Y-a-t-il une différence entre vérité consensuelle et objective ?

[Matmat]

Bonjour aygline,

L'objectivité, c'est important mais c'est autre chose, car si par vérité scientifique on n'entendait qu'objectivité alors cela reviendrait strictement au même que d'analyser un discours mathématique.
La vérité d'une science de la nature s'en distingue précisément parce que ses objets sont surdéterminations de l'expérience , et en tant que tels il se doivent de ne pas la contredire, c'est la surdétermination qui est consensuelle, alors que la non-contradiction de l'expérience non .
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[aygline]

Donc une vérité/théorie scientifique n’est pas vraiment objective en ce sens qu’elle est elle-même psychologisante, idéalisante, en premier lieu construction intellectuelle bien que par abstraction à partir des faits d’expérience. Pour être vraiment objective elle devrait décrire, selon son ordre propre, exactement ce qu’il se passe derrière les observations et les mesures, or elle ne le peut pas mai spourquoi donc ne le peut-elle pas, seraitce parce que :

1) Le réel résiste à l’esprit, ne se laisse pas enfermer dans des systèmes cohérenst d’idées ?
2) Les observations et les mesures sont elles-mêmes entachées d’imperfection, de la sorte il est donc impossible de prédire les résultats des mesures au-delà de toute limite de précision ?

Donc c’est ce que disait Karl Popper en son temps, à savoir qu’en pratique il n’est pas possible de prédire les résultats des mesures avce une précision infinie, et que donc si d’aventure la science, au cours d’expériences concrètes, tombait sur la vérité (scientifique), par exemple si une distance valait par hasard dans la réalité exactement 2 mètres et que les mesures donnaient elles aussi 2 mètres, nul ne pourrait s’en apercevoir. Reste que les théories scientifiques sont toujours infiniment moins psychologisantes, idéalisantes que d’autres théories selon d’autres ordres de rationalités, comme le sont les théories métaphysiques dont Kant disaient qu’en la matière en général c’est la cacophonie la plus totale, qu’en la matière chacun y va en général de sa petite chapelle et qu’en fin de compte personne n’arrive jamais à se mettre d’accord.

En général les théories scientifiques bien que changeantes, ne perdent pas trop pieds avec la réalité physqiue, en effet elles collent en général le plus possible avec la réalité physique en ce sens que par-derrière la croyance scientifique dans le déterminisme physique est un ferment puissant, que donc les mesures sont elles-mêmes guidées, contrôlées, bien qu’imparfaitement en raison de l’imperfection radicale de toute chose, par ce ferment puissant qu’est la croyance scientifique dans le déterminisme physique, que ce soit au niveau des instrumenst de mesures eux-mêmes, ou au niveau des faits d’expérience eux-mêmes.

En cela force est-il loisible d’admettre qu’en général les vérités scientifiques du moment font consensus, pour un temps parce que tout ça change tout le temps, en raison de leur nature ou essence propre guidée, contrôlée, par la croyance scientifique dans le déterminisme physique mais qui ne sort pas de nulle part, dont on n epeut que louer le fait, qu’elle existe objectivement, réellement

[aygline]

… en disant cela j’avais à l’esprit la bipartition classique, traditionnelle, quant à la définition usuellement donnée de « la vérité » :

1) La vérité comme cohérence logique.
2) La vérité comme correspondance aux faits.

En cela qu’il y a lieu de voir qu’en réalité cette bipartition ne sert qu’à simplifier en le décomposant le problème, la question de « la vérité » en général. Etant donné qu’à bien y regarder les deux définitions sont indissociables l’une de l’autre s’il s’agit de construire la connaissance en vue de quelque chose, pour faire et progresser. En effet la cohérence logique prise absolument conduit direct à de l’idéologie, œuvre de celles et ceux qui ont perdu pieds définitivement avec les faits d’expérience. En retour les faits d’expérience en soi sont parfaitement stériles, inutiles pour qui veut progresser, faire et défaire. En effet se laisser imprimer, impressionner bêtement par les faits d’expérience cela ne sert à rien ni à personne.

De fait si je m’en tien sà la cohérence logique seule, déconnectée des faits d’expérience, je peux mentir très vite. Exemple une corporation ou un petit entre-soi, bimillénaire ou autre, a dans ses préceptes unificateurs « malheur aux riches » mais dans le même temps elle fait rappliquer dans ses rangs tous les friqués de l’univers. Donc là ça ne va pas En effet si je suis ou me compte moi-même dans la corpo tout en disant « malheur aux riches » alors je mens, je ne dis pas « la vérité ». Donc là je dois rectifier dare-dare, dire non mais ôtez plutôt des préceptes ce « malheur aux riches » que nul ne saurait voir, en réalité un prophète s’est trompé, a fait des nœuds à sa langue dans son palais en disant « malheur aux riches », il voulait dire ça va de soi, « béni est l’argent » en disant cela. Et voilà l’incohérence aplanie, les angles arrondis, l’idéologie devenue féconde. Donc maintenant les friqués peuvent rappliquer, une église ayant brûlé, été incendiée, en 24 h chronos un milliard rappliquer dare-dare pour relever dare-dare, la ruine calcinée