Bonjour
Jancovici explique la fin des Trente glorieuses dans les années 70 et la quasi-stagnation que nous connaissons depuis par la contrainte pétrolière : les pays industrialisés seraient confrontés à une moindre offre physique de pétrole.
Voici un extrait:
Pourtant, on n'observe pas de rupture d'approvisionnement aux station-services, et on n'entend pas les entreprises et les agriculteurs se plaindre de manquer de pétrole pour faire avancer les camions et les tracteurs.Les deux premiers chocs pétroliers, marquant cette halte dans la croissance de l’énergie par personne, ont engendré l’apparition, dans tous les pays industrialisés, et indépendamment de la couleur politique du pouvoir en place, d’un endettement croissant de l’état et des entités "satellite" (comptes sociaux, collectivités locales, etc). Dans toutes les démocraties industrielles, la réponse au problème a été, jusqu'à maintenant, de prier pour le retour du « Jedi croissance ». Comme le retour de la croissance perpétuelle signifierait le retour de l'augmentation perpétuelle de l'énergie par personne, je laisse mon cher lecteur (ou ma chère lectrice) en tirer ses propres conclusions sur les chances de succès de nos prières !
Cette évolution a aussi provoqué un endettement croissant des ménages et des entreprises. Pourquoi les ménages et les entreprises ? Parce que les pouvoirs en place ont alors favorisé l’accès au crédit pour faire repartir les investissements, pensant qu’ensuite le PIB suivrait (puisque P = F(K,W)). Mais sans énergie supplémentaire pour « donner à manger » aux machines ainsi financées (puisque ce n’est pas d’abord le nombre de salariés qui compte en pareil cas, mais d’abord l’énergie disponible), ce raisonnement s’est avéré invalide : le PIB n’est pas reparti en hausse perpétuelle - il n’y avait plus assez d’énergie pour faire tourner les usines et transports - mais la dette est restée. Sans croissance, elle finira par s’apurer par l’inflation ou des crises plus violentes.
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer?
Merci.
-----