Souvent certains tendent à scinder certains domaines scientifiques entre sciences dures et sciences molles.
S'entendrait que certaines théories en certains domaines soient correctement corroborées, "validant" de fait leur domaine d'étude comme scientifique sans l'ombre d'un doute (improprement appelée "dures" alors).
D'autres domaines, en particulier en "sciences humaines", mais ailleurs aussi, peineraient ainsi à corroborer suffisamment leurs théories pour apparaître comme pleinement scientifiques au yeux de certains (dites improprement "molles")
Mais il conviendrait de définir d'abord ce qu'est une science pour sortir d'un subjectivisme à l'emporte pièce ?
Voir même le présupposé "science" est-il en soit une bonne approche ? Il y a ainsi des départements de "sciences économiques", de "sciences de l'éducation", de "sciences politiques" ("Sciences Po."), etc. à l'Université, ça fait un peut fourre tout.
Ne devrait-on pas définir plutôt ce qu'est une "approche de type scientifique", voir même définir ce qu'est la "méthodologie scientifique" plutôt, pour savoir ce qu'il en est vraiment ?
Telle ou telle discipline se définirait ainsi plus précisément comme scientifique, où non, en fonction de critères objectifs (si faire se peut ?), en dehors de toute définition à l'emporte pièce subjective.
Donc je tente une définition de la méthodologie scientifique ; voir si on peut parvenir à l'affiner ici.
A. Il faut d'abord déterminer un domaine de définition qui occupe la disciple choisie : la nature des phénomène étudiés dans quel cadre.
S'entend que la Relativité Générale se définit par rapport à un domaine bien délimité : De l'influence de la gravité de l'échelle atomique (externe) à l'échelle de l'Univers, et de l'espace-temps de telle date après le Big Bang au Présent (avec modélisation d'un futur raisonnable).
Ce domaine exclut tous les autres : mécanique corpusculaire et encore moins le social ou la biologie par exemples.
(a) On y adjoindra une marge d'erreur admissible pour tenir compte à la fois de la précision des instruments de mesures et/ou d'observation d'un côté, des phénomènes externes au domaine qui pourraient le polluer de l'autre (en tâchant néanmoins de circonscrire ou du moins "cerner" lesdits phénomènes tant que faire se peut).
On parle de domaines scientifiques attachés aux théories qui ne valent que dans leur sphère de compétences. On peut parler de "référentiels" associés aux théories aussi, c'est un peu la meme chose (je suis moins sûr : le référentiel encadre-t-il la théorie ou n'en est-il qu'un outil, à voir ?)
B. Méthodologie proprement dite :
1. Observation d'un phénomène
2. Proposition d'une (ou plusieures) hypothèses de travail
3. Tentatives de corroboration de l'hypothèse par les faits. Ce par le plus de méthodes d'approches possibles (observations, expérimentations, mesures, etc) . Ce si possible contradictoires pour dénicher les contradictions éventuelles entre l'hypothèse et les faits
En 4. Il faudrait préciser certains concepts : Les corroborations ou non-contradictions ne font pas "preuves" en soi. Une théorie n'est jamais "prouvée" : Elle n'est que "vraisemblable" en fonction de l'accumulation des corroborations, et surtout s'il n'y a pas de contradiction patente au modèle proposé.
S'entend qu'il peut y avoir des contradictions, mais parfaitement explicables par des phénomènes annexes extérieurs au référentiel choisi (voir domaine de définition *)... si possible à évacuer au cas par cas pour une meilleure corroboration, mais ce n'est toujours possible, auquel cas il faut "démontrer" son déterminisme dans la contradiction observée.
Idem il n'y a pas de "démonstration" ou "validation" stricto sensu, juste corroborations et non-contradiction.
Hypothèses tout le monde voit ce que c'est.
Quant à théorie c'est un peu la même chose, mais à un stade largement corroboré : On évitera de dire que c'est de l'hypothèse "validée" : Par puritanisme, on parlera plutôt d'hypothèse largement corroborée, ou vraisemblable.
Idem pour loi : c'est une partie d'une théorie, avec les même réserves : pas valable en soi, mais corroborée largement et vraisemblable par là même.
Bon, on pourra convenir de pouvoir déraper épisodiquement dans des formulations malheureuses telle que démonstration, preuve, prouvé, validation pour parler de non-contradiction et corroborations multiples et variées valant vraisemblance, en essayant d'éviter. On ne va pas être intégristes en restant au pied de la lettre non plus, car soyons clairs, à part les scientifiques en recherche fondamentale, les autres font "comme si" les théories et autres lois étaient "valables" comme utilisables en l'état. Mais comme on cherche à définir la "science" ici, on tâchera de rester au pied de la lettre.
Bien, si vous avez une définition plus pertinente de la méthodologie scientifique, ça ne pourra que faire avancer le smilblik.
D'où toute discipline qui répondrait à ces critères méthodologiques serait de l'ordre de la science.
Tâchons d'illustrer : (c'est une caricature)
Pluviométrie lunaire : Domaine de définition "pluviométrie" et "sur la Lune"
1. Constat : il ne pleut jamais sur la Lune
2. Hypothèse : il ne pleut jamais sur la Lune
3. On corrobore : effectivement il ne pleut jamais sur la Lune, et ça ne se dément jamais
ça fait loi,
Bon, c'est très succinct : C'est de la science de l'ordre du simple "repérage", néanmoins prédictif, mais ne faisant pas vraiment théorie.
La théorie supposerait qu'on formule une explication au phénomène : "Il n'y a pas d'eau sur la Lune" -> corroboration : "Ah ! on aurait trouver de vagues traces d'eau dans le sous sol" (euh, ça m'étonnerait : mais juste pour illustrer) -> contradiction -> reformulation de l'hypothèse : "la très faible atmosphère lunaire ne permet pas la formation de nuages d'H²O" -> corroboration : pas de nuages sur la Lune -> non-contradiction -> corroboration -> loi (théorie) pas de pluie sur la Lune.
Le but est ici de définir ce qui peut éventuellement relever de la science ou pas au cas par cas : Un exercice de style pouvant être appliqué à des exemples concrets. Avec peut-être une tentative de définir éventuellement ce qui pourrait relever d'une vague "mollesse" en certains domaines, ou disciplines.
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