Bonjour, premier message ici sur ce forum, j’espère qu’il en résultera une discussion saine et féconde.
J’ai observé au détour de mes récentes lectures que de plus en plus de scientifiques et de philosophes des sciences s’opposent à l’idée d’un concept général de science (comprendre La Science) dans le sens ou cette idée serait le reflet d’un ideal impossible, d’une fiction inventée par les philosophes rêvant d’une connaissance fiable et certaine. Pour tourner leurs investigations vers une épistémologie plus spécifique à chaque science. En prenant compte leur différents domaine d’action et les multiples méthodes qu’elles appliquent.
On pourrait dire qu’à la Science en général en tant que concept s’oppose aujourd’hui l’étude d’une multitude de sciences “réelles”, l’étude des sciences telles qu’elles se font, pour ainsi dire.
Il y aurait donc un glissement vers une épistémologie plus spécifique à chaque science, un discours plus technique analysant pour chaque science, ses méthodes, ses objets, ses hypothèses et théories fondamentales.
Au dépens de la réflexion classique qui jalonne l’histoire de la philosophie des science sur les critères de scientificité de la science, la distinction entre vrai science et fausse science (cf. Popper) etc…
Je suppose que beaucoup d’entre vous vont suggérer que ces deux visions ne sont pas incompatibles entre elles et qu’on peut concilier une démarche de recherche épistémologique spécifique à une science, tout en tachant de répondre aux concepts plus large qui entourent l’idée de science.
Je suis d’accord avec cela néanmoins il me semble intéressant de discuter du scepticisme entourant l’idée d’une unité de la science, idée qui prévaut selon moi aujourd’hui.
-----