Un groupe de secours n'intervient que rarement, en secours, d'où son nom. Compte tenu de l'excellence du réseau français, il consomme probablement plus lors des vérifications techniques périodiques que lorsqu'il pallie à une défaillance du réseau. Les défaillances du réseau, il y en a, sont rares et locales. Les infidélités intermittentes des nouvelles énergies renouvelables peuvent être à l'échelle d'un continent entier (anti cyclone de Sibérie) - ça n'a rien à voir.
L'Allemagne - cas réel - met en double deux systèmes de production d'électricité côte à côte, renouvelables et fossiles, chacun étant capable d'alimenter le pays entier. Le système fossile sert de "groupe de secours", comme il y en a dans les hôpitaux par exemple, parce que les énergies renouvelables ne sont pas autonomes, elles ne peuvent survivre que sous perfusion d'un groupe de secours. Toutefois il s'agit ici d'un groupe de secours aux caractéristiques exceptionnelles. Tout d'abord il est énorme, pas à l'échelle d'un hôpital mais à l'échelle du pays entier ; ensuite, le groupe de secours, qui par définition ne devrait intervenir que de façon exceptionnelle, produit ici cinq fois plus que le secouru ! C'est le secouriste qui fait le job que le secouru devrait faire.
Parce qu'il est possible, à l'échelle de l'Allemagne entière, que les énergies renouvelables ne produisent rien.
Vous comparez au cas du nucléaire en imaginant qu'il aurait besoin d'un groupe de secours à l'échelle de la France entière : quelle situation ferait que toutes les centrales françaises s'arrêtent toutes en même temps sur tout le territoire français ? Votre comparaison est en dehors du réel.
Vous avez raison de signaler qu'il n'y a pas que l'électricité dans la vie, il y a aussi les transports. Mais ce n'était pas le sujet.
Pierre Yves
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