus intéressant. Ce qui est historiquement arrivé avec les énergies traditionnelles (c'est sur que le nombre de chevaux de diligence et de moulins à vent a fortement décru !!). C'est ce que le ministre saoudien du pétrole a plaisamment fait croire en disant "l'age de pierre ne s'est pas fini par manque de pierres". Ce qui est exact, mais rhétorique et trompeur. Parce que si le pétrole disparaissait parce qu'on a trouvé mieux, sa baisse serait due à une baisse de la DEMANDE et non de l'offre, et donc, le prix devrait s'écrouler (ce qui découragerait in fine les producteurs d'en produire). Ce qui est bien évidemment l'exact inverse de ce qu'on observe. C'est pour ça que je dis que l'observation fondamentale est la simultaneité du plafonnement de la production ET de la flambée du prix, ce qui prouve de manière pour moi irréfutable qu'on est très proche de la limite de l'offre (pas de la demande).
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