Bonjour,
La notion d'état physique est rarement discutée ce qui est dommage car son étude montre à quel dépouillement du réel se livrent les sciences positives, au moins depuis Descartes et encore maintenant la pensée s'est évanouie un objet physique, "contemporainement parlant" si on peut dire est signifié autant que défini par un tout petit nombre de "variables d'état" qui sont autant d'être mathématiques telles la position ou la vitesse :
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... un système classique est doté de propriétés intrinsèques, à chacune de ces propriétés correspond une grandeur physique qui est une variable cinématique ou dynamique, et qui à chaque instant, possède une valeur numérique déterminée. Cet ensemble de valeurs simultanées caractérise et constitue l'état physique instantané de ce système. Cet état est habituellement décrit par des variables de base : positions et vitesses (formalisme de Newton ou de Lagrange) ou positions et quantités de mouvement (formalisme hamiltonien) des corpuscules matériels qui le constituent. Toutes les autres variables cinématiques ou dynamiques du système (distances relatives, énergies, moments angulaires... etc) sont alors des fonctions bien déterminées de ces variables de base.
En mécanique quantique la situation est bien différente ... En effet, une analyse plus approfondie des phénomènes atomiques a révélé qu'en général les valeurs des grandeurs physiques caractéristiques d'un système ne peuvent pas être simultanément déterminées, non pas en raison d'un manque de savoir-faire de l'expérimentateur ou en raison de perturbations ou d'incertitudes d'origine expérimentale, mais parce qu'il ne peut exister aucun état de ce système dans lequel ces valeurs seraient en même temps bien définies. De telles grandeurs physiques, soit et par exemple, sont dites incompatiblesI1. Toute amélioration de la détermination de l'une, par exemple, entraine nécessairement une détérioration de la précision de l'autre. Par exemple la position et l'impulsion d'une particule ne sont jamais et ne peuvent jamais être simultanément définies, ce qui a déjà pour effet de réduire de moitié le nombre classique de grandeurs physiques compatibles indépendantes.
Il semble donc vrai de dire que sur un instant t donné il n'y a pas de "variables d'état" ou de "valeurs physiques" autres que potentielles, pas du tout de vitesses actuelles et donc qu'en somme il n'y a là comme objets physiques actuels que des positions relatives ... de quoi par rapport à quoi c'est ce qu'il faudrait savoir car la notion d'objet physique elle-même semble devoir s'y évanouir.
Sur un instant t donné est-il raisonnable n'est-il pas déraisonnable de réduire le réel à "l'étendue" (mot cartésien) peut-on sans contradiction du tout dire que sur un instant t donné il n'y a que des positions relatives et des grandeurs physiques potentielles, pas du tout actuelles, pas du tout d'objets physiques actuels dignes de ce nom ?
bonnes journées
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