Amis des Sciences de l'Homme et de la nature, bonjour, c'est mon premier post ici, j'espère que le sujet n'a pas déjà été traité.
Mon interrogation porte sur une notion qui a une grande importance à la fois pour la philosophie et pour les Sciences "dures". Pourtant, je n'ai pas connaissance de travaux croisant, par rapport à la question du vide, les deux approches. Chacun des deux domaines me semble avoir sur cette notion des conceptions, non pas déjà véritablement opposées, mais bien indifférentes l'une de l'autre, en apparence du moins. Je vais essayer de développer quelques problématiques avec mes connaissances (profanes en Science de la nature) pour commencer.
En logique ou en mathématique, on peut affirmer l'existence d'un ensemble vide, soit, ça ne me parait pas choquant en soi.
Philosophiquement, ça ce corse. Y a-t-il un sens a penser le néant, le non-être ? A quel titre pose-t-on cette équivalence ? Et un objet de la pensée, au sens le plus général qui soit, n'est il pas déjà, dans et par la pensée ?
Aussi, l'être ne dessinerait-il pas en creux le non-être, à savoir tout ce qu'il n'est pas ? Le devenir et la réalité serait il la synthèse de l'être et du non-être ? Mais alors, le non-être n'est il pas seulement qu'un manque d'être, être déchu et nostalgique ? Le non-être radical peut il encore être plus qu'un ensemble vide ?
Si cela était possible, en n'ayant plus conscience de rien, a-t-on ainsi conscience du rien, fait on l'expérience du non-être ? Le non-sens est il néant et le néant est il non-sens ?
Enfin, quel sens a dans notre langue l'utilisation, implicite ou explicite, mais pratiquement obligatoire comme le montre mon post, du sens du mot être, précisément quand il s'agit de cerner le non-être ? Cette langue est elle universelle ?
On a ainsi parcouru les grandes déterminations (je ne cite pas parce que je ne suis pas sur de respecter les pensées respectives en si peu de place) de la question du vide. On peut débattre de tout cela, et de la façon de poser les questions, mais j'aimerais surtout savoir ce que la physique peut avoir à dire du vide. Et déjà, le vide, est-ce l'absence de matière ? Peut on sonder l'absence de matière sans la matérialiser ? Cette question est elle un pinaillage philosophique stérile pour l'investigation de fait ? J'ai pourtant entendu parler de la présence de forces (potentiellement inouïes m'assurait-on) à l'œuvre dans le vide, qu'en est il ? Par ailleurs, pensez vous que les théories physiques sur le vide peuvent éclairer la philosophie, ou la contester, ou la confirmer, ou simplement être comparées avec elle ?
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